Dominique Casterman : L’Être essentiel

 (extrait du livre inédit Au-delà du monde visible par Dominique Casterman. 1996) L’être essentiel – mais on pourrait dire aussi le moi suprême, le soi, l’atman de la philosophie indoue, la totalité cosmique, ou encore le champ unifié, etc. – n’est pas ‘‘quelque chose’’ qui peut tenir dans une définition facile qu’il suffirait de lire, […]

Dominique Casterman : Être soi

(extrait du livre inédit Au-delà du monde visible par Dominique Casterman. 1996) La conscience que nous avons de nous-même n’est pas quelque chose de figé définitivement mais plutôt une succession de moments de conscience, lesquels manifestent l’aspect dynamique du processus de relation entre le moi et le monde extérieur. La croyance en une individualité permanente, […]

Dominique Casterman : Qu’est-ce le moi ?

(extrait du livre inédit Au-delà du monde visible par Dominique Casterman. 1996) Nous allons prendre pour point de départ l’idée selon laquelle le moi est la conscience individuelle qui adapte l’organisme à la réalité extérieure. D’emblée un avertissement s’impose : nous ne devons pas confondre la notion de réalité extérieure avec le conformisme exigé par toute […]

Dominique Casterman : La spiritualité humaine

Cependant, la compréhension théorique que nous vivons dans la prison de l’ignorance peut progressivement se transformer en connaissance vécue de ce qui fait obstacle à l’humilité véritable, c’est-à-dire l’acceptation inconditionnelle de ce que le zen appelle la ‘‘nature propre’’. Tout continuera à fonctionner, mais tellement mieux dans cette condition de quiétude intérieure dépourvue de l’arrogance et de l’insuffisance d’être un moi séparé. Le travail peut durer un jour, dix ans ou toute une vie, mais peu importe dès que nous avons compris qu’au-delà de l’apparence éphémère des êtres et des choses, il y a l’Inconnu d’où rayonne la multiplicité phénoménale…

Charles Hirsch : Des jumeaux très particulaires

Penchons-nous un instant sur ce mot : paradoxe. On connaît le célè­bre « paradoxe du menteur » qui, sous sa forme la plus simple, se réduit au suivant : L’énoncé que je prononce est faux. Donc la phrase : « L’énoncé que je prononce est faux » est fausse, ce qui revient à dire que l’énoncé en question est vrai, donc qu’est vraie la proposition : « L’énoncé que je prononce est faux », etc. On tombe immédiatement dans un cercle vicieux. C’est généralement à ce type d’absurdité que renvoie le mot « paradoxe » dans l’usage courant qu’on en fait. Faudrait-il donc voir dans celui auquel aboutit l’expé­rience idéalisée d’Einstein le signe d’un vice rédhibitoire de la physi­que tout entière ?

Dominique Casterman : Philosophie non dualiste et actions positives

Pour autant, devons-nous négliger l’esprit, la conscience individuelle, le corps, les joies, les souffrances, les désirs, etc., sous couvert que seul la Conscience est, et que le spectacle n’est que pure illusion ? Je ne le pense pas car il n’y a pas de séparation entre le Spectateur et le spectacle. La grande illusion c’est l’idée même de séparation…

Johan Isselée : La dignité fondement spirituel de la citoyenneté

Il est temps de considérer l’humanité dans son ensemble et chaque contexte collectif en particulier non comme un agglomérat de catégories et de sous-groupes : ethnies, nations, classes sociales, partis etc., mais comme un ensemble d’individus qui sont à respecter dans leur unicité et leur spécificité. Chaque être humain doit être considéré comme une fin en lui-même, sinon on le traite en esclave ou en objet. Ici se pose la question essentielle : sur quelles bases individu et société, souvent perçus et vécus comme des antagonistes, réalisent-ils leur complémentarité ? Comment marier liberté individuelle et paix sociale ?

Charles Hirsch : Les soixante-dix faces de la science

Et la Kabbale ne met-elle pas justement sur la voie de cette évidence première en soulignant que Dieu se nomme ainsi « quand les sentiers sont barrés et ne conduisent nulle part », c’est-à-dire quand toute évidence banale, quand tout « cela va de soi » en vient à s’éva­nouir à la première réflexion critique ? Nous avons là un exemple particulièrement frappant des rapports de la Kabbale et de la phi­losophie : le philosophe, sachant par la Tora que Dieu fait l’homme à son image et, par le Zohar, que Je suis engendre toute chose, se voit, au commencement de sa philosophie, guidé vers son propre Je suis.

Dominique Casterman : Robert Linssen, Un penseur de notre temps à l’intersection des sciences et de la spiritualité

Les aspects visibles et invisibles de l’univers sont une totalité une. Il n’y a aucune dualité radicale entre ce que nous définissons conventionnellement comme étant de l’ordre du physique, du psychique et du spirituel. C’est la tendance exclusivement analytique du mental qui découpe, par le moyen de la pensée fonctionnant en mode dualiste, cette totalité une en entités séparées. Dans les faits bruts, il n’y a pas d’esprit qui soit opposé à la matière, pas de dedans qui soit opposé au dehors, en bref il n’y a pas de cloisons étanches car tout est solidaire de tout.

Dominique Castermane : L’éveil spirituel

L’être humain est à la fois corps, conscience de soi (esprit) et raison. Par le corps, qui est un mode de la nature, il est spontanément (dans le sens de forcément) relié au monde ; par la conscience de soi il se vit comme un individu à part de la nature ; et par la raison il redécouvre son appartenance planétaire et sociale. La difficulté est de trouver l’équilibre corps-esprit-raison, c’est-à-dire nature biologique, liberté individuelle et intégration au monde sans s’aliéner à des systèmes doctrinaires ou des croyances…