Gustave-Lambert Brahy : Fascisme, Démocratie et Spiritualité

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Autant conclure de suite que les régimes démocratiques vraiment dignes de ce nom — et c’est pourtant vers ces régimes que nous nous acheminons petit à petit, à force d’expériences ! — ne nous apporteront des gouvernements vraiment sains que lorsqu’ils seront l’émanation de citoyens instruits, spécialement éclairés sur leurs droits et leurs devoirs, imbus d’esprit critique, et qui ne se laisseront plus leurrer par les mirages de charlatans habiles et lorsque aussi ces gouvernements seront composés eux-mêmes d’hommes ayant acquis le sens, du devoir et, surtout, celui des responsabilités.


Serge Brisy : Sommes-nous le « moi » ?

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Le désarroi de nos existences provient de ce que nous ignorons ce qu’est le Moi. Pour le comprendre il ne suffit pas de se contenter de structures théoriques, qui ne satisfont que l’intellect. Le travail exigé est autrement difficile, complexe, profond, car il réclame la concentration des énergies de tout l’être, l’éveil de son intelligence supérieure, l’incessant rayonnement de son cœur, la dislocation constante de ses égoïsmes les plus subtils et les plus cachés ; en un mot, la prise de contact avec le Moi véritable, au-delà de toutes les apparences de surface.


Georges Diagerine : Un prospecteur de l'invisible : Gustav Meyrink

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En 1868, Gustav Meyrink naît à Vienne. C’est le fils naturel du ministre d’État du Wurtemberg, le baron Karl von Varnbüler, sexagénaire, et de Maria Meyer, une jeune actrice contre laquelle Gustav Meyrink éprouvera longtemps une haine tenace. Il n’abandonnera son nom de Gustav Meyer pour choisir son pseudonyme que beaucoup plus tard : c’est le patronyme d’un officier saxon du XVIIe siècle, ancêtre de sa mère. Après avoir étudié à Hambourg, Gustav Meyrink se rend très vite à Prague, où il est l’élève d’une Académie commerciale. Puis il fonde la banque Meyer et Morgenstern. A cette époque, il se consacre au jeu d’échecs, au canotage et aux intrigues amoureuses. Après quelques désordres sentimentaux, il décide de mettre fin à ses jours. C’est alors qu’il découvre brusquement l’occultisme qui le captive. Il s’y consacrera totalement pendant des mois. Puis il démasque les faux médiums et les charlatans qui pullulent à Prague et commence à s’intéresser au yoga et à l’alchimie. Toutefois, il continue à cultiver son propre don de voyance. Il expérimente avec prudence certaines drogues hallucinogènes, mais il s’en détourne bientôt pour participer à la création, en 1891, d’une loge théosophique : l’Étoile bleue.


Serge Young : Charles Morgan l'art et l'unité de l'esprit

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Alors donc, il existe quelque chose en nous qui dialogue avec l’univers tout entier. Et notre solitude que nous croyons sans voix n’est qu’une solitude sans oreille. Quelque chose détient le secret que nous cherchons en vain. Et il suffit d’écouter, direz-vous ? Mais cela n’est pas si simple. La chair de l’homme a pris une importance extrême. L’homme est perdu dans cet univers des apparences qu’il a voulu à tout prix, concevoir et approfondir. L’homme qui se rue dans sa crainte d’être seul, les bras ouverts, dans sa soif d’étreindre les formes et les surfaces, alors que seule en lui quelque chose est là qui n’est séparé de rien ! La vie des aspects à laquelle il a donné crédit se boursouffle et l’entoure, le retient prisonnier sans parvenir à pénétrer en lui. Il est aveuglé par le temporel et le variable. Il se dispute avec des fantômes qui lui échappent. Il est semblable à celui qui, cherchant la porte de sa cellule, lui tournerait le dos et se heurterait en vain au mur opposé.


