Un artiste vraiment doué, qui est entièrement absorbé par le rôle auquel il prête vie, qui se sent complètement identifié avec l’être illusoire qui se meut et parle sur les planches, qui éprouve ses joies et chagrins, ses problèmes et conflits comme les siens propres, peut être comparé à un Ego totalement immergé dans sa personnalité éphémère. Telle est la condition psychologique de la majorité des hommes ; elle est poétisée dans la mythologie grecque par le joli mythe de Narcisse.
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N. Sri Ram : L'expansion sans profondeur
Chercher le bonheur ne procure jamais le bonheur. L’image mentale vers laquelle on tend est rarement, ou jamais, atteinte. La recherche, à son début, vient d’un manque en nous. Le bonheur peut venir, mais pour quelle raison se met-on à sa recherche ? A cause d’un vide ressenti, et qui n’est du reste pas comblé par l’obtention de ce qu’on cherche. Plus intense est le désir d’une chose, moins son obtention a de chance d’apporter la satisfaction.
Salomon Lancri : Quelques aspects du message théosophique
La théosophie enseigne en effet l’existence dans l’homme d’un Soi Supérieur, masqué par l’exubérance du soi inférieur. La personnalité doit s’ouvrir à l’influence de ce Maître intérieur pour qu’il y ait progrès spirituel. Ses vibrations doivent donc être mises en accord, autant que possible, avec cet « Hôte inconnu », suivant l’expression de Maeterlinck. Or, elle s’exprime non seulement par les pensées et les sentiments, qu’il y a lieu de contrôler; mais aussi par le corps physique, qu’il importe également de purifier.
Salomon Lancri : H.P.B. Le sphinx du XIXe siècle
Il semble, comme l’a dit Platon, que l’histoire de l’Humanité soit scandée par des cycles périodiques. Tour à tour se succèdent des époques de fertilité spirituelle où la propagation des enseignements spirituels ne rencontre pas de grande résistance, les gens semblant affamés de Vérité et de Sagesse, et des époques de stérilité spirituelle où l’opposition à la propagation de ces enseignements s’accroît fortement, et où l’esprit est bafoué et ne peut influencer l’Humanité…
Jean-Louis Siémons : Réflexions à propos de "la voix du silence"
Dans le premier traité, est balisé le chemin que devra suivre le disciple, de la Salle d’Ignorance à la Salle de Sagesse et au-delà, pour recouvrer son héritage spirituel et gagner le pouvoir d’aider les autres à le faire. Et dès la première page sont dénoncés les dangers et illusions du psychisme, si menaçants au 19e siècle. Et de peur que l’homme s’engage dans la voie d’un yoga égoïste, en quête d’expériences inédites et de l’énergie de kundalinî qui lui assurerait le salut, le second traité est là pour rappeler que la doctrine des Maîtres de la Théosophie est le Sentier Secret, l’humble Doctrine du Cœur qui élève à la soi-connaissance par le service attentif des autres.
May Lorenzini de Buttafoco : Bergson et la pensée théosophique
Il est probable que le mystique n’analyse pas son état, il ressent simplement le ravissement de la vision qu’il a capté au moment où sa conscience s’est élevée dans les régions supérieures de l’être. Mais il ne sait pas que c’est un état que l’initié peut obtenir à volonté en gravissant sciemment les plans de la vie qui sont perméables pour lui et où sa conscience peut fonctionner aussi bien que son intelligence fonctionne sur le plan de la vie physique.
Salomon Lancri : Les lois de l'évolution spirituelle
Tout être humain est plus ou moins influencé par son passé. Certains névrosés sont tyrannisés par le leur. Ils conservent des habitudes anormales contractées pour réagir à des circonstances depuis longtemps disparues mais qui ont laissé des cicatrices sur leur âme. Ils ne peuvent guérir qu’en se décrochant de leur passé. L’aspirant à la sagesse doit aussi refuser d’être empalé sur le sien. La phase initiale de l’œuvre alchimique correspond à ce décrochage du passé. Ses noms d’Œuvres au Noir, de Putréfaction évoquent bien la lente décomposition d’un passé obscur dont on se détache et qu’on laisse mourir. C’est ce processus que les Alchimistes appelaient la mort du vieil homme Adam.
G. Bogdanski : Biophysique et cybernétique dans la recherche théosophique
Pendant des siècles de développement de la science — auparavant plus méditative qu’expérimentale — on a cherché intuitivement (mais en vain) à trouver un algorithme dit « universel », à partir duquel on pourrait déduire chaque existence. Nous trouvons des reflets d’une telle recherche encore au siècle passé dans l’affirmation de Faraday et à notre siècle dans les paroles d’Einstein…
Salomon Lancri : L'homme et son mystère
Pour cerner son propre mystère, l’homme doit d’abord réaliser qu’il n’est pas limité à ce que sa conscience lui apprend à son sujet. Il doit se rendre compte qu’il est bien plus complexe, comme le montre la psychanalyse, malgré l’imperfection de ses procédés et qu’en réalité il ne vit qu’à la superficie de son être. Il doit ensuite plonger en lui-même pour mieux se connaître.
Salomon Lancri : L'apprentissage de la sagesse
Tous ceux qui sont familiers avec l’enseignement de Krishnamurti ne peuvent manquer d’être frappés par la similitude de cet enseignement avec ces conceptions des Bouddhistes. Ce que recommande Krishnamurti et qu’il appelle la vraie méditation n’est autre, somme toute, que l’attention parfaite des Bouddhistes. Seule une lucidité constante peut mener, dit-il, à la découverte du Réel, qu’il nomme l’Amour et qu’il définit comme « une forme différente de vie, de mouvement, qui est au-delà du temps »