Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 6

La plupart des gens commettent des erreurs plus ou moins légères, dont ils ne se rendent pas compte et qui passent inaperçues des autres. Et c’est justement à cela qu’il faut faire très attention. Il faut apprendre à être conscient de ses pensées aussi souvent que possible, tout au long de la journée. Ne pas nuire, bien sûr ! Mais ne pas nuire en actes, en pensées, en action, en paroles. En effet, nous pouvons éviter les mauvaises actions extérieures, mais en général la plupart des gens font du mal aux autres par la pensée car, bien souvent ce que nous pensons n’est pas juste. Nous devons comprendre que le mental est plein d’empreintes, d’impressions, vous avez vu de nombreuses choses qui ont laissé de nombreuses traces dans l’esprit. Et lorsque vous voyez une action similaire à celle que vous avez déjà vue, accomplie par quelqu’un, bien que la motivation à cette action puisse ne pas être celle que vous imaginez, vous attribuez la même motivation à l’action que vous voyez commettre, parce que les empreintes de votre subconscient créées à partir d’une action similaire dans le passé, surgissent…

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 5

Si vous observez votre mental, vous constaterez combien il est sans cesse perturbé par de tous petits détails. Je me rappelle un jour, quand j’étais à l’Ashram de Rishikesh, nous étions trois amies à être assises pour méditer. Avant cela nous étions allées faire quelques courses. Nous avions vu beaucoup de saris et l’une d’entre nous avait beaucoup aimé un sari, mais elle l’avait trouvé trop cher. Donc, elle ne l’avait pas acheté. Nous avons quitté le magasin et nous étions allées méditer ensemble. Nous nous étions assises pendant environ trois quarts d’heure et puis, à la fin, nous avons chanté le OM et ouvert les yeux. A peine avait-elle ouvert les yeux que cette dame posa la question : « Quel était déjà le prix de ce sari ? ». Elle avait médité sur le sari, pendant trois quarts d’heure elle a pensé au sari qu’elle n’avait pas acheté, si bien que la première question en ouvrant les yeux était celle-là !

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 4

Comment se fait-il que nous soyons si attachés à la vie ? Nous avons peur de la mort, parce que nous pensons qu’en abandonnant notre corps physique nous finissons nous-mêmes. En chacun de nous il y a cette conscience d’existence absolue, nous existons à jamais. Mais nous ne savons pas comment atteindre cet état, comment avoir cette conscience de ce qui existe à jamais et c’est cette ignorance là qui nous pousse à lutter pour conserver ce corps physique. Nous nous identifions à ce corps physique et nous sommes ignorants des autres états. Mais ceux qui ont réalisé cette vérité des différents états, par exemple les Saints et les Sages, au moment de leur mort ils n’ont aucune peur, aucune crainte quelle qu’elle soit.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 3

Ainsi, toute cette création est un rêve aussi, nous sommes en état de rêve en ce moment même. Dans le cosmos, nous sommes comme une particule de poussière. Si cette particule de poussière peut rêver autant, le cosmos ne peut-il rêver toute la création ? La différence, c’est que dans le rêve vous étiez seul, vos amis n’ont pas fait ce rêve. Tandis qu’ici nous voyons tous Roscoff, vous me voyez en train de vous parler. Donc cela peut-il être un rêve, puisque nous voyons tous les mêmes choses ? Mais dans le rêve, tous vos amis n’ont-ils pas vu le serpent en même temps ? Tous ensembles ne vous êtes-vous pas assis dans le même avion ? N’avez-vous pas vu la même Inde ? Ce n’est que lorsque vous vous réveillez que vous vous dites : « Tout cela a été créé par mon propre rêve ! » Ainsi, tout cela est dû à Maya et lorsque vous vous éveillez de cet état-là, lorsque vous atteignez l’état supraconscient, vous atteignez l’état de réveil et c’est alors que vous réalisez ce qu’est la Réalité.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 2

