Albert Low et Monique Dumont : Créer la conscience

Car cela vient avec la pensée technologique, la pensée technologique est toujours à un seul niveau, toujours à la surface. L’idée de hiérarchies de significations ou de profondeur n’existe tout simplement pas pour cette pensée. Tout est réduit à un seul niveau. Tout est approprié à son niveau approprié. Ainsi, il n’y a rien de mal dans le fait de dire : « Supposons que nous pouvons comprendre l’être humain sans avoir recours à la conscience. Supposons que nous pouvons le voir comme une machine. Et voyons en conséquence jusqu’où on peut aller dans la compréhension ». Il n’y a rien de mal là-dedans. Mais le saut de « supposons » à « c’est ainsi » est ce qui constitue pour moi une pensée superficielle.

Joan Tollifson : Présence non conceptuelle et humilité épistémologique

Je peux douter que l’objet que vous semblez tenir soit un pistolet, un téléphone, un avocat, une illusion d’optique, une hallucination, une ombre, une mouche volante dans mon œil ou une représentation créée par le cerveau, un peu comme les icônes sur un ordinateur, mais je ne peux pas douter de la nature brute ou de la présence de cette forme. Et c’est ce que j’entends par expérience directe de la réalité. Juste cette forme, cette présence indéniable.

Joshua Stylman : Quand « suffisamment mort » devient un critère de mesure

La mort a toujours été le mystère le plus grand de l’humanité, la frontière ultime entre l’être et le non-être, la conscience et le vide. La médecine moderne a promis la précision : mort neurologique, arrêt cardiaque, critères cliniques pouvant marquer le moment exact où une personne devient un corps. Mais lorsque la mort devient un protocole plutôt qu’une réalité ontologique, quelque chose d’essentiel est perdu. Nous parlons ici du moment où un être humain cesse d’exister en tant qu’entité consciente et devient, dans le calcul du système, un ensemble de pièces détachées à prélever.

Brian Cox : Les échelles incompréhensibles qui régissent l’Univers

Comment mesurons-nous l’univers, et nous y prenons-nous mal ? Le physicien Brian Cox dévoile les présupposés cachés derrière nos unités de mesure, montrant comment la perspective humaine déforme notre compréhension de l’espace, du temps et de l’échelle. Cox explore les constantes fondamentales — comme la vitesse de la lumière, la constante de Planck et la gravité — qui sous-tendent le tissu même de notre univers.

Alan Watts : La Vie Quotidienne EST la Réalité

Mais une Vie, une Réalité, un Tao qui peut être à la fois un Christ, un Bouddha, un Lao-tseu, un ignorant ou un ver de terre — voilà quelque chose de réellement mystérieux et merveilleux, et qui mérite véritablement la dévotion, si l’on y réfléchit un instant.

William Briggs : Les limites de l’IA : une intelligence générale ou réelle est impossible

Les ordinateurs ne deviendront jamais vivants : il n’y aura pas d’« IA forte ». Il n’y a pas non plus d’espoir que les ordinateurs dits quantiques comblent le fossé, quel qu’il soit, entre les machines strictement mécaniques, auxquelles nous attribuons une signification, et les véritables intelligences.

Vimala Thakar : La Réalité n’est pas un concept

4e causerie à Hoev en Holland, 11-8-1987. Le titre est de 3e Millénaire. Je me demande si nous avons remarqué que la famille humaine mondiale traverse une crise structurelle. Les structures que la race humaine a mises en place, disons au cours des 200 dernières années, pour la vie collective, sous la forme de structures sociales, économiques et […]

Alan Watts : Jeu et survie, sont-ils nécessairement en contradiction ?

Vivre, me semble-t-il, est un processus spontané. Le terme chinois pour désigner la nature est tzu-jan, ce qui signifie ce qui est ainsi de lui-même, ce qui se produit. Il est très curieux qu’en raison de notre grammaire, que nous utilisons dans toutes les langues européennes standard, nous soyons incapables d’imaginer un processus qui se […]

Erich Fromm : Quelques croyances de l’homme, en l’homme, pour l’homme

Probablement écrit en 1965 et publié dans quelques livres de Fromm. Je crois que l’unité de l’homme par opposition à d’autres êtres vivants provient du fait que l’homme est la vie consciente de lui-même. L’homme est conscient de lui-même, de son avenir qui est la mort, de sa petitesse, de son impuissance ; il est conscient […]

Ulrich Mohrhoff : Réseaux d’information, scarabées bousiers et l’aventure de l’évolution

25 septembre 2024 Réflexions inspirées par le dernier livre de Yuval Noah Harari « Nexus » Nous sommes tout à la fois les animaux les plus intelligents et les plus stupides de la Terre. Nous sommes si intelligents que nous sommes capables de produire des missiles nucléaires et des algorithmes superintelligents. Et nous sommes tellement stupides […]