Mircea Eliade : La nostalgie du paradis et la naissance de l’Amérique

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Nous voyons ainsi comment le millénarisme des pionniers aboutit peu à peu à l’idée de progrès. La première étape consista à effectuer un rapprochement entre le paradis et les ressources terrestres du Nouveau Monde. A l’étape suivante, la tension eschatologique fut réduite par l’omission de la période de décadence et de misère qui était supposée précéder les « Derniers jours », et c’est ainsi qu’on en arriva finalement à l’idée d’une amélioration progressive et constante.


Dominique de Wespin : Naître à soi

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Dans une telle expédition, les bagages sont interdits. Les mains doivent rester libres afin de pouvoir s’agripper. D’ailleurs, rapidement les grimpeurs ont constaté, — sur l’un des versants et sur l’autre, — que les sentiers empruntés étaient comparables à une lame de rasoir, étroits à l’excès comme le sont toujours les chemins de crête. Et même ils se sont aperçus qu’il leur fallait user d’un piolet sur certaines parois rocheuses.


Michèle Reboul : La conception chrétienne du temps

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La notion de la fin du monde a son origine dans la perspective eschatologique du christianisme, d’un temps qui a commencé avec le monde et finira avec lui, d’un temps lié au dessein de Dieu sur l’homme et, partant, d’une évolution créatrice de l’histoire. Le temps n’a de sens que dans la mesure où il s’abolit lui-même en permettant à l’œuvre de la création de s’accomplir, il est le signe et l’épreuve de la liberté. Par suite, des philosophes qui n’admettent ni la création, ni la liberté, ni la transcendance de Dieu sur l’homme sont amenés à nier le temps, à séparer le temps de l’éternité, comme l’imaginaire du réel, alors que l’eschatologie chrétienne est fondée sur l’union paradoxale du temps et de l’éternité.


Jean Herbert : Swami Sivânanda Sarasvati

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J’ai parcouru toutes les écritures du monde, lu toutes les doctrines essentielles des principales religions qui sont celles de la majorité des peuples de la terre, mais je n’ai trouvé nulle part une semence qui puisse engendrer la discorde, la désunion, la haine et la désharmonie qui caractérisent la vie de l’humanité d’aujourd’hui. J’affirme que le Seigneur Jésus, le Seigneur Buddha, le Seigneur Krishna, le Seigneur Mahomet, le Seigneur Zoroastre, Confucius, en fait tous ceux qui ont apporté le Message de Vérité pour l’avancement de l’humanité, ont donné le même Message d’Amour et d’Unité, bien qu’en termes différents, afin d’être compris de leurs adeptes.


Où les savants nous mènent-ils ?

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La question « Où les savants mènent-ils le monde ? » est extrêmement complexe. Nous sommes ici trois scientifiques : un médecin, un biologiste et un physicien. Certainement, la question évoque des thèmes, des réponses très différents. Il est naturel qu’il en soit ainsi, car il n’y a pas de science dans un sens unitaire. Il y a des éclairages multiples du monde, dans lequel nous vivons, qui, quelquefois, demande une certaine spécialisation, comme le Droit demande un langage particulier, comme la Philosophie en demande un. Ce sont des disciplines différentes.


Maryse Choisy : Teilhard et l'Inde

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Teilhard veut « psychiser » la matière, car la forme supérieure d’existence et l’état final d’équilibre pour l’étoffe cosmique est d’être pensée . Il veut donc sauver la pensée du monde et par là donner un sens nouveau au monde. Il veut rapporter la terre à Dieu et ainsi donner une valeur à la terre. Dans ce dépassement, sans le savoir, il rencontre les Oupanishads.


Jean-E. Charon : L'Esprit est dans la matière

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Quand nous regardons à l’œuvre chaque cellule de notre corps, nous ne pouvons pas nous empêcher d’être émerveillé devant le savoir qui est déployé, pour construire notamment notre corps depuis les deux cellules initiales du moment de la fécondation, jusqu’à l’être achevé, avec tous ses organes et ses potentialités. Ne doit-on pas dire que c’est encore là l’Esprit qui opère, puisque les actions au niveau cellulaire font apparaître un savoir que physiciens et biologistes, avec tout leur « esprit », seraient encore bien loin d’être capables de reproduire ?


Robert Linssen : Que nous enseigne Krishnamurti ?

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En premier lieu, le terme « discussion » n’est pas approprié au genre d’échange que souhaite Krishnamurti. Mais il est difficile de trouver d’autres termes. Les « réunion-discussions » dirigées par Krishnamurti ne peuvent en aucun point être comparées à celles qui se déroulent dans les cercles intellectuels. Dans une discussion ordinaire, chaque participant émet une « opinion », une « idée ». Il défend son point de vue, recherche des arguments, s’efforce d’aboutir à la conclusion précise que commande sa formation particulière et ses préférences personnelles. Le processus normal de la discussion est un processus rationnel, logique où s’exercent les ruses de l’activité mentale.


Harold Kelman : Communion et la conscience-témoin

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Je sais que cette expérience ne se produit que si je suis reposé, le corps tonifié par l’exercice et la natation, et les mouvements progressant en spontanéité. A l’arrière et parfois au préalable il y a conscience d’une sorte de submersion totale de tous sentiments de corps et de comportement. C’est un état d’infinie disponibilité et de possibilité d’être mû par quelque chose de profond en moi. Je ne peux pas faire que cette expérience se produise ni assurer quand elle se produira. Car par définition ce qui est véritablement spontané est imprévisible et incontrôlable. Cela se poursuivit pendant les douze années suivantes avec parfois une intermittence d’une année entière, pour faire défaut presque totalement au cours des trois dernières années. Je suis convaincu que ces événements représentent une phase de mon évolution. Ils peuvent se reproduire mais leur signification et leurs contextes seront différents. Ces expériences et celles qui se rapportent à mes courses à pied peuvent, rétrospectivement, être considérées comme des manifestations de l’émergence de mon intérêt porté vers l’orientation centripète ; la respiration, l’humaine spontanéité, les techniques de secours les rendirent plus possibles.