Krishnamurti : L'identification, la peur, le temps et la liberté

Donc, pouvez-vous ne pas vous identifier et pourquoi vous identifiez-vous ? Vous comprenez ma question ? Pourquoi ? Est-ce que, par l’identification avec un autre, vous vous évadez de vous-même ? Approfondissez cela, s’il vous plaît ! Vous évadez-vous ? Ou, vous pouvez vous identifier avec un autre, parce que vous êtes solitaire, ou vous avez peur de n’être rien. Vous comprenez ? Être absolument vide, psychologiquement, je ne veux pas dire biologiquement, s’agissant de la nourriture. Est-ce que ce sont là les raisons ? Ou le fait que vous ne vous êtes jamais posé cette question et, est-ce que, si vous vous la posez, vous avez peur de vous voir en face, tel que vous êtes réellement ? Par conséquent, l’identification avec un autre devient un moyen de vous évader de ce que vous êtes. Donc, vous demandez alors ce que vous êtes ?

Krishnamurti : Être libre, c’est ne pas s’identifier

Nous nous demandons s’il y a une chose telle que la liberté. Et, aussi longtemps que l’esprit, la pensée, la sensation, les émotions, s’identifient à un objet particulier, un meuble, un être humain ou une croyance, y a-t-il liberté ? Évidemment non ! Du moment que vous vous identifiez à quelque chose, vous niez la liberté. Si — parce que j’aime l’idée de quelque être suprême, avec tout ce qui s’en suit — je m’identifie avec cette chose, et je prie cette chose et je l’adore, y a-t-il liberté si peu que ce soit ? Donc, nous découvrons qu’il n’y a pas de liberté aussi longtemps qu’un processus d’identification se poursuit. D’accord ? S’il vous plaît, les mots sont dangereux ; si je puis le suggérer, ne traduisez pas ce qui est dit avec vos propres mots, dans votre propre langage, selon votre propre opinion, mais écoutez réellement les mots dont nous nous servons, parce que nous sommes alors en communication directe.

Krishnamurti : L’observateur est le mouvement du passé

Ainsi, il y a en nous-mêmes, cette division, l’observateur et l’observé, qui est dualistique. Vous suivez ? Et nous sommes conditionnés par l’éducation, la culture, et tout ce qui s’en suit, par la religion, la prétendue religion, à maintenir cette division, pour voir Dieu. Vous n’êtes rien. Vous suivez ? À maintenir toute cette division, qui est le corridor des opposés. Et quand il y a ce corridor des opposés, il doit y avoir conflit, effort, entraînement. Donc, il est absolument nécessaire de comprendre qu’il faut qu’il y ait seulement observation, non l’observateur essayant de contrôler, d’avoir la haute main sur l’observation, sur ce qui est observé.

nous-mêmes ?" : "Pourquoi sommes nous préoccupés

nous recherchons sérieusement pourquoi les êtres humains, avec ce monde merveilleux autour d’eux, la beauté, l’extraordinaire nature, la qualité de l’eau, les oiseaux, la mer et la terre, et le ciel et les cieux au-dessus d’eux, pourquoi ils ont réduit toutes ces choses à ce petit atome étroit, à cette petite chose, et pourquoi ils écrivent d’énormes livres à son sujet et cherchent comment s’en débarrasser, que faire, quelle pratique adopter, comment méditer, se sacrifier, se renier, s’interdire la nourriture, jeûner, faire toute chose pour se débarrasser du petit « moi ». Il y a cette futilité du sacrifice, cette futilité du déni du « moi » et de l’identification à quelque chose d’autre, à la famille, à la nation, à une croyance, à un dieu, à ce qui est international — vous suivez ? — ces innombrables formes d’identification qui ne résoudront pas le problème. Qu’est-ce qui dissoudra cette chose qui est si corruptrice, qui est toujours à la recherche du pouvoir, d’une position, de l’autorité, qui s’empare pour elle-même, de toute chose, qui utilise le savoir comme un moyen pour obtenir davantage de succès, davantage de pouvoir, davantage de satisfaction, etc. ?

René Fouéré : Quelques réflexions - Krishnamurti, la mort, les opinions et les actes

Le titre est de 3e Millénaire Krishnamurti a pu être l’annonciateur d’une ère nouvelle de l’humanité Son enseignement pourrait marquer l’origine d’une nouvelle étape dans l’évolution de la vie sur la planète et contribuer à l’avènement de cette nouvelle étape au cours de laquelle toutes les tensions dangereuses pour la survie de l’espèce humaine seraient […]

René Fouéré : L'amour véritable selon Krishnamurti et l'Évangile

On trouve dans l’évangile selon Matthieu des passages qui traitent de l’amour et des relations humaines en des termes qui sont, première vue, aussi révolutionnaires que ceux de Krishnamurti sur ces mêmes sujets (voir mon étude « Krishnamurti et l’amour véritable » dans mon livre La Révolution du Réel Krishnamurti p. 139). Mais il faut […]

René Fouéré : La Pensée de Krishnamurti

(Revue Spiritualité. No 74-75-76-77. Mai – Septembre 1951) Le texte publié est, à quelques simplifications près, celui d’une conférence faite à Paris à la demande du Swami Siddheswarananda, sous les auspices du Centre de Recherches Philosophiques et Spirituelles, dont l’animatrice est Madame M.-M. Davy. « De même que, dans un cirque, les animaux sont dressés à […]

Francine Fouéré : L'arbre et la sève

Je tiens à préciser que je m’exprime personnellement, même si pendant 36 ans j’ai été la femme de René Fouéré. C’est grâce à lui que j’ai connu tout d’abord l’enseignement puis la personne de Krishnamurti. En 1956, à Bruxelles, cette première rencontre me causa une curieuse impression. René s’entretenait avec des amis, et d’un seul […]

Hommage à Francine Fouéré

Francine Fouéré nous a quitté samedi 26 mai 2018 après une longue maladie. Elle est restée jusqu’à la fin une personne des plus aimables avec une confiance rare dans la vie. Elle nous a toujours encouragé à publier les textes et livres de René Fouéré dans la revue et sur le blog. Femme humaniste et […]

René Fouéré : Spiritualité et parapsychologie

Plusieurs d’entre eux furent, en certaines cir­constances, très péniblement affectés par ces forces inattendues et importunes, sinon indési­rables, qui, se manifestant en eux ou par eux, faisaient de leur personne un objet de curiosité, venaient les distraire ou les détourner, en quelque sorte, de leur recherche essentielle et risquaient de les faire trébucher sur le chemin simple et direct de leur accomplissement, ce che­min central et vertical qu’on voit sur le dessin de saint Jean de la Croix illustrant son livre La Montée du Carmel. Comme ils n’avaient nulle soif de l’empire de ce monde, les prodiges dont ils étaient l’objet ou la cause involontaires leur apparaissaient, au regard de leur entreprise cru­ciale, comme une sorte de divertissement futile ou comme le masque séduisant d’une tentation de puissance susceptible de compromettre ou même de ruiner irrémédiablement tous les résul­tats de leurs efforts antérieurs. Ils pouvaient voir encore dans ces phénomènes, par lesquels ils étaient parfois jetés dans un très cruel embar­ras, les brillantes scories de cette fusion de leur être qui devait les amener à leur transfiguration spirituelle.