Marie-Magdeleine Davy : La séduction du dedans

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Pour les hommes libérés exotérisme et ésotérisme ne sont pas opposés; extériorité et intériorité, dehors et dedans ne font qu’un, telle la coque de la noix et son fruit. Spontanément il devient possible de traverser la coquille pour savourer l’amande. Elle nourrit et répand son parfum. Franchir la muraille de la «lettre» des Ecritures sacrées, savoir que les faits historiques relatés symbolisent des événements qui se déroulent au-dedans ne convient qu’à ceux qui s’intériorisent. Certes, il est d’abord nécessaire de faire appel aux sens extérieurs qui mettent en route. Ensuite il devient possible de requérir les sens intérieurs, qu’il s’agisse de l’ouïe, de la vision et du goût.


La découverte de la vie dans ma vie Un entretien avec Jeanne Guesné

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Un enfant né à six mois et demi ne vivra pas; à sept mois on le mettra en couveuse et il vivra. De même pour un bouton de rose sur le rosier: si on sait quand et à quelle hauteur de la tige le couper et que l’on met cette tige dans l’eau, la fleur s’épanouira. Cela se situe précisément dans le temps et dans l’espace. Quelques millimètres en amont ou une journée plus tôt, la fleur serait morte. Et bien pour nous c’est pareil; c’est ici que le travail doit se faire. Seulement nous l’oublions constamment, préoccupés par des notions de rendement, d’efficacité, de techniques qui ont, certes, leur utilité. Mais servons-nous d’elles et ne nous laissons pas prendre par elles. N’oublions pas, encore une fois, que l’homme a un rôle à jouer, qu’il n’est pas là pour rien.


Vers une nouvelle vision du monde Entretien avec Fritjof Capra

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On peut dire qu’il y a deux thèmes principaux en physique moderne et, en fait, dans la science en générale. Regardons d’abord la physique. Le premier thème est l’unité de tous les phénomènes et leur interdépendance. Le monde n’apparaît plus comme un assemblage d’objets mais plutôt comme un réseau de relations inséparables. C’est donc l’expérience des physiciens qui leur a montré les limites de la notion d’objet et qu’il valait mieux la remplacer par la notion de pattern ou modèles énergétiques. Le deuxième thème dit que cette réalité, ce réseau de relations, est intrinsèquement dynamique.


Maud Cousin : Le sang, les organes et les planètes

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Le sang correspond au Moi, il est le milieu le plus important. Or penser comporte pas mal de dépense d’énergie, de substance. On se fatigue autant que dans des exercices physiques et les tissus qui servent à penser, ne se régénèrent pas facilement. Le cerveau est un pôle très dense. Le sang a son rôle à jouer. Il est oxygéné, propulsé dans le cœur et dans les poumons. La vie de notre organisme tient dans cette partie-là, sinon nous ne pourrions pas bouger, vivre. Le sang est donc un intermédiaire absolument extraordinaire et qui, finalement incarne nos possibilités.


Henri Tracol : Homme, ciel, terre

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Dans ce désordre, à quoi faire confiance ? Sensations, pensées, humeurs du moment nous entraînent dans leur tourbillon. Derrière leurs formes éphémères je pressens bien une réalité plus essentielle et plus durable, mais la seule constatation honnête est celle de mon incapacité à saisir d’emblée le jeu de forces qui la détermine.


Patrick Lebail : Travail individuel et travail de groupe

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Il faut éviter tout automatisme, y mettre du sien sans rien chercher, sans se laisser aller à des sentiments. Il faut être là en toute simplicité. S’il y a participation consciente cela devient une forme active de la méditation avec support : la contemplation, puisque la Divinité est à la fois mouvement et immobilité.



Gabriel Monod-Herzen : Éducation sans compétition

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Voici ce qu’on m’a dit en Inde : L’affectivité est fondamentalement la partie de la conscience qui est liée à la vie. Et la vie, c’est quoi ? Le seul moyen que possède l’esprit d’agir sur la matière. Dans ce cas notre affectivité, notre sensibilité, c’est ce qui nous est donné, ce qui est donné à la partie supérieure de nous-mêmes. Prise comme cela l’affectivité devient un merveilleux moyen positif : puiser dans ce qu’il y a de plus important et de plus élevé pour le manifester matériellement. Si l’on arrive à cela ou si on tend à cela, il s’établit immédiatement une harmonie corporelle qui s’appelle la santé.


Marie-Magdeleine Davy : Le face à face avec la mort, avec dieu

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La grâce de l’Inde sera pour Henri Le Saux de pouvoir accomplir une descente dans le soi au sortir d’un long et douloureux cheminement. Le péril qu’il devra traverser — tel le rapide d’un torrent — consistera à remettre en question son adhésion au christianisme. La séduction de l’Inde fera trembler sa foi. Epreuves qui lui permettront d’acquérir une nouvelle structure tout en demeurant chrétien. Il ira se recueillir aux sources du Gange avant de pouvoir plonger dans les eaux vives du dedans. Il cherchera autour de lui et demandera des conseils — par exemple au sage Gnânânanda— jusqu’au jour où il deviendra capable de percevoir en lui-même, dans son propre mystère, la voix qui désormais guidera ses pas.


pir zadé vilayat inayat khan : Psychologie de la méditation dans le soufisme

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On fait souvent, en religions comparées, une distinction, que je considère comme très superficielle, mais qu’il est tout de même bon de connaître, entre mystique naturelle et mystique surnaturelle. La mystique naturelle serait l’expérience d’une identité intrinsèque vécue sous forme d’une participation mystique. Qui dit transcendant dit « autre », car il y a toujours un peu d’altérité dans la transcendance. Ainsi, en l’absence de cet autre que soi-même, ou plutôt — car ce n’est pas un autre que soi-même — de cet élan qui nous fait transcender notre acte d’exister, nous nous renfermons dans la tour d’ivoire de cette conscience d’être. Et l’esseulement devient alors un isolement assez artificiel qui nous appauvrit.