Puis, j’ai eu le sentiment que les psychanalystes étaient mal armés pour manier les forces qui entrent en jeu dans la psychanalyse en général. Il leur manque peut-être le côté chamanique, d’être capables de se plonger dans la nature sans rien attendre de leurs patients. En fait, Freud est plus large qu’on ne le pense généralement, mais cela ne passe pas toujours dans la pratique. Tout ceci m’a éloigné de la psychanalyse et rapproché de l’astrologie, pour laquelle j’étais horriblement sceptique au départ…
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La notion de culpabilité dans la morale indienne Par le Swâmi Siddheswarananda de l'ordre de Ramakrishna
Le sentiment de culpabilité, c’est le sens de cette aventure qui se joue avec nous, que nous le voulions ou non, c’est pour nous le sentiment de l’histoire, la mémoire de ce que nous avons fait à des époques révolues qui vient se croiser en nous avec l’éveil de l’ordre moral. Toute participation à la collectivité, consciente ou non, doit donc nécessairement faire peser sur ses membres un sentiment de culpabilité. Telle est, la destinée humaine que l’homme ne peut aspirer se délivrer seul.
Maryse Choisy : La psychologie du radja yoga et ses techniques mentales
Il est une expérience mystique naturelle de première importance : c’est la saisie de l’âme non seulement dans l’exercice de ses opérations spirituelles, mais dans son fond spirituel lui-même. Le grand paradoxe de la condition humaine, c’est que l’esprit y soit naturellement rendu mystérieux à lui-même par son incarnation et l’extraversion qu’elle entraîne. Le R. P. Gardeil a montré comment l’expérience mystique surnaturelle implique une radicale conversion, un passage de l’extra- à l’introversion.
Michèle Reboul : Vers une psychologie des racines de l'homme. Entretien avec le docteur Bour
Freud a fait une découverte inconsciente qui concernait son histoire personnelle qu’il a voulu rapprocher du drame de Sophocle, mais la façon dont nous est parvenue cette interprétation, est celle d’une fatalité qui amènerait l’enfant qualifié de pervers polymorphe à être poussé irrésistiblement, pour un fils vers sa mère, pour une fille vers son père, et à rejeter, jusqu’au désir de mort, l’autre parent du même sexe que lui. Si cela nous semble valable dans certaines complications pathologiques, cela nous paraît dommageable d’être érigé en dogme universel. Il serait plus profitable d’en venir à des notions plus simples et limpides, à savoir que l’enfant, après le stade d’attachement maternel, traverse une phase que j’ai appelée « nucléaire », le rattachant au noyau de ses deux parents, et cela d’une façon relativement complexe au plan inconscient, car, d’une part, il a besoin de s’identifier au parent du même sexe que lui s’il a la chance de trouver en lui un modèle valable, et, d’autre part, de vivre son attirance pour le parent de sexe différent…
le prof. Baldoon Dhingra : Pensée traditionnelle et Psychologie moderne
La sagesse indienne enseigne qu’il y a un Moi divin et qu’il y a des « moi » égoïstes qui nous en cachent la vision. Le rôle de la sagesse est d’écarter les erreurs et les opinions fausses sur la réalité. Le but est la découverte de l’esprit cosmique, c’est d’établir un lien entre l’esprit individuel et l’esprit cosmique. Une idée centrale est de dégager l’esprit des contingences qui le troublent. Nous ne pouvons consacrer un temple qu’après l’avoir nettoyé. Avant de prendre conscience de l’immersion du moi individuel dans le moi universel, nous devons être conscients de sa séparation.
André Dumas : Qu'y a-t-il derrière notre personnalité apparente?

Ce qu’on appelle le « Subconscient » n’est pas constitué seulement par une zone « passive » de notre personnalité, obéissant aux suggestions, enregistrant les impressions et conservant les souvenirs. D’une zone « active », créatrice, surgissent des inspirations d’ordre intellectuel, des éclairs de génie, qui s’imposent au savant et au philosophe comme à l’artiste et à l’écrivain. On en a souvent cité de nombreux exemples.
G. Aigrisse : Les tendances actuelles de la psychologie et de la psychanalyse
La psychologie des instances (des degrés) est née ainsi d’une confrontation de FREUD et de JUNG. Situant les instances les unes par rapport aux autres, BAUDOUIN arrive à une véritable construction de la conduite objective que je vais vous résumer en vous présentant les étapes de la personnalité humaine en croissance. Cette psychologie tend à être une synthèse confrontant les psychologies.
Jacques Oudot : Des rives de l'inconscient à la dérive des consciences
Mais le paradoxe est tel que si la notion d’inconscient nous conduit à plus d’humilité et de finesse dans nos réflexions sur la communication, l’église psychiatrique semble avoir développé la qualité inverse : l’orgueil démesuré de vouloir rendre conscient tout et tout, comme si la reconnaissance du secret nécessaire devait conduire à la connaissance de ce secret ! Est-ce à dire que l’essai de comprendre l’inconnaissable est toujours entreprise luciférienne ? Est-ce à dire que toute science est prométhéenne ?
Harold Kelman : Communion et la conscience-témoin
Je sais que cette expérience ne se produit que si je suis reposé, le corps tonifié par l’exercice et la natation, et les mouvements progressant en spontanéité. A l’arrière et parfois au préalable il y a conscience d’une sorte de submersion totale de tous sentiments de corps et de comportement. C’est un état d’infinie disponibilité et de possibilité d’être mû par quelque chose de profond en moi. Je ne peux pas faire que cette expérience se produise ni assurer quand elle se produira. Car par définition ce qui est véritablement spontané est imprévisible et incontrôlable. Cela se poursuivit pendant les douze années suivantes avec parfois une intermittence d’une année entière, pour faire défaut presque totalement au cours des trois dernières années. Je suis convaincu que ces événements représentent une phase de mon évolution. Ils peuvent se reproduire mais leur signification et leurs contextes seront différents. Ces expériences et celles qui se rapportent à mes courses à pied peuvent, rétrospectivement, être considérées comme des manifestations de l’émergence de mon intérêt porté vers l’orientation centripète ; la respiration, l’humaine spontanéité, les techniques de secours les rendirent plus possibles.
le docteur Guy van Renynghe : L’énergie humaine
Dans la vision cosmique de Teilhard, l’Univers est issu d’une seule et même énergie psychique. Il distinguait l’énergie tangentielle ou l’aspect matériel des choses et l’énergie radiale ou force psychique qui induit la construction d’éléments plus complexes. De l’ambivalence de l’énergie première, il résulte que toute matière porte une part de psychisme ou de conscience, tout en admettant des degrés différents dans le monde inanimé et vivant. Teilhard poursuit en écrivant que matière et conscience évoluent suivant la loi de complexité-conscience. La qualité de conscience augmente avec la complexité du cerveau qui chez l’homo sapiens permet la pensée réfléchie.