Robert Hainard : Vertu de l'isolation

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La mort est retour à des structures relativement simples. Elle est nécessaire au renouvellement de la vie. Au printemps, la végétation neuve jaillit de la matière pourrie par l’hiver. Systole et diastole. Pourtant nous privilégions la vie sur la mort, la construction sur la destruction. La mort, dont je ne suis sans doute plus très loin, je l’accepte au nom de la vie qui doit se renouveler pour continuer. Je l’accepte parce que je veux avoir une forme, donc des limites. Pas plus que je ne m’offusque de ce qu’il y ait peu de distance entre mes pieds et ma tête, je ne prends ombrage d’une durée avant et après moi. Je l’accepte parce que je suis un adorateur de la vie, non de la mort. Parce que la vie n’est pas que succession et effacement mais qu’elle crée un être intemporel, la mémoire. Saint-Augustin a dit : être un instant en possession de la plénitude de soi-même, c’est ça, l’éternité. De la plénitude de soi-même, de sa structure.


Denise Barrère : Paul Valéry un mystique sans dieu?

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Je ne me suis jamais référé qu’à mon Moi pur, par quoi j’entends l’absolu de la conscience, qui est l’opération unique et uniforme de se dégager automatiquement de tout ; et, dans ce tout, figure notre personne même, avec son histoire, ses singularités, ses puissances diverses et ses complaisances propres. Je compare volontiers ce Moi pur à ce précieux zéro de l’écriture mathématique auquel toute expression algébrique s’égale […]. Cette manière de voir m’est, en quelque sorte, consubstantielle. Elle s’impose à ma pensée depuis un demi-siècle et l’engage quelquefois dans des transformations intéressantes, comme elle la dégage, d’autres fois, de liaisons tout accidentelles.


Mariette Gerber : L'œuf et l'éternité

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Mais l’incertitude préside à nos relations avec le temps, cet élément qui coule et que nous ne maîtrisons pas ; cette dimension que nous avons étalonnée pour faire tourner notre petit monde, mais dont la mesure vécue nous échappe fondamentalement. N’existe-t-il pas, au fond de chacun de nous, le désir de ressentir, un à un, chaque instant et parfois d’en arrêter un ?


Denise Greindl : Interview avec l'Ambassadeur du Dalai-Lama

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Il y a trois phases à réaliser pour pénétrer la vie intérieure : la phase pré-individuelle, où l’être est encore endormi; la phase médiane, où l’être tend à l’autonomie intérieure; la phase supérieure : la prise de racine en soi, et le dépassement de soi. Ce dépassement de soi permet l’expérience du nirvana.


Jean Klein : Le Ha-Tha Yoga de Bhagavan Patanjali

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C’est néanmoins aux grands sages de l’Inde, les « Rishis », que revient le mérite à notre sens d’avoir su définir, hormis des principes rationnels, plusieurs méthodes positives, d’application illimitée, dégageant dans la pratique les moyens concrets d’y parvenir. Le fruit de leurs recherches millénaires fut légué à l’humanité sous le nom de « Yoga Shastras » et transmis ainsi oralement de maître à disciple jusqu’à nos jours.


le Dr. W. Labriola : L'Enfant et la Nature

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Partout il y a alternance d’activité et de repos. Aux jours succèdent les nuits, aux printemps et aux étés succèdent les automnes et les hivers. Après nos agitations et nos vacarmes, par contre il est rare que nous vivions des moments de détente ou de silence. Pour cette raison, j’ai toujours conseillé aux parents d’inculquer à leurs enfants l’amour du silence et de la détente succédant à une phase d’activité, de vacarme ou de tension. Cinq minutes par jour suffisent, mais elles sont comme quelques gouttes d’éternité dans l’océan déchaîné du temps.


Denise Greindl : Une romancière définit le dépouillement

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Le thème ? Une jeune femme médecin aime un reporter britannique rencontré à Hong-Kong, un reporter charmant mais affublé d’une épouse et de nombreux enfants. C’est tragique. Leur amour est profond, vrai. Leur désir de ne plus se quitter s’accroit chaque jour. C’est presque un prélude à la béatitude. Ils s’aiment, se découvrent en devenant l’un pour l’autre de plus en plus précieux. Ils s’aiment et cela suffit.


Robert Gouiran : Réflexions sur le voyage hors du corps

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Lorsque le méditant, à son réveil, retourne dans le monde réel des vivants, il sait alors ce que peut être l’« illusion », la maya des Orientaux. Il a acquis cette connaissance qui lui permet de comprendre jusqu’à quel point la perception du monde qu’on dit réel n’est qu’une construction hallucinatoire, pas plus importante que les autres. Car c’est là une des clés des enseignements ésotériques. La vision rationnelle que nous croyons avoir du monde n’est que partielle et représente notre interprétation à un certain niveau de conscience. Mais la réalité des mondes derrière les choses est infinie, se découvrant par le dévoilement successif des réalités parallèles.


Dominique Casterman : Quand la vision est non-vision

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Croire que l’éveil consiste à voir, à l’aide d’un mental nettoyé de ses poussières, l' »ultime réalité » comme un fait objectif se reflétant sur le miroir brillant de l’intellect, c’est rester prisonnier du processus qui consiste à se considérer comme un chercheur du trésor spirituel vu comme l’objet ultime de notre quête. Après avoir cherché, il est bon d’arrêter car en arrêtant de chercher on trouve la présence de Cela qui est.


Aimé Michel : La mascarade des siècles

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C’est ce paradigme ancré depuis Descartes et par lui dans la conscience occidentale, qui bannit dans l’occulte des concepts tels que les causes finales, et plus forte raison la prémonition, la parapsychologie et tout ce qui s’y rattache. C’est lui aussi qui rejette en bloc toute forme de pensée présumée extrahumaine. Cette sorte de phénomènes est impossible dans le paradigme cartésien, où le temps doit obligatoirement s’écouler de façon univoque du passé vers le futur puisque, si quelque chose pouvait, du futur, agir sur le présent, cela reviendrait admettre la rupture de la causalité, donc la possibilité du miracle…