Il est certain qu’en Occident la porte est souvent fermée et les souvenirs étouffés par les parents. Mais, depuis quelques années maintenant, je reçois d’assez nombreuses lettres de parents (des mères pour la plupart) qui sont presque des copies les unes des autres, me disant : « Cher Professeur Stevenson, j’aurais bien voulu entendre parler plus tôt de votre recherche. Mon fils a maintenant treize ans. Quand il n’avait que trois ans, il disait avoir été aviateur et s’être écrasé au sol. Nous lui avons alors répondu : « Ne dis pas de bêtises ! » Maintenant, je le regrette, car j’ai oublié presque tous les détails et lui aussi. »
Catégorie : Entretien/Interview
Hélène Renard : Raymond Ruyer: la sagesse des gnostiques
La partie la plus vitale du cerveau n’est pas le néo-cortex, qui n’est qu’un instrument ordinateur, mais le cerveau sous-cortical, instinctif, affectif, sentimental. Or, c’est l’imagination qui nourrit ce cerveau-là. Non pas l’imagination appliquée à fabriquer des histoires mais plutôt celle qui transfigure la réalité et les circonstances. C’est l’imagination transfigurante, celle qui « irise » le monde autour de nous. C’est elle qui recharge et nourrit notre cerveau affectif, qui oriente le diencéphale vers des états euphoriques plutôt que discordiques.
Yannick Bourdoiseau : Mircea Eliade : l’héritage des hommes
Je voulais donc lui poser des questions personnelles. D’autres que moi, infiniment plus compétents, ont ici même développé et critiqué son œuvre. Ils ont répondu à beaucoup de questions. Les leurs, pas les miennes : on n’obtient jamais de réponses aux questions que l’on ne s’est pas d’abord posé à soi-même… Seulement, je n’ai pas voulu isoler l’interview des lectures et des réflexions que j’avais faites pour la préparer, et dont la plupart concernent, je m’en excuse d’avance, le monde actuel plus que les sociétés archaïques. Je les présente ici en contrepoint aux propos qu’il m’a tenus.
Jacques Brosse: Le gout de l'aventure intérieure entretien avec Jean Biès
La démarche intérieure a toujours eu pour moi un très grand attrait, depuis l’introspection de l’adolescence. Quand j’ai rencontré les doctrines psychologiques, j’ai compris que les livres qui m’en avaient parlé ne pouvaient pas être vraiment compris si l’on ne pratiquait pas soi-même, ce qui fut dès lors mon souci constant : chaque fois que j’ai rencontré une discipline, j’ai essayé de la pratiquer…
Les émissions dues aux formes. Entretien avec Jacques Ravatin
Ces arithmétiques sont dites « à Cumulo-décalaire ». Elles reposent sur les propriétés des Nombres considérés comme des entités munies d’un coefficient donné d’existence ou de non-existence. La puissance réelle de ces arithmétiques est démontrée par le fait suivant : il suffit d’écrire l’arithmétique appropriée pour un Champ de Taofel donné, le Champ en question se manifeste immédiatement. De même, si nous construisons l’arithmétique correspondant à un être humain, toute permutation ou inversion des termes de cette arithmétique aura des effets considérables sur la personne concernée.
« Je ne puis croire qu'en un Dieu qui saurait danser » (Nietzsche) Jacques Michiels et Paolo Bortoluzzi
Pour un danseur, le corps est ce qu’il a de plus précieux pour s’exprimer, comme pour exprimer ce Dieu qui l’habite. Avec une patience inlassable, le danseur se forge un corps capable de communiquer la flamme intérieure. La recherche de la perfection se fait à travers un corps, celui qui nous a été donné, qu’il convient de rendre en quelque sorte pareil à un miroir.
Une alchimiste parmi nous: Marie-Louise von Franz
Les hypothèses fondamentales de la physique sont des images archétypiques, c’est-à-dire énergie, particules, etc. Ce sont donc en dernière analyse des images psychiques (mentales). Au contraire, si l’on descend dans les couches les plus profondes de l’inconscient, on parvient à une couche qui n’est plus purement psychique, mais semble miroiter des faits physiologiques, ou plutôt atomiques. C’est comme si l’on s’approchait d’une réalité unique (que Jung appelle unus mundus) par deux côtés différents, qui n’est plus psychique et pas davantage matérielle, le « mystère de l’être ou de la vie » qui transcende notre compréhension.
Les apports orientaux aux systèmes de numération Interview de M. George Ifrah
D’une manière générale, les Orientaux ont beaucoup contribué à l’essor des sciences ; aussi ont-ils été très tôt amenés à développer un outil mathématique pratique. On retrouve ainsi leur influence au niveau des nombres : toutes les grandes civilisations orientales (Egyptiens, Babyloniens, Chinois, Indiens) ont élaboré un système de numération original — Certes, ces systèmes n’ont pas tous atteint le même degré de perfection — La numération égyptienne, par exemple, comptait même parmi les plus rudimentaires…
Jean Biès : A propos du cinquième évangile entretien avec Émile Gillabert
L’incompréhension ne pouvait être que totale : un dialogue de sourds, avec des disciples infantiles, interprétant les paraboles dans un sens quantitatif et historique, et fermés à toute notion d’intériorité et d’éternité. L’aventure du Royaume est intérieure et individuelle ; elle a été comprise comme extérieure et collective. L’éveil de la conscience a été confondu avec la « résurrection des morts ». Manger le pain de la Parole, s’abreuver à la coupe de l’Enseignement est devenu la Cène (alors que Jean lui-même n’identifie nullement la chair et le sang du Fils de l’Homme au corps et au sang d’une victime offerte en sacrifice : le rachat par le sang est une idée de Paul…). L’épreuve salvatrice de celui qui se prend en main a dégénéré en salut par la Croix de celui qui se fait prendre en charge. Le dévoilement de l’Esprit, lorsque cesse notre cécité, a été pris pour l’apparition de Jésus post mortem. Le retour à l’Un, à l’Etre intemporel, la fin de tout dualisme sont devenus la « fin des temps »…
Liturgie copte et rites pharaoniques interview du père Gérard Viaud
Le mot « copte » n’est que l’abréviation, par la suppression de la diphtongue initiale, de « Ai Guptos », terme formé par les Grecs sur le mot pharaonique « Het-Ka-Ptah » (la maison du Ka — âme — de Ptah), nom de l’ancien sanctuaire de Memphis. Ce mot de formation grecque fut transformé par les Arabes au VIIe siècle, qui désignèrent sous le nom de « Coptes » les habitants de la vallée du Nil. La langue copte, c’est l’ancien égyptien parlé…