Aimé Michel : Le grand dessein ou une nouvelle vision de l'Homme dans l'univers

Laissons de côté le verbe « être », qui n’existe pas dans certaines langues pourtant hautement philosophiques (toutes les langues sémitiques, sauf erreur) et qui a inspiré une immense littérature dans d’autres (l’allemande, la grecque, toutes les langues indo-européennes). Tenons-nous-en à « toujours ». Dire par exemple de quelqu’un qu’il est « toujours » distrait, cela sous-entend qu’il le sera jusqu’à sa mort. Là, le sens est clair. Mais c’est un « toujours » limité à la vie d’un homme. Je constate simplement qu’il n’existe rien au monde dont on puisse dire « toujours » sans une limitation de cette sorte. Il n’existe rien au monde qui ne passe et disparaisse. Personne ne peut citer un objet quelconque à quoi l’on puisse appliquer le mot « toujours ». Il n’y en a tout simplement pas.

Aimé Michel : La gnose de Princeton ou la Science remise à l'endroit

Ainsi, disent les gnostiques de Ruyer, la connaissance par participation « à l’endroit » s’exalte dans des domaines de plus en plus vastes à mesure que le cheminement de l’évolution crée l’organisation de plus en plus complexe où ces domaines se développent. Ici se place l’expérience mystique, dont les gnostiques donnent la première interprétation, conciliant à la fois les affirmations réitérées de ceux qui la vivent et les données de la science. Pourquoi les mystiques s’effaroucheraient-ils que l’on donne de leur expérience une explication psychologique, voire biologique, puisque les faits de la biologie et de la psychologie recelèrent le grand dessein ? Si le mystique saisit parfois en lui-même ce grand dessein, il s’agit bel et bien, comme il l’affirme, du divin. Il participe bel et bien à la pensée qui, conformément à la thèse centrale de toute gnose, préexiste à tout ce qui est et que les religions appellent Dieu.

Aimé Michel : La main s'accroche à l’infini - Méditation

Le fou dépossédé de sa fonction sociale s’efforce de la récupérer autrement, ce qui le rend très dangereux. Il a tendance à prendre le pouvoir. Comme il est obstiné, ingénieux, comme les mots ne lui content rien, ne l’engagent à rien et ne retombent jamais sur son nez mais sur celui des autres, comme, enfin, l’absence de sa fonction désarme l’esprit public contre l’imposture, il parvient toujours à ses fins. On le retrouve bientôt au gouvernement, mais ne rigolant plus, veillant manu militari à ce que les choses ressemblent à ses chimères.

le Professeur Gabriel Monod-Herzen : Morphologie

Nos ancêtres parlaient des « humeurs » et distinguaient aussi plusieurs espèces d’individus. Les médecins de l’époque s’en servaient très bien. La chose a été oubliée, puis réétudiée. M’étant toujours intéressé à la psychologie, j’ai vu qu’il y avait un rapport entre la psychologie et la forme, c’est-à-dire que la forme que nous avons, correspond plus ou moins bien à certains modes d’expression.

le Professeur Gabriel Monod-Herzen : Le racisme

A la suite de tout ce que j’ai vu, j’ai d’abord constaté une chose : le racisme se produit dans tous les sens. Les blancs que j’ai rencontrés en Afrique se considèrent comme très supérieurs et les noirs, eux, ne trouvent pas du tout que les blancs leur sont supérieurs, il y en a même qui les jugent comme nettement inférieurs et d’aucuns disent : « Voyons vous êtes dans mon pays, il y a une grande forêt ici dans laquelle nous allons chasser et nous nourrir de son produit. Si blancs et noirs restent là pendant deux mois, le blanc est mort de faim et le noir s’est parfaitement défendu. Lequel est-il supérieur à l’autre ? ». Pensez-vous que les Chinois se sentent inférieurs aux blancs ? Lorsque les Chinois ont reçu la première ambassade anglaise ils ont demandé aux Anglais de se mettre à genoux devant l’Empereur! On peut s’imaginer la consternation de ceux-ci, pour eux les peuples extérieurs au leur étaient moins que rien !

Gabriel Monod-Herzen : Instruction et éducation

Le rôle d’un véritable éducateur, ce n’est pas d’instruire l’enfant en versant dans la bouteille quelque chose de plus, mais c’est d’aider l’enfant à développer ce qu’il a en lui et qui doit se manifester. De deviner, grâce à son expérience, par de tout petits faits, dans quelle direction l’élève va pouvoir développer son intuition, quelles sont les tendances qui pourraient l’y amener. Cela peut être le sport, la musique ou tout autre chose, car il ne faut pas perdre de vue que l’enfant deviendra adulte, c’est-à-dire que le problème va changer et qu’il devra passer par différentes périodes.

Si tu n'étais immortel... Méditation Par Aimé Michel

Là où tu vas, tu ne cesseras de devenir plus que toi-même, éternellement. Déjà tu es plus que tu ne fus. Aime donc la vague qui te porte. Aime le rocher qui la brise. Aime les ténèbres où tu voyages et qui déjà t’ont conduit où tu es. Ces ténèbres t’aiment, puisqu’elles t’ont tiré des étoiles.

monseigneur Germain de Saint-Denis : Qui était saint Joseph ?

Lorsque l’esprit n’est pas nourri à Dieu, il vient se nourrir aux énergies psychiques de l’âme et à ce moment-là il « absolutise » les réactions de l’âme, parce qu’il est absolu et que l’âme est incapable de nourrir l’esprit. Mais elle le fait quand même et alors on entend des réactions de ce type : « mais, Monsieur, s’il y a un Dieu, vous n’allez pas me faire croire que des choses pareilles soient possibles. Ma fille est morte, ne me dites pas qu’il y a un Dieu ! ». L’âme a une émotion devant le scandale, la mort, et comme l’esprit n’est pas alimenté, il a absolutisé la douleur, donc la confusion est entre eux.

Gabriel Monod-Herzen : Le yoga intégral de sri Aurobindo dans la vie quotidienne

Le mérite de Sri AUROBINDO et son originalité, ont été précisément que ce qu’il enseignait était un enseignement intégral dans ce sens, qu’il était applicable par n’importe qui. La chose importante est que nous sommes tous semblables et que nous sommes tous égaux. Nos capacités par contre, sont différentes pour chacun de nous. Alors que faut-il demander aux êtres ? On ne peut pas leur demander de devenir Ramakrishna, cela n’aurait aucun sens parce qu’ils ne le sont pas. Je ne peux pas demander à être Sri Aurobindo, cela n’a aucun sens, il n’a jamais pensé à nommer un successeur tant qu’il était là. Mais, ce qui est possible, c’est de développer au maximum ce que nous avons comme possibilités, et ce sera différent pour chacun de nous.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 12

L’état de veille, à l’opposé de ce qu’en disent les Occidentaux, est pour nous, Indiens, responsable en quelque sorte de l’état de rêve, nous lui donnons donc plus d’importance. Dans l’état de veille nous expérimentons, nous faisons des expériences conscientes et ce sont ces expériences qui forment des empreintes au niveau du subconscient. Et ce sont ces empreintes subconscientes qui fonctionnent dans l’état de rêve et qui forment les rêves.