N. Sri Ram : Questions et réponses

Le deuxième moyen proposé, c’est un rejet ou une dissolution continuelle de toutes les images mentales non nécessaires. Si nous disons non nécessaires, nous aurons à nous demander quelles sont les images qui sont nécessaires et celles qui ne le sont pas. Cela demande du discernement, de la vision. Supposons que certaines images mentales soient indésirables, des images d’une nature sensuelle ou violente par exemple, supposons que ces images s’éveillent dans mon mental. Comment pourrai-je les rejeter ? Je leur dirai : allez-vous en, mais elles reviendront et je dirai : quand je cherche à les chasser elles reviennent. Aussi le rejet de ces images mentales est une chose difficile, et si nous employons le mot dissolution, comment peut-on dissoudre une image et la réduire à rien ? Alors, pourrez-vous demander, que vais-je faire de ces images ?

Radha Burnier : La théosophie et Krishnaji

La pleine signification et les implications du fait d »‘inconditionner » le mental étaient apportées aux grands auditoires partout dans le monde auxquels Krishnaji, puissamment mais patiemment, dévoilait les processus secrets du soi et la mystérieuse influence du temps. Il a montré, comme dans un clair miroir de cristal, que le conditionnement est connaissance, habitude, temps ; croyance, conformité, plaisir ; soif de pouvoir, solitude, et dépendance ; en fait, une hydre aux mille têtes. Le miroir montre en profondeur ce que l’esprit de l’auditeur, non accoutumé à soutenir la vigilance, a besoin d’apprendre au sujet de lui-même afin de se libérer.

P. Krishna : Krishnamurti était-il un théosophe ?

Nous n’avons pas besoin de croire en une chose lorsque nous ne savons pas si elle est vraie. Nous ne « croyons » aux murs qui entourent notre chambre : nous voyons qu’ils existent ! Mais nous n’avons pas vu Dieu, ainsi certains croient en l’existence de Dieu, et d’autres ne le font pas. Pour une personne qui est en quête de la vérité, les croyances sont comme des théories au sujet de l’inconnu. Être en accord ou en désaccord avec une croyance a très peu de valeur pour l’homme qui cherche la vérité. Le fait même qu’on cherche la vérité implique le fait qu’elle n’est pas connue. Un esprit vraiment religieux pose en principe que Dieu, la Vérité et la Réalité sont l’inconnu, et cherche à le découvrir

Jack G. Patterson : Nos enfants peuvent nous instruire

Notre individualité qui se réincarne, le Soi Supérieur a, à un niveau spirituel, une vie personnelle riche et fertile, construite à partir d’une longue série de vies. Quitter la béatitude et la perfection de ce monde-là pour entrer dans les limitations d’une incarnation physique est un « sommeil et un oubli ». Les Grecs appelaient cela « boire les eaux du Léthé ». Mais le poète précise que cet oubli n’est pas complet parce que, de ce niveau spirituel que nous devons perfectionner tout au long de cette vie terrestre, nous amenons avec nous nos capacités et nos expériences incomplètes.

N. Sri Ram : Manas et bouddhi

Le mental qui est en rapport avec la matière est appelé, dans la philosophie hindoue, MANAS ; mais le mental en rapport avec l’esprit est nommé BOUDDHI. C’est un seul mental, une seule conscience, mais avec deux aspects tournés dans deux directions. En général, « Bouddhi » est traduit par « Intuition spirituelle ». C’est la cause spirituelle qui connaît intuitivement. Le mot Bouddhi est apparenté à celui de Bouddha, qui signifie « l’illuminé » ou « éveillé ». Bouddhi donne l’illumination complète. Dans la philosophie hindoue il y a plusieurs systèmes, mais tous font cette distinction fondamentale entre Bouddhi et Manas. Ces deux principes sont toujours inclus dans la constitution de l’homme. La conscience en nous est une, il n’y a pas plusieurs consciences en nous. Mais il y a deux aspects, deux modes d’action de notre conscience.

Hermine Sabetay : L'ésotérisme de l'art dramatique

Un artiste vraiment doué, qui est entièrement absorbé par le rôle auquel il prête vie, qui se sent complètement identifié avec l’être illusoire qui se meut et parle sur les planches, qui éprouve ses joies et chagrins, ses problèmes et conflits comme les siens propres, peut être comparé à un Ego totalement immergé dans sa personnalité éphémère. Telle est la condition psychologique de la majorité des hommes ; elle est poétisée dans la mythologie grecque par le joli mythe de Narcisse.

N. Sri Ram : L'expansion sans profondeur

Chercher le bonheur ne procure jamais le bonheur. L’image mentale vers laquelle on tend est rarement, ou jamais, atteinte. La recherche, à son début, vient d’un manque en nous. Le bonheur peut venir, mais pour quelle raison se met-on à sa recherche ? A cause d’un vide ressenti, et qui n’est du reste pas comblé par l’obtention de ce qu’on cherche. Plus intense est le désir d’une chose, moins son obtention a de chance d’apporter la satisfaction.

Salomon Lancri : Quelques aspects du message théosophique

La théosophie enseigne en effet l’existence dans l’homme d’un Soi Supérieur, masqué par l’exubérance du soi inférieur. La personnalité doit s’ouvrir à l’influence de ce Maître intérieur pour qu’il y ait progrès spirituel. Ses vibrations doivent donc être mises en accord, autant que possible, avec cet « Hôte inconnu », suivant l’expression de Maeterlinck. Or, elle s’exprime non seulement par les pensées et les sentiments, qu’il y a lieu de contrôler; mais aussi par le corps physique, qu’il importe également de purifier.

Salomon Lancri : H.P.B. Le sphinx du XIXe siècle

Il semble, comme l’a dit Platon, que l’histoire de l’Humanité soit scandée par des cycles périodiques. Tour à tour se succèdent des époques de fertilité spirituelle où la propagation des enseignements spirituels ne rencontre pas de grande résistance, les gens semblant affamés de Vérité et de Sagesse, et des époques de stérilité spirituelle où l’opposition à la propagation de ces enseignements s’accroît fortement, et où l’esprit est bafoué et ne peut influencer l’Humanité…

Jean-Louis Siémons : Réflexions à propos de "la voix du silence"

Dans le premier traité, est balisé le chemin que devra suivre le disciple, de la Salle d’Ignorance à la Salle de Sagesse et au-delà, pour recouvrer son héritage spirituel et gagner le pouvoir d’aider les autres à le faire. Et dès la première page sont dénoncés les dangers et illusions du psychisme, si menaçants au 19e siècle. Et de peur que l’homme s’engage dans la voie d’un yoga égoïste, en quête d’expériences inédites et de l’énergie de kundalinî qui lui assurerait le salut, le second traité est là pour rappeler que la doctrine des Maîtres de la Théosophie est le Sentier Secret, l’humble Doctrine du Cœur qui élève à la soi-connaissance par le service attentif des autres.