Cesina Bermudes : Le concept de libération

Alors on peut, peut-être, considérer l’entrée en Nirvana comme la libération suivante de l’homme devenu parfait. Il y a un Infini spirituel inaccessible à notre compréhension actuelle. Là je me sens perdue et je ne saurais pas vous parler des libérations futures. Nous comprenons beaucoup mieux les « libérations » successives qui précèdent l’humanisation. Les chaînes de ces libérations sont faites d’anneaux qui plongent dans l’expérience du monde physique, mais font des alliages astro-mentaux considérables en cours d’Evolution.

Dimitri Viza & Christine Boucheix : Une coévolution spirale

Le concept de l’évolution a suivi les changements survenus dans notre représentation du monde. Ainsi, la Genèse, malgré une création apparemment instantanée, introduit l’idée d’évolution en six étapes consécutives. Cette évolution figée, linéaire et discontinue, dirigée par la rigueur d’un déterminisme absolu et divin sera à l’origine des principes qui vont régir et limiter les démarches de la science et de la philosophie occidentales jusqu’au XIXe siècle. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la pensée judéo-chrétienne exerça et continue d’exercer son influence dévastatrice ; ses conséquences continueront de se faire sentir encore bien longtemps en politique et même en science.

E. Pearon-Laroute : Explorations et traversées

l’Inde dès l’origine de sa pensée a observé et voulu expliquer rationnellement les phénomènes de la nature et de l’esprit, comprendre les rapports entre l’une et l’autre ; les noter, abondamment, — nulle littérature d’observation, dit Mircea Eliade, n’est plus riche que la sienne, — pour que ces observations puissent servir. La pensée philosophique indienne n’est pas mystique seulement, elle est peut-être avant tout utilitaire, c’est celle de l’observateur, du savant, de l’instructeur. Pour de telles données synthétiques qui établissent de continuelles et vivantes corrélations entre tous les plans de la vie, le seul langage possible est celui de la poésie.

Tran Thi Kim Diêu : La transformation de soi - Une exploration dans l'inconnu

La transformation de soi dans le mental est effective et réelle quand elle n’est plus seulement un jouet intellectuel et quand elle cesse d’être un rêve à l’état de veille. En effet, une idée, tout comme un mot, n’est pas la chose à laquelle l’idée ou le mot doit correspondre. La faculté de projection du mental – qui cause l’objectivation – peut se saisir de l’idée de la transformation de soi, comme de toute autre, pour en bâtir une théorie intellectuelle qui va lui servir de jouet…

Pierre D’angkor : La destinée spirituelle de l'homme selon la sagesse antique

Notre moi physique disparaît avec notre corps : quant à notre moi mental, il n’est qu’un complexe d’énergies qui s’éteint à l’expiration de ces périodes « post mortem » que les religions ont nommées le ciel et l’enfer, périodes subjectives durant lesquelles s’épuisent graduellement les énergies psychiques qui étaient constitutives de ce moi. Mais de même que les êtres vivants laissent derrière eux des germes qui se développent ultérieurement en de nouveaux êtres, semblables à eux-mêmes, de même notre moi psychique laisse derrière lui des germes vivants, des germes psychiques.

E. Lester Smith : Le rôle de l'homme dans l'évolution

Cependant, c’est l’évolution de l’homme lui-même qui importe réellement. L’homme peut transmettre à ses successeurs non seulement les caractéristiques génétiques contenues dans ses gamètes, mais aussi la provision qu’il a faite de connaissance et d’expérience. Cette provision peut se partager immédiatement sans attendre la génération suivante. Ainsi, l’homme a déjà énormément accéléré l’évolution dans ce sens culturel. En outre, il est maintenant capable de guider l’évolution vers un but qu’il a choisi lui-même. C’est en acceptant et en exerçant cette formidable responsabilité que l’homme doit prochainement exprimer sa divinité.

Annick de Souzenelle : L'expir, Verbe créateur

« Dire-expir-orgasme » sont inséparables l’un de l’autre. Les sept jours de la Création sont une coulée de cet expir-verbe divin. Les six premiers jours, un ordonnancement de l’énergie ainsi écoulée. Le septième jour, le Shabat, fond de l’expir, rétention du souffle créateur, préparation de l’inspir divin dans lequel toute la création est emportée. Cet inspir est l’histoire, notre histoire, celle de l’humanité, celle de chacun de nous. Dans le Shabat, l’étincelle de vie est déposée au cœur de chacun de nous, amorçant notre propre respiration dont le rythme à deux temps à l’image du rythme divin, s’inscrit dans l’inspir archétypiel. C’est l’histoire du 2 dans son retour à l’un.

SarahMaïa : Emergence, naissance, sortie des eaux

L’Être humain arrive au monde lorsque la similitude entre son ciel intérieur et le Cosmos est parfaite. Tous les évènements qui ont pu avancer ou retarder le moment de sa naissance ne sont que des incidences destinées à permettre cette coïncidence. Par la naissance le corps s’inscrit dans cette coïncidence et nous avons l’être humain dont le destin est lié à celui de notre planète et dont l’idéogramme est identique à celui de la Terre…

Elisabeth Meichelbeck : Agir pour être

C’est une ébauche de l’évolution mondiale de l’homme — donc des sociétés — que nous tentons ici. Les profonds malaises relationnels, les inadaptations aux concepts sociaux en place, la crise peut-être aussi, qui s’étend à presque tout le monde libre sont les signes évidents d’une profonde modification des consciences.

Michel Random : La réalité et la grande mutation

Avons-nous les justes questions et les vraies réponses pour que quelque chose change, pour que la « Mutation », la grande mutation, ne soit pas un leurre ? On peut le croire, l’imaginer, l’espérer. Ce ne sera pas si facile. L’homme n’a pas besoin de changement, mais de profit, il n’a pas besoin de vérité, mais de pouvoir. Il n’a pas envie de faire des efforts, il veut des recettes. Pour qu’une mutation s’opère, il faut autre chose que des changements de points de vue culturels, il faut que rien ne soit plus comme avant, — ou plutôt que tout redevienne comme avant, quand la Connaissance n’était pas encore perdue, quand l’homme fils de la terre était aussi un fils du ciel.