Douglas Harding : L’histoire des dix fous

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Dix fous, qui avaient décidé de partir en voyage, trouvèrent un moment donné en travers de leur route un fleuve au courant rapide et tumultueux. Tant bien que mal, ils arrivèrent à le traverser. Alors, parvenus sur l’autre rive, pour vérifier s’ils étaient vraiment tous parvenus à bon port, ils commencent à se compter l’un l’autre. Et chacun en compte neuf. Là-dessus, tout le petit monde se répand en pleurs et en lamentations sur le sort du pauvre frère qui s’est noyé.


Douglas Harding : Comment perdre la forme humaine? comment prendre forme ?

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Dans l’évidence du présent, êtes-vous plus sûrement un être humain qu’un atome, ou une étoile, ou un nuage, ou un oiseau de paradis, ou un gorille?
Et moi, qui suis-je? Ne se pourrait-il pas que je sois un magicien qui travaille en ce moment â vous transformer en toutes sortes d’êtres ou de choses? Et si je vous avais métamorphosé, en sauriez-vous jamais quelque chose?


Douglas Harding : Comment nous expérimentons notre corps

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Pour découvrir comment nous expérimentons notre corps – plus exactement: comment nous croyons l’expérimenter – il suffit, attentivement, de nous écouter parler. Nous entendrons alors trois versions tout à fait contradictoires. Le fait est surprenant! Parmi les questions claires et limpides qui devraient faire l’unanimité, celle-ci devrait figurer à peu près en tête de liste, puisque nous sommes tous dépositaires de l’évidence essentielle, de la manière la plus intime et la plus constante. Nous disposons de toutes les informations privées utiles et nécessaires. Pour savoir comment notre corps se présente à nous – et les corps humains diffèrent peu -, nous sommes tous des témoins de première main. Pourtant, en nous écoutant parler, on en viendrait à croire que nous ne formons pas une espèce, mais trois, complètement différentes.


J. Krishnamurti : Ainsi parlait Krishnamurti

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Il y a tout un ensemble de théories, de grandes, de nombreuses abstractions, et les gens vivent dans les traditions du passé : acceptent l’autorité. Tout cela n’est pas la religion. Tout cela ne conduit pas à la spiritualité. Ils peuvent aller dans les temples. Ils peuvent avoir d’innombrables rituels, des traditions historiques, non! des fictions historiques! Il y a tout un tas de gourous dans le monde entier, gagnant de l’argent, et avec toute une bande de disciples. J’espère que vous ne vous froissez pas de m’entendre parler ainsi.


Henri Hartung : Karlfried Graf Durckheim

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Formé par des maîtres zen lors de son séjour au Japon, Dürckheim a transmis à de nombreux Occidentaux, particulièrement Allemands, Français et Hollandais, la méthode Zazen. C’est là son irremplaçable contribution à l’éveil spirituel contemporain. Mais, d’abord, qu’est-ce que le ZaZen? Za signifie s’asseoir. Za-Zen, c’est la méditation assise du Zen. Pour le maître Dogen-Zenji, l’assise est l’essence même du Zen : « seulement » s’asseoir… mais en étant strictement attentif à sa posture, à sa respiration et à ses pensées. Justement pour dépasser celles-ci et retrouver l’état d’esprit originel de la « pensée sans pensées », le vide, point de rencontre entre l’homme et l’Absolu. Selon une autre formule de Dürckheim, « le but de la méditation Za-Zen est la grande expérience appelée Satori. Elle est l’état de l’homme parvenu jusqu’à l’ETRE, retourné à l’ETRE, libéré à la vie par l’ETRE ». Aussi, toutes les indications données par Dürckheim peuvent-elles se résumer à deux aspects : d’une part, méditer régulièrement, avec une posture juste et un contrôle précis de sa respiration afin d’autre part d’éprouver, d’abord, la transcendance immanente en se fondant dans l’ETRE et de devenir conforme, ensuite, à Celui-ci. RIEN que cela, mais justement TOUT cela.