Personne ne peut vous décrire très exactement cet état ultime où il n’y a plus que conscience. On ne peut faire que des approximations. C’est comme si je vous dis « J’ai mal ». Si vous n’avez jamais fait l’expérience d’avoir mal, je peux essayer de vous le décrire de toutes sortes de façons différentes sans jamais pouvoir vous transmettre exactement la sensation exacte de ma douleur. De la même façon si vous n’avez jamais goûté au sucre, vous ne saurez pas ce que je veux dire quand je dis « c’est sucré ». Donc on ne peut vous donner qu’une idée approximative de cet état ultime. Cela ne peut s’expérimenter par le mental, c’est quelque chose qui transcende l’expérience mentale. Dans cet état là on est en paix complète, absolue.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 1

Si vous êtes triste, vous produisez un certain type de vritti. Si vous êtes dans un état de conflit, d’agitation, c’est un autre type de vritti, si vous éprouvez de l’amour pour quelqu’un, c’en est encore un autre. Donc à chaque instant ces vritti agitent notre esprit et cela vous empêche de prendre conscience de ce qui est au-delà. Si on permet — notez bien que je dis « permet » je n’ai pas dit qu’on fasse cesser, il y a une différence entre les deux. En effet votre volonté peut faire un effort pour que ces fluctuations s’arrêtent. Mais cet effort devient alors une autre fluctuation mentale. Mais vous pouvez arriver à ce que ces vritti se calment, d’eux-mêmes et c’est ce que nous appelons « yoga ». C’est pour quoi l’aphorisme dit que « le yoga, c’est la cessation des fluctuations mentales ». Quand les fluctuations mentales se calment d’elles-mêmes, vous pouvez dire que vous êtes en yoga. Tout effort que vous faites, devient vritti. Toutefois, au début vous pouvez vous efforcer à ce que les différentes vritti n’en forment qu’une. Ce n’est pas facile de tenir le silence mental.

Shri Anirvan : La sainte communion de Purusha et Prakriti

POUR la plupart des gens la vie ordinaire est vécue sous une impulsion aveugle, comme un sommeil profond ou sous l’influence d’un narcotique. Bien que non dépourvu d’une sorte de but, ce mode de vie n’a ni hauteur, ni profondeur. Quelques uns seulement s’éveillent. Souffrant d’être inadéquats ils deviennent sensibles et regardent autour d’eux, désirant ardemment une vie qui transcenderait les besoins physiques habituels, les impulsions vitales et les associations mentales; ils s’absorbent finalement dans une nouvelle interrogation. Dorénavant commence le voyage de l’homme vers la plénitude de la vie dans le secret de son cœur et dans l’indépendance infinie de son âme.

Roger Sperry : L'hémisphère gauche parle, l'hémisphère droit pense

Du fait de ces nouvelles données, la conscience trouve enfin une raison d’être scientifique. On peut dire que non seulement la neurophysiologie du cerveau détermine les effets mentaux, mais aussi que les opérations mentales contrôlent à leur tour les phénomènes neurophysiologiques par l’intermédiaire de leurs propriétés d’organisation supérieure. Cela est conforme au principe universel suivant lequel c’est le tout qui détermine le destin de ses parties.

Jean-Louis Siémons : Réflexions sur la bhakti-dévotion selon la Gita

Dans la parabole de l’Enfant Prodigue, l’homme (qui est karmiquement un auto-exilé : il s’est éloigné du foyer du Père, pour « jouir » de son héritage), le malheureux démuni « se souvient du Père ». Il se met en route et, dès lors, « à tous moments se souvient du Père ». Il n’est plus seul dans son exil : il garde le Père « présent dans sa conscience »…

Jean-Louis Siémons : Le cas unique de Jeanne d’Arc dans l’histoire

Plus d’une biographie a été publiée sur elle (par Michelet, Henri Martin, Wallon, et d’autres). Il existe cependant un livre, assez essentiel à consulter, élaboré (vers 1877 – 78) par Marcel Poullin : La Libératrice d’Orléans (333 pages, en grand format). Une enquête, pleine d’informations tirées d’archives de l’époque et de témoignages de contemporains (en langue française de ce début de 15ème siècle).Y figurent aussi les comptes rendus des interrogatoires (publics ou secrets) auxquels Jeanne a été soumise, lors de son procès à Rouen, présidé par Cauchon, l’évêque perfide de Beauvais.