L’hindouisme invite les hommes à se détacher du monde mais ne leur interdit pas de chercher à le comprendre. Ce qui explique que l’esprit scientifique ait toujours existé chez les Hindous qui, depuis les temps les plus reculés, ont su faire clairement la différence entre connaissance naturelle et surnaturelle. La prédilection des lettrés pour tout ce qui concernait la parole et la dialectique les a amenés à développer une véritable linguistique et à s’intéresser à l’homme plus qu’à la nature.
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Biologie et foi
La science et la foi sont deux modes de connaissance. Mais elles diffèrent par leur source, leur méthode, leur objet. Les sciences de la Nature étudient la matière inerte et les êtres vivants. Astronomie, physique, chimie, biologie s’efforcent de découvrir les lois qui régissent ce qu’elles étudient. D’autres branches sont plus descriptives, comme la paléontologie. Mais toutes les sciences tentent de connaître comment les choses se passent ou se sont passées. Pour y parvenir, le moyen qui a fait ses preuves est la méthode expérimentale. Tout cela est bien connu. La foi se situe sur un tout autre plan. Elle ne repose pas sur une expérience de type scientifique. Elle n’est pas un catalogue de propositions résumées dans un Credo. Elle est d’abord adhésion à Quelqu’un dont la science ne me dit rien. L’objet de la foi, c’est Dieu se révélant. De même que les premiers disciples de Jésus l’ont écouté et suivi, de même le croyant accueille le message de Dieu afin d’y trouver le sens de sa vie. S’il s’engage dans la voie que Dieu lui propose, s’il fait « l’expérience de la foi », il éprouve alors la conviction d’être dans la vérité. Vous m’avez parlé de conflit entre science et foi. Je ne vois pas comment deux types de connaissance situés sur des plans aussi différents pourraient entrer en conflit.
Louis-Marie Vincent : Champ morphobiotique – Structure invisible de l'être humain
Je dirais pour conclure que le champ morphogénétique ou morphobiotique tel qu’il vous a été exposé ressemble furieusement à la définition de l’âme que donnait Saint Thomas d’Aquin : Anima Forma Corporis, l’âme est la forme du corps… cette forme que vient remplir une matière. Il est significatif qu’à l’heure où la physique tente de découvrir l’esprit, la théologie catholique tend à retrouver la tradition juive, laquelle n’a jamais considéré l’âme comme strictement immatérielle. Bien entendu, les ressemblances avec d’autres termes tels que : aura, corps éthérique, mots qui nous sont familiers, ne sont pas fortuites.
Rui da Silveira : Théorie des catastrophes : Une approche systémique pour une topologie de la réalité
La théorie de Thom connaît par ailleurs des applications remarquables dans différents domaines, dont la physique (thermodynamique, théorie de la stabilité, optique, par exemple). Je voudrais quant à moi essayer de faire partager au lecteur toute l’élégance et la simplicité qui se dégagent des applications de la théorie à un domaine qui nous est particulièrement familier et auquel nous sommes tous sensibles : le monde des formes.
Lucien Gérardin : L'apocalypse a déjà eu lieu
La catastrophe n’a pas toujours lieu à l’échelle cosmique : supernova ou quasar. Elle peut avoir lieu à l’échelle d’une planète, quand un objet errant vient la percuter, comme il y a soixante-dix millions d’années. Je ne sais pas pourquoi la Vie dans l’Univers et sur Terre, mais je me dis que forte est sa puissance puisqu’elle peut traverser sans trop de dommages les catastrophes de ce genre. Voilà qui ne peut que rendre optimiste sur le long avenir tout naturellement inscrit pour l’Humanité en marche sur la route de sa destinée.
Jacques de Gerlache : Symposium changement des théories et des paradigmes : Au fil de la discussion
Jacques de Gerlache a relevé et résumé les points principaux du symposium, faisant la synthèse des interventions et des opinions parfois contradictoires énoncées sur certains sujets. Un point final n’est pas pour demain, mais l’essentiel est que la coopération entre médecines « officielles » et « parallèles » commence à être véritablement mise en pratique.
Jean Cumps : Statistiques science ou science-fiction?
Historiquement, la statistique n’est qu’une arithmétique d’État (dans statistique, il y a le terme latin Status : état). Elle fut utilisée (et l’est encore) pour permettre aux gouvernants de déterminer jusqu’où ils peuvent, sans risques, vider les poches de leurs sujets. Par exemple, le Domeday Book était l’état des terres que Guillaume le Conquérant fit établir en 1084 pour déterminer les redevances de ses vassaux (on n’a rien inventé).
Jacques de Gerlache : Les prémisses du changement
Produit d’un art, nos connaissances ne sont qu’une certaine représentation d’une partie du réel qui nous entoure. D’une certaine manière, la connaissance n’est qu’une image « surréaliste ». Bien sûr, tout l’acquis technologique qui en découle nous persuade de la fidélité de l’image du réel et de la validité des lois énoncées qui permettent de la dessiner. Mais que l’on ne s’y trompe pas, notre art et notre outil ne nous permettent pas encore de tout dessiner avec autant d’efficacité. Des trompe-l’œil et des effets de perspective cachent souvent encore notre ignorance de lois qui nous permettraient de représenter les formes plus complexes du réel.
Gérard Fourez : Comment travaille la science occidentale ? La notion de paradigme
Cela signifie qu’une discipline scientifique ne s’organise pas autour d’un objet qui serait donné par la nature, mais autour d’une certaine manière de structurer une vision restreinte et particulière d’une partie du monde que l’on découpe. En gros, on appelle « paradigme », une série de règles acceptées par un groupe de chercheurs et admises comme telles ; elles donnent une certaine organisation à la manière de voir les choses suivant une discipline ou une philosophie — une manière de vivre.
Joël André : La marche sur le feu
La marche sur le feu, ou pyrobatie, est d’origine si ancienne que l’on discute encore sur ses liens profonds avec les cultes les plus archaïques de l’humanité. Et la pratique en est si largement répandue sur les cinq continents que l’on se demande s’il est vraiment possible de déterminer l’aire géographique où ce rite aurait pris naissance.