Joan Tollifson : La spiritualité est-elle une fuite ?

Je ne veux pas ignorer le monde ou me détourner. Mais je ne veux pas non plus être entraînée dans la folie. Je ne veux pas offrir aux gens un réconfort faux ou illusoire ni une échappatoire enivrante ou addictive à une réalité sombre. Mais j’ai un profond sentiment d’une paix et d’une liberté intactes par le monde, et d’une manière d’être « dans le monde sans être du monde » qui me semble être peut-être la guérison la plus profonde que nous puissions offrir au monde, car elle touche à la racine des problèmes.

Sayer Ji : Les signatures de la vie : comment la nature s’inscrit en nous

La noix qui ressemble au cerveau et le nourrit, la grenade qui reflète et protège l’ovaire : ce ne sont pas des superstitions, mais la reconnaissance de schémas dans la syntaxe la plus profonde de la nature. À mesure que nous développons des outils pour détecter et mesurer les champs informationnels, nous découvrirons peut-être que les anciens herboristes, en lisant les signatures des plantes, accédaient aux mêmes schémas que nos instruments finiront par quantifier.

Bob Harwood : N’y a-t-il pas de soi ? Une autre perspective

Chaque être humain est unique et la résolution satisfaisante de la quête de vérité diffère d’un individu à l’autre. Certaines personnes se contenteront d’avoir foi en un système de croyances particulier. D’autres affirmeront que l’être humain ne peut jamais appréhender l’Absolu. D’autres encore abandonneront leur quête parce qu’ils pensent (1) qu’il n’y a pas d’Absolu, (2) que s’il existe, il est impossible à trouver, ou (3) que s’il existe, ils n’auront jamais la chance de le trouver…

Joan Tollifson : Présence non conceptuelle et humilité épistémologique

Je peux douter que l’objet que vous semblez tenir soit un pistolet, un téléphone, un avocat, une illusion d’optique, une hallucination, une ombre, une mouche volante dans mon œil ou une représentation créée par le cerveau, un peu comme les icônes sur un ordinateur, mais je ne peux pas douter de la nature brute ou de la présence de cette forme. Et c’est ce que j’entends par expérience directe de la réalité. Juste cette forme, cette présence indéniable.

Vimala Thakar : Apprendre de la solitude et de la mort

Dans la dimension du silence comme dans la mort, nous sommes complètement dépouillés de tout ce que nous avons acquis et possédé. Le contenu du silence est le vide ; le mouvement mental se met en suspens et la construction du monde basée sur les concepts de temps et d’espace disparaît. L’échelle de mesure sur laquelle nous avions construit le monde disparaît instantanément, et nous sommes transportés dans une dimension où il n’y a ni formes, ni objets, ni idées, ni symboles, ni concepts. Chacun de nous est entièrement seul avec l’énergie inconditionnée à l’intérieur et autour de l’être.

James Carmody : Un simple déplacement de l’attention

La méditation consiste à prendre le temps d’observer son expérience intérieure. Les traditions diffèrent quant à la meilleure façon de procéder, mais il s’agit essentiellement d’être témoin des pensées, des sensations et des sentiments qui s’unissent pour former le récit qui préoccupe normalement l’attention. C’est une simple déconstruction qui déplace l’intérêt des histoires et de leur charge émotionnelle vers les éléments qui charge. Au lieu d’être emporté par le courant, on commence à s’intéresser à l’eau.

Joan Tollifson : La Simplicité

Cette ouverture et cette détente, ce déplacement de l’attention de la pensée vers la présence, sont plus faciles lorsque nous sommes assis tranquillement, sans rien faire d’autre. Mais cela peut également se produire au cours de n’importe laquelle de nos activités quotidiennes, non pas comme une sorte de pratique laborieuse que nous devrions nous forcer à accomplir, mais simplement comme une forme d’exploration, de plaisir et de découverte. Il n’y a aucun moyen de se tromper.

Joan Tollifson : La dépendance à l’autorité : Être qui vous êtes

Il y a certainement une place pour l’humilité, pour reconnaître ce que nous ne savons pas, pour permettre aux autres de nous aider, pour apprendre d’eux et reconnaître qu’en fin de compte, il n’y a pas d’« autres ». Je ne prône donc en aucun cas un faux égalitarisme ni ne dis que nous devrions jeter tous les experts, enseignants et enseignements par la fenêtre et réinventer la roue. Mais à un certain moment, d’une certaine manière, c’est exactement ce que nous devons faire — nous devons tenir seuls et être fidèles à notre propre expérience directe, à notre propre vision, à nos propres explorations et découvertes. Parce qu’en fin de compte, personne d’autre ne peut le faire à notre place, et chacun d’entre nous a un chemin et une vision uniques.

Colin Todhunter : Riz mutant et rats de laboratoire de Bill Gates : grandes expériences dans les champs de l’Inde

Les préoccupations relatives aux droits de propriété et aux DPI (droits de propriété intellectuelle) sont au cœur des critiques formulées à l’encontre du riz génétiquement édité en Inde. Le débat va au-delà de la biosécurité et des risques environnementaux et porte sur des questions plus larges, telles que l’autonomie des agriculteurs, la souveraineté des semences et le transfert du contrôle des institutions publiques vers les détenteurs de brevets privés.

Claude Tresmontant : Les sciences expérimentales et la théologie

Il faut donc bien reconnaître, objectivement, et que cela nous plaise ou non, que l’Univers dans son histoire est un système qui reçoit de l’information, et de l’information nouvelle, constamment. Il est donc bien comparable à une symphonie en train d’être composée, depuis quelque dix-huit milliards d’années, symphonie dont nous n’avons aucune raison de penser qu’elle soit achevée, symphonie composée ou constituée non pas de compositions musicales mais de compositions physiques, chimiques, biochimiques, biologiques, finalement composée d’êtres qui sont des substances, des psychismes et bientôt des personnes.