Krishnamurti : La transformation radicale

Maintenant, est-il possible d’observer notre conscience, non à deux niveaux disjoints, mais totalement ? Est-ce que je peux observer ma conscience, non pas comme l’inconscient et le conscient, mais comme une totale unité, indivise, une chose qui est intrinsèquement complète ? Est-il possible d’observer ainsi ? Ce n’est possible que lorsque je comprends très clairement que cette division est artificielle — peut-être est-elle commode et peut-être permet-elle d’expliquer certaines activités névrotiques — mais, en réalité, elle est totalement créée par l’homme, par la pensée.

Ulrich Mohrhoff : Émergence : quoi, comment, d’où et pourquoi

Le monde s’enrichit à mesure que de nouvelles structures de conscience émergent. De nouveaux aspects de la réalité sont révélés, mais aussi, de plus en plus, réalisés. Par la science et la technologie, la conscience mentale a transformé le monde d’une manière qui doit sembler miraculeuse à un être doté d’une conscience mythique. Lorsqu’une espèce d’êtres doués d’une conscience intégrale apparaîtra, non seulement un nouvel aspect de la réalité sera révélé (à eux), mais, par la puissance supérieure de leur conscience, cet aspect sera également révélé à tous les êtres mentalement conscients — progressivement, sinon immédiatement. Pour ces derniers, cette révélation « induite » sera une transformation du monde aussi miraculeuse que l’a été pour la conscience mythique notre transformation technologique du monde.

l’IA : la révélation finale : Le jugement de Dieu

À mesure que l’intelligence artificielle devient plus performante, elle transforme la façon dont l’humanité aborde la croyance. Cet essai explore la manière dont les machines posent désormais des questions autrefois réservées aux prophètes et aux philosophes, bouleversant les traditions spirituelles, simulant la conscience et réinterprétant la foi comme un héritage cognitif. Du scepticisme fondé sur les données à la recherche algorithmique de sens, l’IA ne se contente pas d’analyser la religion, elle participe à la réflexion. S’appuyant sur la philosophie, les neurosciences et la réflexion culturelle, cet article pose la question suivante : lorsque les machines éclairent ce qui était autrefois inconnaissable, la divinité s’estompe-t-elle… ou évolue-t-elle ?

Richard W. Stevens : Un neurochirurgien montre pourquoi l’IA ne pourra jamais devenir humaine

L’esprit humain n’a pas besoin d’un cerveau entier. Les fonctions mentales supérieures ne sont pas clairement cartographiées dans le cerveau. Un cerveau divisé ne crée pas deux personnalités. Les jumeaux qui partagent leur corps et leur tissu cérébral sont deux personnes distinctes. La stimulation cérébrale et les crises d’épilepsie ne font pas de mathématiques. Les expériences de mort imminente confirment que l’esprit et la personnalité uniques survivent malgré un cerveau en état de mort cérébrale.

David E. Lloyd : La géométrie du monde : la forme comme expression du sentiment

David Lloyd nous invite à considérer la forme comme l’expression du sentiment, une notion selon laquelle le monde physique devient l’expression géométrique de l’émotion intérieure, portant en elle, ou plutôt reflétant dans ses motifs, les structures qualitatives du sentiment. Cet essai n’est pas un argument analytique, mais une invitation à imaginer la réalité d’une manière différente et plus riche, en s’inspirant métaphysiquement d’une forme d’idéalisme objectif.

Federico Faggin : La conscience est irréductible

Nous avons déjà dit que l’information est l’aspect extérieur d’une entité consciente, donc les qualia sont ce que représente l’information quantique. Nous avons donc une sorte de situation de poupées russes. La plus grande poupée est l’expérience elle-même. De cette expérience consciente émerge l’information quantique ; de l’information quantique émerge la physique quantique, et de la physique quantique émerge la physique classique. Et toutes sont interconnectées.

E. Lester Smith : Comment nous pensons

Alors pensons-nous uniquement avec le cerveau, uniquement avec l’esprit, ou avec le cerveau et l’esprit travaillant ensemble ? Puisque penser est l’activité la plus caractéristique de l’homme et sans doute la plus intéressante, nous devrions vraiment connaître les réponses à ces questions. Il y a en effet beaucoup de gens qui sont certains de connaître la réponse, mais d’autres sont en fort désaccord avec eux. Si nous acceptons que ces questions restent ouvertes, comment les résoudre ? Où pouvons-nous trouver des informations sur tous les aspects de la controverse ? Comment aborder la tâche passionnante de penser sur la pensée ?

Steven French : Briser la chaîne

Un élément crucial du formalisme de la mécanique quantique est un dispositif mathématique connu sous le nom de « fonction d’onde ». Celle-ci est généralement considérée comme représentant l’état d’un système donné — tel qu’un atome ou un électron — comme une superposition de tous ses états possibles. Prenons donc un électron et la propriété connue sous le nom de « spin ». Le spin se présente sous deux formes, appelées « up » (haut) et « down » (bas). Ainsi, lorsque nous utilisons la fonction d’onde pour représenter l’état de spin de notre électron lorsqu’il se déplace vers notre détecteur, il s’agit d’une superposition non classique du spin « up » et du spin « down ». Cependant, lorsque nous mesurons ce spin, le résultat est toujours l’un ou l’autre, soit « up », soit « down », jamais une superposition des deux. Comment expliquer la transition de cette superposition à un résultat définitif lorsque nous effectuons une mesure ?

Denyse O’Leary : Les mythes de la conscience de l’IA : un neuroscientifique propose une approche sans exagération

le télescope spatial James Webb est-il plus intelligent qu’un télescope de jardin ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi un chatbot impressionnant serait-il plus « intelligent » qu’un ordinateur de bureau ? Dans les deux cas, il s’agit simplement de machines plus puissantes, plus sophistiquées. Mais comment passe-t-on de là à la conscience des êtres vivants, dont la définition est déjà si difficile ?

John Torday : La membrane cellulaire comme « chaînon manquant » de l’évolution de la conscience

Bien que le professeur Torday soit d’accord avec Federico Faggin sur le fait que la mécanique quantique est essentielle à la conscience, il soutient que le rôle de la membrane cellulaire — qui sépare un organisme de son environnement — est essentiel à l’assimilation sélective ou au reflet des propriétés quantiques du cosmos dans la conscience différenciée de l’organisme. Cet essai est court, dense et peut être difficile à analyser. Mais il récompense largement l’effort du lecteur patient et déterminé. Les nombreuses références bibliographiques de l’essai offrent également un terrain riche pour des explorations ultérieures.