Ma propre certitude, à certains moments de ma vie, a été totale, immédiate, fulgurante. C’est ainsi que je puis vous dire, et de façon très précise, que j’ai reçu la révélation de ma clef numérique de la Kabbale le 5 avril 1946 à dix heures du matin, le Vendredi saint de cette année-là. La liste des valeurs ésotériques des nombres m’est venue globalement, sans nuance. Elle m’est tombée dessus comme un coup de tonnerre, à tel point que, pendant trois heures, je suis resté paralysé, dans un état d’immobilité absolue. Je brûlais et j’avais l’impression que ma tête allait éclater. Quand j’ai enfin pu me déplacer, je suis allé me coucher sous une tente qui était au fond du jardin. Pendant ce repos, chaque fois que j’essayais de deviner le sens précis de ma révélation, j’avais l’impression que tout pouvait sauter en moi.
Catégorie : E-F
Madame Freudenberg : La chirologie d'après Julius Spier
La méthode de psycho-chirologie établie par Julius Spier trouve son application dans beaucoup de domaines et surtout dans la recherche caractérielle et de tempérament :
Au cours de ses études après la première guerre mondiale auprès des soldats mutilés de leur main gauche, Spier a constaté que la main droite de l’homme révèle ses dispositions héréditaires et que l’on peut donc, de cette main droite, tirer de nombreuses conclusions concernant les raisons des difficultés, des troubles, des hésitations, impressions et disposition des maladies, apparentes dans la main gauche qui était toujours significative pour l’individu lui-même, chez des mutilés de la main droite.
Interview d'Edouard-Salim Michaël
Si l’on ne s’attache qu’à étudier le fonctionnement des constituants de notre personnalité ordinaire, autrement dit de l’ego impermanent et imparfait, on manque le but d’une pratique spirituelle et on ne pourra jamais atteindre l’aspect supérieur que l’on porte en soi et qui n’est que Être, Conscience et Félicité. D’un autre côté; si on ne veut que rechercher ardemment cet aspect supérieur en négligeant l’étude de soi et de ses tendances indésirables, on ne pourra aller bien loin et l’on sera toujours appesanti par tout ce qui est non transformé en soi-même.
Paul Ehrlich – Coévolution et biologie des populations
Le système prédateur-proie est un système en coévolution homologue au système plante-herbivore. Comme ce dernier c’est essentiellement une course de sélection basée chez la proie sur l’aptitude à échapper au prédateur, et chez celui-ci sur l’habilité à capturer la proie. Ce système nous est beaucoup plus familier que le système plante-herbivore; pour quelque raison étrange, beaucoup de biologistes paraissent considérer que les plantes se contentent d’être là, sans défense, en attendant d’être dévorées! Pourtant, tous connaissent les sens aiguisés et la vitesse de l’antilope, les crocs du tigre, les épines du porc-épic, et les yeux et les serres du faucon. Je ne vais pas m’étendre ici sur la vaste littérature consacrée à ce sujet, mais je tiens à faire remarquer que la relation prédateur-proie est trop souvent considérée comme statique, en dépit des travaux effectués sur certains reptiles et sur les assemblages mimétiques. Il y a tout lieu de croire que la plupart des espèces sont en perpétuelle évolution pour échapper à leurs prédateurs, et que les prédateurs sont toujours en train d’essayer de rattraper leur retard ou de prendre de l’avance. L’extinction de l’une ou l’autre espèce peut être très souvent le résultat d’une « victoire » de l’un ou l’autre camp.
Patrick Blandin : Evolution, coévolution et approche systémique
Quand on étudie les relations plantes-papillons ou les complexes mimétiques on en arrive à se demander si c’est l’ensemble qui évolue en étant soumis à une sorte de sélection globale. Il y a un saut à faire ou à ne pas faire. Notre idée de stratégie cénotique se situe dans cette ligne; les écosystèmes ont-ils éventuellement une sorte de comportement d’ensemble face aux problèmes d’adaptation?
Micheline Flak : Thoreau, les arbres et nous
La préoccupation essentielle de Thoreau était de se mettre en résonance avec la vie universelle. Cette plénitude, il tâchait de l’apprendre au jour le jour, au contact des mille et une rencontres des bois, des champs, des cours d’eau, et des gens simples de son entourage immédiat. Le Journal, immense réservoir d’où est sortie toute l’œuvre, témoigne de son effort incessant pour faire de lui l’instrument parfait, le « Stradivarius » où puissent se jouer les harmonies du monde…
Le temps n'est pas une réalité Une interview de David Bohm
En effet, nous nous trouvions devant ces forces entre un grand nombre de particules, qui jouent à longue portée et qui, de plus, dépendent de l’ensemble complet du système, et non simplement des particules elles-mêmes; Il s’agit donc de la manifestation d’une totalité, qui ne se présente pas dans la physique classique. C’est comme si on disait que les relations entre deux personnes, ne peuvent être définies par ces deux seules personnes, mais par l’ensemble de la société. Autrement dit, dans une société différente, ces deux personnes auraient des relations différentes.
De la physique à l'homme, entretien avec Basarab Nicolescu
Un des grands mystères de la physique actuelle est le passage de la physique quantique à la physique classique. Comme si le véritable mystère est notre monde, et non le monde quantique qui a une cohérence totale, théorique et expérimentale. Et lors du passage au niveau microphysique, on ne comprend pas, d’où sort la séparabilité, d’où sortent toutes les caractéristiques de ce monde. Comment se fait-il, par exemple, qu’on peut avoir dans le monde quantique une multiplicité de valeurs possible dune certaine observable physique, comme l’énergie par exemple, mais quand on passe au niveau macrophysique, un seul état, ou une seule valeur, se manifeste; c’est la réduction du paquet d’ondes, comme on dit. Comment s’opère cette réduction? Comment passe-t-on d’un monde non-séparable à un monde séparable? Comment se fait-il qu’en partant d’un monde, où coexistent des aspects mutuellement exclusifs, on aboutit à un monde, où ces aspects ne coexistent pas?
Nouvelles voies d'accès à la connaissance : Une interview de Raymond Abellio
Il existe un «progrès» indéfini des sciences, c’est un fait. Il est lié à l’avancement continu des mathématiques, lui-même en rapport avec la montée du pouvoir d’abstraction qui semble bien caractériser le fonctionnement du cerveau humain. Mais, une fois cette constatation faite, il ne faut pas en oublier une seconde, moins apparente. C’est que, conjointement, ce qu’on appelle la «désoccultation» de la Tradition (on devrait dire plutôt sa compréhension, sa re-création vécue) ne peut qu’avancer du même pas, ou, plus exactement, que nous arrivons à un moment de l’histoire où ces deux mouvements vont s’appuyer l’un sur l’autre comme les deux affluents dont je viens de parler.
Une astrologie de la personne, un entretien avec Alexander Ruperti
Pour moi, l’astrologie n’est ni une science, ni un art, mais les deux à la fois. Il ne faut pas oublier que sous l’appellation générique «astrologie» se groupent des approches différentes : astrologies natale, horaire, mondiale, météorologique, etc … Derrière toutes les approches il y a un principe de base : c’est le rapport — qu’on interprète de plusieurs manières — entre la Terre, tout ce qui y vit, et l’univers. Toutes ces interprétations varient — depuis l’homme archaïque jusqu’à nos jours — selon la façon dont l’homme comprend l’univers, se comprend lui-même et comprend sa place à l’intérieur de cet univers.