Wolter Keers : En fait

Il existe une image classique, tirée du Nouveau Testament, qui dit : « Si le grain ne meurt pas, il ne porte pas de fruit ». Si je suis vraiment honnête et que je regarde au plus profond de moi-même, c’est cela que je veux : mourir, c’est-à-dire donner tout ce que je suis, tout. En donnant, on découvre qu’il y a encore plus à donner, et alors on dit : « Prends cela aussi, je renonce aussi à cela ». C’est en effet une sorte de mort. L’amour est une sorte de suicide. Ce n’est pas seulement un phénomène de surface. Les gens qui papillonnent de l’un à l’autre, et vont comme des papillons d’une fleur à l’autre, parviennent rarement à cette expérience.

Martin Ratte : La force

Tout cela est peut-être vrai, me direz-vous, mais nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres. Cet accueil de soi, de sa faiblesse, ce grand « Je me fous des injonctions extérieures ! », n’est pas encore une véritable manifestation de force. En accueillant ma faiblesse, elle va rester en moi. Je ne serai donc pas véritablement fort. Vous avez donc tort, continuerez-vous de me dire, de soutenir que la force consiste à accueillir sa faiblesse, À cela, je réponds : détrompez-vous, l’accueil de notre faiblesse se traduit par une véritable force, par la plus grande force qui soit.

Jeb Barton et Marjorie Woollacott : Vous… et moi… et une tasse de thé : Huit insights que nous avons recueillis auprès de maîtres éveillés

Nous vous invitons à vous asseoir avec nous à une table tranquille dans un salon de thé, et à écouter pendant que nous discutons de nos réflexions et insights sur certains des aspects les plus mystérieux de l’existence humaine – tels que la nature de notre conscience, de notre conscience et l’expérience même de notre Être. Ces insights, tirées de maîtres éveillés, indiquent les façons dont nous cultivons et raffinons notre conscience instant après instant. Une conscience qui est cruciale pour l’accomplissement dans la vie, puisqu’elle module le flux de créativité dans chacun des moments de nos vies.

Martin Ratte : S’ouvrir au monde

Selon certains, l’Être serait une dimension indépendante, substantielle, immuable, et pour toutes ces raisons, la seule à être réelle, tandis que le monde des sens, changeant, naissant et mourant sans cesse, serait sans substance et donc irréel. Souvent, chez les personnes ayant cette vision des choses, l’expérience de la réalité s’effectuerait en s’abstrayant d’abord de […]

Peter Cajander : Les structures de croyance

L’ignorance Manière de voir, d’entendre, de goûter, de ressentir, de connaître, et de vivre le monde ; Avec de bonnes intentions, des connaissances limitées, une mauvaise perception, un manque d’observation, mais toujours en essayant. Sans honte, ni humilité, sachant, agissant, et se comportant avec certitude, justesse, un sentiment de fierté, et de justification, sans l’ombre d’un […]

John Astin : Déjà là, déjà accueilli

Traduction libre Donc, nous y sommes. Voici le moment. Il est déjà là, n’est-ce pas ? Peu importe comment cela semble être, peu importe ce que nous pouvons en penser, comment nous pouvons l’interpréter, que cela plaise ou non à une partie de notre conscience, le moment est déjà là, déjà inconditionnellement autorisé. Tout ce qui […]

Joan Tollifson : Le cancer comme voyage d'éveil

Traduction libre Le cancer s’avère être un voyage d’éveil, un processus de dépouillement et d’immobilisation, un réveil à l’immédiateté de ce moment. La localisation et le type de cancer dont je suis atteinte (un cancer anal-rectal qui a envahi mon vagin) m’ont fait voyager dans les entrailles de l’expérience humaine – précisément le voyage dont […]

Jean Klein : La voie directe

(Revue Être. No 1. 1992) Le titre est de 3e Millénaire L’attitude juste consiste à observer son corps et ses pen­sées avec le regard du scientifique dans son laboratoire, nous dites-vous. On s’aperçoit tout d’abord que le mental fonctionne sur plusieurs plans de manière dispersée. C’est donc par l’arrêt de cette dispersion qu’il peut se […]

Paix n'est pas tranquillité. Entretien avec les frères Gilles et Siloane de l'abbaye cistercienne de Lérins

Car il y a un désir qui est trop grand. On vient trouver Dieu, on sait très bien que c’est là que l’on est en plénitude, que l’on trouve la paix établie et que tout ce qui est déséquilibre, tout ce qui est dispersion, tout ce qui est peur, inquiétude, disparaîtra. Entre le désir de vraiment aimer (on est là pour ça) et le concret de tous les jours, il y a une lutte. Seul, je crois que l’on ne s’en sort pas ; je crois vraiment que le moine qui veut s’en sortir tout seul s’il ne s’appuie pas sur Dieu est foutu. Et l’on en fait l’expérience vraiment quand on commence aussi à s’appuyer sur soi-même.