Le rêve n’est-il pas, en effet, pour celui qui vit trop exclusivement de raisonnements, un facteur de détente grâce à la part que l’imagination y joue ? Le concept refoule trop facilement l’image qui pourtant est pour lui une servante utile…, même si elle en prend à son aise ! « Ce n’est pas le rêve qui crée l’imagination, nous dit Freud, c’est l’activité imaginative inconsciente qui joue, dans la formation des pensées du rêve, un rôle considérable. » Notre imagination s’y donne libre cours…
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Jean-Louis Siémons : A la recherche des vies passées
Nous voulons des preuves, ici et maintenant. Il faut nous pardonner, nous avons si longtemps cru sur parole. Nous avons été nourris de révélations divines, de dogmes coulés dans le bronze, d’arabesques métaphysiques. L’autorité des Grands, des Anciens, nous tenait lieu de démonstration. Mais voici : l’aube s’est levée sur une pensée nouvelle qui s’est voulue libre, appuyée sur des observations que chacun peut faire, qu’il soit illustre ou indigne.
Pierre Bour : L’apprivoisement de nos pulsions
Dans le timbre de notre voix, le parfum de notre peau, les traits de notre visage, les sillons de notre paume, dans un seul de nos cheveux réside « un petit quelque chose… » une réalité impondérable qui fait de nous cet être là, cet être unique… et pas un autre. Sans cette part inviolable infiniment tendre et vulnérable qui se rebiffe à tout inventaire et qui subsiste chez le plus chétif des hydrocéphales ou le plus apparemment déchu des malades mentaux quel serait le sens de notre vie, de notre vocation, de notre dignité ? Ainsi nous récusons toute position réductionniste limitant le psychisme humain à la seule psychologie en privant celle-ci soit de sa base corporelle soit de son ouverture spirituelle.
Jean Chevalier : Le phénomène religieux : Une constante à travers les temps
Il semble bien se confirmer que l’homme soit un animal religieux aussi bien qu’un animal raisonnable, tantôt sauvage, tantôt discipliné. Quand il prétend effacer les religions révélées qu’il considère sans discernement comme des produits historiques de la conscience collective, il reconstitue aussitôt de nouvelles religions, qui satisfont à un incoercible besoin d’absolu. Il ne faudrait d’ailleurs pas réduire à ce besoin le sentiment religieux, infiniment plus complexe. Dès lors, une angoissante question se pose. S’il est vrai, apparemment, que les grandes religions universelles connaissent un certain mouvement de repli, une récession, s’il est vrai qu’une certaine qualité d’adhésion diminue dans la masse alors qu’elle progresse chez un petit nombre, on peut se demander quelles religions de suppléance se préparent à naître, en attendant un éventuel renouveau des religions traditionnelles.
Aimé Michel : Les sectes : Les religions parallèles
Le « retournement » psychique du chien de Pavlov s’obtient par des moyens qui n’honorent guère la sensibilité de l’expérimentateur : jeûne, sévices divers, stimuli contradictoires et incompréhensibles affolant l’intelligence et l’instinct de l’animal. Ce sont des moyens à la mesure du chien. Les épreuves des soldats observés par Sargant étaient en partie à la mesure du chien qui est en l’homme, et en partie à la mesure de l’homme. Les « retournements » observés se situaient au niveau des épreuves endurées. Dans le cas d’épreuves uniquement physiques, le soldat subissait des névroses plus ou moins « animales ». Les épreuves morales entraînaient des désordres plus typiquement humains, plus profonds, ou, si l’on préfère, d’un niveau plus élevé. Ainsi il semble que la « conversion » se situe au niveau où on la provoque et où l’être qui la subit est capable de la vivre.
Gabriel Loison : Psychologie et spagierie
Beaucoup de gens arrêtent leur évolution, psychiquement parlant, à un certain moment de leur enfance ou de leur adolescence, parce que l’affrontement au milieu leur donne un ressenti d’angoisse par la mise en cause de leurs affects. Il se produit donc un blocage de l’état évolutif au stade de l’identification. Autrement dit, la réalisation du Moi ne s’accomplit pas et l’affirmation du Moi encore moins. Ces gens vivent alors en répétition, stagnant dans leur masque d’identification. L’évolution, dans le sens de la réalisation de l’être est importante, principalement si on tend à « devenir », dans une autre dimension, le Soi.
Étienne Guillé : De la réception des énergies vibratoires à la pensée créatrice
L’étude des énergies vibratoires par l’alchimie, l’astrologie et la radiesthésie confrontée aux données des sciences analytiques contemporaines telles que la biologie moléculaire et la génétique nous a permis de proposer l’existence de deux codes génétiques dans le génôme des êtres vivants. Ces deux codes sont distincts mais interdépendants.
Emile Gillabert : Vie naturelle et réalisation intemporelle

Ce qu’il faut souligner, c’est l’importance de l’état intérieur de celui qui recherche sa réalisation. La liberté et l’harmonie ne peuvent s’instaurer que chez l’homme qui a surmonté le dualisme: ce qui suppose que sa vision compensatrice du monde a pu se faire d’une façon aisée et naturelle favorisant une acceptation sans laquelle la vie conduirait au désespoir. L’homme qui reste dans l’optique dualiste tend à accorder au principe positif une valeur exclusive par rapport au principe négatif et à l’identifier à Dieu, tandis que le second devient le Diable. Cette opposition est contraire à l’idée de l’Etre suprême qui englobe les inverses complémentaires.
Salomon Lancri : Quelques aspects du message théosophique
La théosophie enseigne en effet l’existence dans l’homme d’un Soi Supérieur, masqué par l’exubérance du soi inférieur. La personnalité doit s’ouvrir à l’influence de ce Maître intérieur pour qu’il y ait progrès spirituel. Ses vibrations doivent donc être mises en accord, autant que possible, avec cet « Hôte inconnu », suivant l’expression de Maeterlinck. Or, elle s’exprime non seulement par les pensées et les sentiments, qu’il y a lieu de contrôler; mais aussi par le corps physique, qu’il importe également de purifier.
Maryse Choisy : Symboles et mythes
Nous oublions que les mythes valent ce que valent les hommes qui les nourrissent. Nous oublions que le mythe est une projection extérieure du conflit entre les instincts de vie et les instincts de mort, du conflit amour-haine, au plus secret des âmes. Voilà pourquoi tous les mythes cultivent l’amour pour certains êtres et la haine pour les autres. Il leur faut des alliés et des ennemis. « Dans les ennemis ils rangent tous ceux qui s’opposent à la convention mythique, soit par leurs actes, soit par leur existence même, soit parce qu’ils ont le malheur de prouver que le système auquel on a besoin de croire, ne s’impose pas rationnellement à toutes les intelligences. »