Aimé Michel : Le mystérieux chef-d’œuvre de Giulio Camillo

Dès l’Antiquité, les Grecs et les Romains avaient inventé un art de la mémoire. Brièvement résumé, ce système mnémotechnique consistait à imprimer dans la mémoire une série de « lieux » qui évoquaient immanquablement les images ou les mots dont il fallait se souvenir. C’est Quintilien qui explique que, pour former ces lieux dans la mémoire, il faut se rappeler un bâtiment spacieux avec toutes ses pièces et ses ornements. Les images qui doivent rappeler le discours (car cet art était surtout utilisé par les orateurs) sont alors placées en imagination dans les lieux qui ont été mémorisés dans le bâtiment.

Identité de la physique et de la psychologie dans la philosophie indienne Par Paul Masson-Oursel

Nous nous trompons gravement chaque fois que nous projetons dans des mentalités antérieures ou étrangères à notre civilisation basée sur Athènes et Jérusalem, nos conceptions relatives aux âmes et aux corps. Platon lui-même qui passe pour le prototype de tout spiritualiste, n’admet d’âmes que comme moteurs, et c’est pourquoi il en suppose chez nous, les humains, une triade afin d’expliquer les fonctions végétatives, affectives et rationnelles. Donc d’après lui, aucune opposition entre âme et corps, mais une énumération hiérarchique de phénomènes vitaux comme chez tant de peuples prétendus primitifs. Avant Platon et les Pères de l’Église on ne retrouverait nulle part l’admission d’âmes substantielles dont l’essence serait de penser.

monseigneur Germain : Marie, mère de dieu, fruit de toutes les religions, civilisations et races

Prenons l’Adam Primordial né dans le Paradis. Un jour, il quitte cet Éden et il va, disons, s’habiller ou s’enfoncer dans les couches qui sont les nôtres maintenant. Et la première couche dans laquelle l’homme va s’enfoncer, comment s’appelle-t-elle ? Très naturellement, « la couche religieuse ». Ce que l’homme met au point de manière initiale, c’est la couche religieuse. Là je suis bien obligé de m’appuyer sur la tradition, qui retrouve ses trois fils. Dans le récit biblique il y a Caïn, l’aîné, ensuite Abel et puis Seth.

Aimé Michel : Le sein ou l'œuf

Depuis trente-cinq ans nous avons entrepris d’extérioriser toutes les fonctions encombrantes de la pensée : la logique, le calcul et la mémoire. Nous sommes en train de rejeter dans le monde extérieur cette toison cérébrale qui nous assura la domination du monde, mais qui, le monde dominé, ne nous sert plus qu’à dissimuler à notre regard intérieur l’essence de notre être, qui est esprit.

Le voyage nocturne du soleil

Dans l’Egypte ancienne, le voyage au royaume des ténèbres — le monde d’en-bas — le royaume des morts, n’était pas le voyage ultime, mais un voyage à travers un monde intermédiaire. C’était la nuit, qui prend place entre le coucher du soleil et son lever, la mort, entre mourir et renaître, un monde des «devenir» et des «possibles», dans lequel se produisait le mystérieux renouvellement de la vie.

Albert Méglin : Quand la science rejoint la sagesse

Il nous appartient de vivre dans la résonance, en harmonie, en accord avec l’Univers et en lui. L’intelligence la plus élémentaire nous impose de chercher à le sentir et à le comprend Nos facultés humaines, uniques dans le monde manifesté, nous permettent de nous ouvrir à une compréhension de l’Univers et de connaître ses lois. Parallèlement, l’évolution d’une science globalisante et non uniquement analytique découvre que le physique et le psychique sont intimement liés, solidaires et complémentaires; que nous sommes un tout en nous mêmes lié au Grand Tout et que, globalisés en nous-mêmes, apparemment individualisés, nous sommes aussi membres du Tout.

Aimé Michel : Telles sont les questions fondamentales...

La suite sans fin des êtres, qui de l’inanimé montent vers la pensée, vers l’homme et au-delà, n’aboutit-elle pas à ce : « Qui suis-je ? ». Cette interrogation n’est-elle donc pas posée dès le commencement des choses, à leur source, là où en d’autres temps on posait l’acte créateur ? Ne l’est-elle pas, oui, dès le commencement, dès que les premières particules, conformément au mystérieux principe de Pauli, entreprennent de se rassembler pour former des structures et ainsi s’engagent dans l’infatigable remaniement créateur d’étoiles, puis de planètes, puis de vie, puis de pensée, cette pensée qui s’interroge sur elle-même ?

les sons : cristal et vibra-sons... : La thérapie

A partir de ces prémices nous pouvons présumer que l’organisme humain est entouré d’un bruit fonction de l’agitation moléculaire des organes du corps. Nous pouvons voir aisément que chaque organe aura son propre champ sonique — son propre son, ou bruit, si vous préférez. Détecté convenablement, celui-ci devrait nous fournir des informations sur les processus qui se déroulent dans un organe donné. Nous devons aussi garder à l’esprit que puisque les cellules et les molécules du corps humain sont constamment détruites et renouvelées, ce qui maintient leur identité — quoi que ce soit — ne doit pas changer et s’il change, une déformation ou un changement de ses constituants chimiques doit en résulter.

George Magloire : L'unité de la vie

Le dynamisme qui soulève la matière est l’Amour. L’univers dès lors n’est pas une énormité angoissante. Il n’est pas absurde. Il est une montée vers l’esprit, une Noogenèse, une histoire qui possède un sens et nous dirons avec le chrétien Pierre Teilhard de Chardin, une histoire qui possède un visage et un cœur.

André Monestier : Teilhard et Aurobindo

Toute la philosophie d’Aurobindo repose sur le principe de l’Évolution telle que la conçoit Teilhard, c’est-à-dire œuvre de Dieu, marche de l’Univers en genèse vers un but : Dieu. Sri Aurobindo décrit « un Être transcendant, indéfinissable, hors du temps et de l’Espace, qui seul rend le Temps, l’Espace et l’Univers possibles ».