Swami Hridayananda Sarasvati : Retour à la source

Ce titre, « Retour à la Source », donne l’impression que la source est éloignée et qu’il faut parcourir une grande distance pour l’atteindre. Ce n’est pas vrai. La source est partout; elle est en nous et autour de nous. Nous n’en sommes jamais séparés mais sommes toujours en continuité avec elle. Nous faisons partie de cette source. Dire « Retour à la Source » n’est qu’une façon de parler, car si l’on n’a pas conscience de la Vérité, on a l’impression que la source est éloignée de soi. Tant qu’on n’en est pas devenu conscients, on peut dire que l’on chemine vers elle. Ce cheminement est néanmoins différent de tout autre voyage car on ne peut rien emporter avec soi. En fait il faut tout abandonner. Il faut même s’abandonner soi-même. Ce que l’on appelle toute la journée le « moi », il faut l’abandonner afin d’arriver à la source ou devenir pleinement conscient de cette source.

George W. Weaver : Mysticisme et science

Le mysticisme, qu’il ne faut pas confondre avec le psychisme, n’implique ni émotivité ni valeurs morales. Quant à la science, dont il faut tenir compte, elle n’est pas vraiment opposée aux tendances mystiques, mais telle quelle est comprise généralement par la majorité des gens, elle est nettement antagoniste au mysticisme et refuse de s’occuper de problèmes métaphysiques.

le Docteur de Rofia : L'Avenir du Catholicisme

Puis les textes authentiques ont été déformés, falsifiés, par exemple dans les forteresses-couvents du moyen-âge, en vue du soutien de la puissance intellectuelle et morale du catholicisme. Certes ces textes mutilés renferment cependant encore de réelles beautés. Ils manifestent parfois encore la grandeur de leur origine; aussi la suprême habileté du catholicisme a été justement d’utiliser à son profit le prestige des textes authentiques, tout en les modifiant de façon à servir ses propres desseins. Suprême habileté ; et aussi suprême tromperie! que des membres de l’église elle-même, comme Loisy, ont découverte et dénoncée courageusement.

SarahMaïa : Emergence, naissance, sortie des eaux

L’Être humain arrive au monde lorsque la similitude entre son ciel intérieur et le Cosmos est parfaite. Tous les évènements qui ont pu avancer ou retarder le moment de sa naissance ne sont que des incidences destinées à permettre cette coïncidence. Par la naissance le corps s’inscrit dans cette coïncidence et nous avons l’être humain dont le destin est lié à celui de notre planète et dont l’idéogramme est identique à celui de la Terre…

La notion de culpabilité dans la morale indienne Par le Swâmi Siddheswarananda de l'ordre de Ramakrishna

Le sentiment de culpabilité, c’est le sens de cette aventure qui se joue avec nous, que nous le voulions ou non, c’est pour nous le sentiment de l’histoire, la mémoire de ce que nous avons fait à des époques révolues qui vient se croiser en nous avec l’éveil de l’ordre moral. Toute participation à la collectivité, consciente ou non, doit donc nécessairement faire peser sur ses membres un sentiment de culpabilité. Telle est, la destinée humaine que l’homme ne peut aspirer se délivrer seul.

Jean-Claude See : Dix jours de méditation vipassana

Nous sommes venus ici cherchant la paix, la béatitude, et au terme de cette première journée nous avons mal partout ! Nous espérions des états de conscience supérieurs et nous avons récolté… des courbatures ! En fait, les douleurs physiques apparaissent en contraste avec l’esprit qui commence à se purifier. Il faut faire face à cette réalité, à cette vérité de notre corps, ici et maintenant, sans réagir. Développer l’équanimité

M. P. : Le regard neuf

Aucun raisonnement dialectique ne peut conduire à cette claire perception. La synthèse, qui établit une conciliation des contraires, thèse et antithèse, tente de surmonter leur opposition par un point de vue nouveau, un arrangement du connu; mais elle demeure sur le même plan, horizontal, et la contradiction peut ressurgir. Tandis que la vision de la fin est reconquête de l’unité; elle a une saveur nouvelle, elle introduit une autre dimension.

L’espérance ultime d’Aurobindo selon la "Mère" de l'ashram de Pondichéry

On peut dire, pour simplifier, que le travail de Mère et de Shrî Aurobindo consiste, plutôt que de faire un trou dans la coque qui nous enferme, que de faire un trou là-haut et partir dans la conscience soi-disant cosmique, lumineuse, libérée, qui n’est libérée de rien du tout (on nage là-haut, et puis, notre corps continue d’être ce qu’il était, il vieillit et il meurt, c’est toujours la même vieille bête qui est là) — au lieu de cela, ils ont cherché le chemin inverse : non plus monter, mais descendre, descendre vers cette matière, c’est-à-dire traverser toutes les couches de consciences et d’habitudes qui revêtent ce quelque chose de primordial qui est la matière vraie. Ils ont trouvé toutes ces couches et, tout au fond, une autre conscience, une conscience cellulaire.

Martine Sandor : Pour la psychosynthèse

La psychosynthèse n’est pas un système de pensée ou un système de techniques, mais elle se définit uniquement par une vision ou un esprit qui peut être appliqué à la psychothérapie, à l’éducation, à la pratique du droit ou de la médecine, etc. Elle voit une totalité qui cherche manifestation et regarde tout symptôme comme un blocage à cette vie qui pousse en nous et qui cherche la création d’une forme. La première tâche du psychothérapeute en psychosynthèse est de saisir ce qui cherche à émerger, qui est alors du domaine du transpersonnel…

Jacques Sumac : Du sens de la religion

Extérieurement, il prend conscience qu’il n’est qu’une infime parcelle de ce monde. Ce monde l’a précédé et lui survivra. De plus le monde a lui-même une cause. Il n’est qu’un effet de lois en action que l’on peut appeler la Nature et, au-delà, Dieu. Cette Réalité est un défi permanent à l’intelligence humaine, mais, celle-ci ne peut la nier; elle la définit finalement de façon paradoxale, Même si les mots qui servent à habiller cette Réalité diffèrent, ou sont apparemment contradictoires, elle n’en existe pas moins, et bien que l’on ne puisse la cerner complètement ses traces sont reconnaissables.