Boris Paque : Homme sois toi-même

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Notre existence toute entière comporte en soi une certaine dualité, fait contrôlé et acquis par la science ; comme vous le savez, elle comprend d’une part tous les phénomènes conscients ou « volontaires » et d’autre part, les faits « subconscients », c’est-à-dire ceux indépendants de tout contrôle direct ; ces derniers doivent être considérés comme les faits supérieurs, et de loin les plus importants, parce qu’ils comprennent ceux présidant à nos fonctions vitales : la respiration, la digestion, la circulation ; ils président mentalement à tous nos réflexes, à nos habitudes, à notre santé et ce sont eux encore qui commandent notre caractère et notre tempérament.


Raymond Abellio : Malcolm de Chazal « Cet homme est né très vieux »

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Je suis un être revenu aux origines. A mon sens il est stupide de croire qu’on peut connaître l’homme si l’on ne connaît pas la fleur. Que l’on peut connaître Dieu si l’on ne connaît pas le sens occulte de la pierre. La connaissance est indivisible et cette connaissance a été perdue… Adieu le surréalisme qui exploite uniquement l’inconscient… La clé exacte de la vision retournée, je l’eus un jour dans le jardin botanique de Curepipe…


Serge Brisy : Ce qu'est la spiritualité

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Briser son orgueil, reconnaître ses torts, ne jamais chercher à dominer autrui, s’incliner devant une supériorité réelle, se connaître jusque dans ses mobiles les plus secrets, sont là des petits riens aux yeux de ceux qui vivent superficiellement, mais ces petits riens vécus contiennent cependant la clef de bien des mystères. La lutte qui ne satisfait jamais, la compréhension des luttes toujours renouvelées, l’intrépidité dans la lutte, l’amour même de la lutte, non pour la lutte elle-même mais pour la réalisation du but assigné, attirent sur l’être des forces inconnues et bénies. Celui qui a le courage de sacrifier à son idéal tout ce qui l’en sépare, s’élève rapidement vers les cimes. Or, ce n’est ni l’entourage, ni les circonstances extérieures qui nous séparent du but ultime, mais uniquement nous-mêmes dans nos incompréhensions.


Micheline Flak : Devenez calme et attentif

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L’attention et le calme sont tenus, et pas seulement par les étudiants de yoga, pour des accomplissements précieux. Cela se comprend : le jumelage de ces deux qualités entraîne une meilleure santé physique et mentale, et une efficacité accrue dans le travail journalier et la recherche intérieure. Tout le monde en conviendra aisément. Cependant un souci de réalisme nous oblige à avancer une réserve : l’agitation et la dispersion mentale ne sont pas l’apanage de notre époque ; elles font partie intégrante de la vie depuis que le monde est monde.


Maud Forget : La réincarnation

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Il est difficile à un Occidental athée ou judéo-chrétien de comprendre les civilisations orientales s’il n’est au fait de cette croyance et de ses conséquences dans la vie journalière, quelle que soit la religion ou la philosophie de ceux qu’il rencontre, que ce soit le Bouddhiste athée ou l’Hindouiste ayant le culte de l’un des représentants de la Trimurti : Brahma, Vishnou, Shiva ou de l’une des nombreuses sectes que l’on trouve en Asie : Jaïna ou Sikhs, Krishnaïtes ou Parsis (ces derniers ayant apporté avec eux les croyances zoroastriennes des persans avestiques), l’objectif unique est la libération (Moksha) : se délivrer de l’inexorable loi du Karma qui lie au Samsara, autrement dit à la roue des renaissances.


Marcel Hennart : Le Langage des oiseaux, Poème de Ferideddin Attar

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On demanda un jour à l’Océan pourquoi il était couvert d’une robe bleue qui annonçait le deuil, et pourquoi son eau était agitée comme si le feu la faisait bouillonner. Il répondit que ses vêtements bleus annonçaient la douleur qu’il éprouvait d’être séparé de Dieu et que c’était le feu de son amour qui le faisait bouillonner.