Henri Hartung : Ramana Maharshi

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Un jeune hindou, d’une très modeste famille, vivant à l’extrême sud de son immense pays. Fin du dix-neuvième siècle. Naissance en 1879. Aucune formation particulière autre que celle dispensée par les professeurs de l’école locale. Dix-sept ans. Une expérience fulgurante suscitée par la crainte de la mort. Un appel intérieur : se rendre sur le mont sacré d’Arunachala. Un quart de siècle de silence dans les grottes naturelles de cette montagne. Puis, une durée un peu plus prolongée au milieu de quelques modestes maisons situées à ses pieds. Mort physique juste au milieu du vingtième siècle. Quelques très rares récits. Aucune connaissance des langues étrangères, à part quelques rudiments d’anglais. Aucune étude particulière sur les grandes Traditions orientales. Encore moins, si je puis ainsi écrire, sur les religions lointaines, comme le christianisme. Jamais une initiative « publicitaire » afin de se faire connaître. D’ailleurs, connaître Qui? et pourquoi? Existence vide du moindre événement extérieur, retirée de la société dans une région retirée du monde, sans la moindre « activité », la plus petite « création » de quoi que ce soit.


Jean-Louis Siémons : NDE le modèle de la théosophie de Mme Blavatsky

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Le modèle explicatif présenté ici, très schématiquement, s’inscrit dans un système très élaboré de représentation du monde et de l’homme formulé, au XIXe siècle, sous le nom général de Théosophie, par Mme Blavatsky (1831-1891) et son principal disciple W.Q. Judge (1851-1896). Dans leurs écrits (encore très mal connus de nos jours), ces auteurs se proposaient de dégager l’ésotérisme des grandes religions et philosophies, avec les prolongements pratiques qui s’imposent pour la vie humaine, individuelle et collective. L’origine des connaissances était essentiellement attribuée à des maîtres orientaux, dont Mme Blavatsky se disait disciple. Dans un climat de matérialisme grandissant, et face à un spiritisme envahissant (et rudimentaire dans ses théories explicatives), la Théosophie a fait beaucoup pour éclairer l’expérience de la mort (et l’itinéraire posthume de l’âme) en se fondant sur une description de la vie consciente de l’homme, qui demeure, aujourd’hui encore, comme un modèle de psychologie transpersonnelle (bien avant la lettre). Point important à retenir: les analyses présentées ne doivent rien à des spéculations personnelles des auteurs, ou à des emprunts à la psychologie contemporaine. Elles sont offertes comme découlant de faits expérimentaux, d’observations directes, gui sont à la portée de certains yogis entraînés. L’identité de ces derniers n’est pas révélée, vu qu’elle ne saurait rien ajouter à la crédibilité de l’ensemble: seule doit compter ici la logique interne du modèle et son pouvoir d’explication face au vécu des NDE.


Jean Couvrin : Approches de U.G.

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Aucun maitre spirituel ne se laisse saisir: cet être-là n’est plus vraiment un homme, mais plutôt un flux d’énergie, d’intelligence et de paroles. Mais que dire en présence de U.G., de « l’homme-torrent » qui déverse tant de déclarations inattendues? Comment approcher une personnalité d’exception, située bien sûr aux antipodes de la raison ordinaire, lorsqu’en plus elle se démarque -un tant soit peu de la tradition spirituelle où l’on aimerait pouvoir l’inscrire? Esquisser un portrait de U.G. et établir un compte-rendu de ses paroles: l’entreprise est périlleuse.


Douglas Harding : Comment ne pas vieillir

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L’autre jour, l’un de mes amis rendit visite à une pensionnaire d’un home pour personnes âgées. La vieille dame n’était pas sénile, mais elle avait presque entièrement perdu la vue et l’ouïe. Il lui était impossible de lire ou de regarder la télévision, et les gens lui parlaient peu: la communication était trop difficile. Apparemment, elle avait mené une vie active normale et s’était attachée à remplir de façon honorable et modeste les tâches familiales et domestiques. En tous cas, maintenant c’en était fini. Plus d’action, plus de défis à relever, pas de buts, pas de plaisirs, aucun centre d’intérêt. Mais étaient-ce seulement ses handicaps physiques qui l’avaient menée là? De toute façon, quelles raisons de vivre avait-elle encore? Elle ne demandait pas mieux, disait-elle, que l’aventure prenne fin.


Marguerite Bangerter : Spiritualiser le quotidien

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Il est difficile de ne pas se laisser gagner par l’angoisse et l’inquiétude devant le gâchis, la confusion et le désordre généralisé dont les pires catastrophes paraissent devoir être l’inévitable aboutissement. Pourtant, malgré cela, je pense que, en dépit des inconvénients et de l’insécurité où nous sommes, il ne faut pas minimiser la chance qui nous échoit de vivre une époque de grand bouleversement comme celle-ci, qui offre à chacun l’occasion de participer pour une part accrue à l’influence déterminante que notre action peut avoir sur l’orientation du futur.