swami Hridayananda Sarasvati : Le corps Subtil

Le rêve est la seule chose qui puisse expliquer le point de vue du Védanta, car on ne peut pas accepter quoique ce soit qui ne satisfasse pas en une certaine mesure votre intelligence et votre raison. Selon le Védanta il n’y a ni création, ni dissolution, tout cela n’est qu’illusion. Illusion veut dire que les aspects extérieurs que l’on croit être la Création, ne sont qu’illusion. Ce n’est pas comme la corne d’une vache, une vache n’a pas de corne. Donc si l’on parle de la corne d’une vache c’est sans fondement. C’est dans les Écritures, dans le récit de la femme stérile. Tout ce que nous considérons comme irréel contient du réel, un peu de réel en soi. C’est pourquoi on dit que Maya ne peut pas être considérée comme réelle ou irréelle, parce qu’il y a de la réalité dans l’irréel. En effet, rien dans l’Univers ne peut exister par lui-même s’il n’a pas le Réel comme substratum.

swami Satyananda Sarasvati : Médecine moderne et yoga

Mon Guru Swami Sivananda était un grand médecin. Un jour je lui ai demandé : « Pourquoi avez-vous abandonné la médecine ? » Il m’a répondu : « Les maladies humaines sont au-delà du cadre médical. Les médicaments ne peuvent guérir les souffrances morales ni éloigner le chagrin. Les drogues ne peuvent aider l’être humain à dépasser leurs émotions. C’est pourquoi j’ai choisi le yoga à la place de la médecine. »

swami Satyananda Sarasvati : Le rôle de la femme dans le tantrisme

Pour la tradition tantrique, la femme est supérieure à l’homme en ce qui concerne l’initiation tantrique (ceci n’a rien à voir avec la vie sociale). Il s’agit uniquement d’une attitude spirituelle liée à l’évolution de la conscience supérieure. Structure, émotions, évolution et son psychisme sont nettement plus développés chez la femme que chez l’homme. L’éveil de la force spirituelle, c’est-à-dire de Kundalini, se produit plus facilement dans le corps de la femme.

Swami Hridayananda Sarasvati : Enseignements 5 : Le mental

Ce qu’on appelle le mental individuel n’est en fait pas individuel du tout. Aucun d’entre nous a un esprit séparé, toutes nos facultés pensantes sont reliées les unes aux autres. Mais comme chacun ressent des sentiments, des émotions, des désirs différents, etc…, les vibrations de chacun n’étant pas semblables, elles créent des tourbillons différents. Si bien qu’on a l’impression que ces tourbillons n’ont rien de commun, de la même façon que lorsque vous voyez des tourbillons dans l’eau, vous avez l’impression que chacun est différent, mais en même temps il vous est impossible d’en prendre un en le séparant des autres. C’est l’eau elle-même qui est devenue tourbillon et il y a continuité de l’eau. Cependant, bien qu’il y ait continuité de l’eau, il nous est possible de compter les tourbillons comme s’ils étaient séparés.

Dr Swami Shankardevananda Saravasti : Vie ou mort

La mort est une nécessité biologique, mais qu’est-ce que la mort? Si un loup affamé tue et dévore un de ses congénères, celui-ci est absorbé par la communauté. Le loup est-il mort ou bien survit-il dans ses semblables? Lorsqu’un corps meurt et subit l’invasion des bactéries vivantes, peut-on le dire mort? Quand une bactérie se divise en deux cellules identiques à elle, est-elle vivante ou s’est-elle immortalisée en elles? Quand on transplante un cœur vivant, ou peut-être éventuellement un cerveau, une partie du donneur ne survit-elle pas dans le receveur ? Après une greffe du cerveau qui se réveillerait? Voilà les questions scientifiques, philosophiques, légales et morales qui se posent aujourd’hui pour définir la mort… et la vie.

Carlos Suarès : L'événement métapsychique de la révélation

Lorsqu’il arrive à l’intemporalité d’envahir l’espace intérieur de l’homme, elle fait mourir à elle-même la psyché, car celle-ci est une structure temporelle. Il en résulte que l’homme qui est le lieu de cette Révélation ne peut pas la percevoir, car toute expérience est nécessairement d’ordre sensoriel. L’événement et sa cause échappent à la conscience : ils sont métapsychiques dans toute l’acception de ce terme. Et pourtant l’événement et ses effets s’affirment étant. Le Sepher Yetsira émane de la Révélation d’Abraham et ignore Moïse. Exclu de la tradition mosaïste, il se présente comme commentaire d’un autre ouvrage de la Cabale, très célèbre du fait que, accommodé au niveau du public, on lui fait dire le contraire de ce qu’il dit : la Genèse biblique.

Swami Hridayananda Sarasvati : Enseignements 4 : L’action

Nous avons un peu de libre-arbitre, nous devons nous en servir et guider nos actions grâce à notre pouvoir de discrimination, car ce pouvoir de discrimination n’existe qu’à partir du niveau humain. On nous a donné le libre-arbitre pour nous servir de ce pouvoir de discrimination. Et si vous ne vous en servez pas, vous créez du karma. Les animaux ne fabriquent pas de karma parce qu’ils n’agissent pas pour des motivations égoïstes. Donc, il faut faire très attention d’éviter les actions négatives, mauvaises et de ne pas faire, grâce à notre libre-arbitre, un mauvais usage de notre pouvoir de discrimination.

Swami Satyananda Sarasvati : Les vedas

Le terme de Véda signifie littéralement « connaissance révélée ». Il provient de la racine sanskrite Vid : connaître. Dans la tradition védique, la connaissance n’est pas seulement intellectuelle elle vient aussi à travers une expérience vécue. Le Yoga se réfère toujours à une connaissance qui est de deux ordres : connaissance directe, à travers les sens, le mental et les objets; connaissance indirecte qui vient du « dedans ». C’est ce qu’on appelle la connaissance intuitive.

Swami Hridayananda Sarasvati : Enseignements 3 : Méditation

Que veut dire « initiation » ? Le Maître voit quel est l’état du mental du disciple et il choisit un mantra en conséquence. En général le mental du disciple est agité, dans un état vibratoire très dense. Donc le Maître se concentre sur le mental du disciple et il introduit les vibrations du mantra directement dans le mental du disciple. Ce faisant le Maître fait vibrer le mental à l’unisson des vibrations du mantra qu’il a introduit. Et à partir de là il est possible au disciple de continuer et de progresser avec les vibrations du mantra. Pensez à un ventilateur qui est trop huilé, graissé et qui est grippé. Vous mettez la prise, vous le faites démarrer, il est en bon état, mais il ne peut pas marcher. Or si vous prenez un bâton et si vous l’inclinez plusieurs fois, il se mettra en marche. C’est l’impulsion première qui est donnée et ensuite c’est au disciple de travailler sur son mantra. Il faut que le disciple travaille régulièrement, sinon à nouveau cela se grippera.

Carlo Suarès : Quoi Israël?

Car telle est notre folie que, sacrifiant toutes nos journées vécues à des idées d’avenir, l’être à un devenir mensonger, notre sécurité à une idée de sécurité future, nous faisons la guerre, voulant la paix, mais ne sachant comment la vouloir. Ces frontières géographiques, hérissées d’armes, servent n’en doutez pas, les intérêts matériels de minorités puissantes. Mais ces puissances ne pourront jamais me contraindre à reproduire ces tracés dans mon cœur et dans ma pensée, et ne me feront pas taire et ne bâillonneront pas ceux qui aujourd’hui m’entendent et ne les feront pas taire et seront vaincues.