Jacques Brosse : Alan Watts, histoire d'un échec

En effet, ce sursaut de révolte, commun à tous les adolescents, avait entraîné le jeune Watts dans une quête passionnée de connaissances essentielles — de la Connaissance tout court. Non seulement, à quatorze ans, il lit Lao Tseu et Vivekananda, les Upanishad et la Bhagavad-Gîta, mais, payant de sa personne, il pratique la respiration profonde du Yoga, puis s’engage même tout seul dans les périlleux exercices du Raja Yoga, lesquels le conduisent promptement à l’infirmerie de son collège. Il cherche et finalement, par hasard comme toujours, il trouve. Un livre sur l’enseignement du Bouddha l’éclaire ; entre les pages jaunies, il découvre un prospectus avec une adresse, celle de la Buddhist Society fondée en 1924 à Londres par Christmas Humphreys. Existait donc tout à côté de lui ce à quoi il aspirait, le lien avec le lointain Extrême-Orient.

Maurice Gouineau : Une mémoire unique au monde

cette région profonde, ce psychisme des profondeurs », serait le subconscient des psychologues, des parapsychologues et des métaphysiciens… Il apparaît que ce « moi » cryptique, souvent ignoré de la conscience, est le siège de ces phénomènes plus ou moins mystérieux qui vont du rêve à la précognition en passant par les cas de dissociation de la personnalité, le don de calcul, la création artistique, poétique et littéraire, l’intuition géniale et la télépathie

Z. William Wolkowski : De la responsabilité du chercheur

La tradition orientale, par exemple, ne leur attache que peu d’importance. Au mieux, elle suggère de les négliger et de les éviter, car il ne s’agit pour elle que de manifestations secondaires d’un cheminement de découverte, plein d’embûches et d’épreuves, jusqu’au moment où l’homme serait prêt à les assumer pleinement ; et elle souligne les dangers divers liés à leur développement désordonné. Dans cet esprit, elle fait une heureuse distinction entre les manifestations d’un maître spirituel, d’un envoyé de Dieu, même insignifiant, et celles d’un acteur PK utilisant ses pouvoirs comme magicien.

David Guerdon : Honoré de Balzac et la parapsychologie présentation

Pour lui, les phénomènes paranormaux étaient dus aux forces encore inconnues du fluide vital d’origine électromagnétique, qui réside en chacun d’entre nous et ne demande qu’à obéir à cette entité mystérieuse qu’est notre volonté. Ce fluide nerveux émané de notre cerveau explique tous les « miracles ». Mais cette faculté s’est atrophiée ; il faut l’étudier, la mesurer, l’exercer. L’homme de demain saura la maîtriser. La pensée est matérielle, mais elle peut communiquer directement avec le divin.

Claude Planson : Les mystères du vaudou

Pendant longtemps, les Occidentaux n’ont voulu voir dans les religions du Monde Noir qu’un grossier fétichisme. Notre supériorité se serait manifestée par le fait que nous seuls, depuis Moïse, connaîtrions le monothéisme. Or tous les travaux récents, y compris ceux des missionnaires chrétiens, infirment cette vision superficielle. Mgr Leroy, parlant des Bantous, écrit : « Auraient-ils donc la connaissance de Dieu ? Assurément. Et rien ne prouve mieux cette assertion que, dans toutes leurs langues, Dieu a un nom, et un nom qui se trouve toujours exprimer ou représenter son objet, autant qu’il est possible à l’homme d’exprimer ou de représenter l’Être ineffable ». Une même observation s’applique à toutes les ethnies africaines. Partout existe un Dieu unique sous des appellations différentes.

Robert Powell : De la réflexion

Que se produit-il quand la pensée arrive à son terme (comme par exemple, dans un sommeil sans rêve) ? Le penseur est-il toujours là ? La réponse est claire : on n’est jamais conscient d’autre chose que de la pensée. L’idée d’un penseur différencié de sa pensée est née de la mémoire et de la vitesse incroyable avec laquelle une pensée en suit une autre. Ce mécanisme est semblable à celui d’une projection cinématographique où la marche d’un homme en mouvement continu et intégré est en fait la juxtaposition d’une douzaine d’images représentant autant de moments de la marche.

Robert Powell : Notre dilemme

La méditation est donc un processus de « perception pure » sans autre identification à ce qui est perçu, sans aucun désir d’y changer quoi que ce soit. On ne fait que constater l’agitation de l’esprit et refuser d’être entraîné dans le fossé de « l’individualité ». Ce refus n’est pas un acte de volonté, mais une manifestation spontanée, dans un état d’attention dépouillée et totale, où l’esprit résiste aux nombreux pièges qui pourraient le leurrer.

Jacques Oudot : Les secrets du visible ou « le peindre et l'apparent »

Quand je peins, j’avance à la rencontre de l’inconnu ; je balaye le déjà vu et fais disparaître impitoyablement toutes les références ; ce bleu-là et ce jaune-là, mis ensemble devant mes yeux, le sont ainsi pour la première fois dans l’histoire du monde ; ces images sont agencées par moi selon des règles à tout jamais cachées, à partir des images restantes, comme surgies et reconnues dans ma mémoire…

le professeur Robert Tocquet : Docteur Gustave Geley directeur de l'Institut Métapsychique International de 1919 à 1924

Le Dr Geley ne fut pas seulement un expérimentateur hardi, il fut aussi un théoricien de la métapsychique, disons, plutôt, un métaphysicien du paranormal. Il croyait à une sorte d’évolutionnisme providentiel et moral et il tenta d’asseoir ses idées sur des bases scientifiques et métapsychiques. Dans ses conceptions, les phénomènes paranormaux n’apparaissent plus comme des faits aberrants, mais viennent, au contraire, s’insérer harmonieusement dans le déroulement régulier des choses.

Les adieux de Padma

L’importance de la poésie — de la véritable, qui se lit à plusieurs niveaux, et qui est « ésotérique » — n’est plus à démontrer. C’est la communication des expériences profondes, où le JE essentiel noue des alliances avec le cosmos et le Divin; la révélation des échelles de lumière où montent et descendent les Énergies créatrices; l’enchaînement des visions prophétiques où l’Éternel fait irruption dans le temps; le récit des pérégrinations du Feu sacré entre Terre et Ciel. C’est la Vérité dans toute la richesse de la Vie et dans toute la splendeur de la Beauté. Le fruit et l’école de l’émerveillement.