R.P. Kaushik : L’abandon

Traduction libre Avez-vous remarqué que les choses vous viennent parfois naturellement, facilement et spontanément ? Vous regardez, et vous pouvez voir clairement. Vous écoutez, et vous pouvez écouter avec attention. Vous vous asseyez pour méditer, et cela semble si naturel que vous vous glissez dans les recoins les plus profonds de votre esprit avec facilité. Mais […]

Jeremy Naydler : Apporter la lumière au monde : Notre vocation humaine la plus profonde

Traduction libre La révolution numérique est-elle allée trop loin ? Nombreux sont ceux qui se demandent aujourd’hui où la révolution numérique nous mène et, surtout, comment nous devons y répondre. Comme la Révolution française, la révolution numérique a d’abord été bien accueillie. Pour beaucoup, le passage de l’analogique au numérique, amorcé dans les années 1970 — pour […]

Krishnamurti : Dialogue entre tradition et révolution — l’intelligence et l’instrument

Traduction libre d’un dialogue du livre Tradition et Révolution non publié dans l’édition française. Bombay 15 février 1971 P : Je voulais vous demander, Krishnaji, s’il y a une question qui doit être posée par l’individu, qui ouvrirait la porte à la réalité. Toutes les questions peuvent-elles être réduites à cette seule question ? F : Est-ce qu’une porte, ça existe ? […]

Trouver l'Arbre-Mère. Entretien avec Suzanne Simard

Traduction libre de l’entretien publié sur le site de Emergence Magazine 3 mai 2021 Dans cet entretien approfondi, le Dr Suzanne Simard, scientifique renommée qui a découvert la « large toile de bois (wood-wide web) », parle des arbres mères, de la reconnaissance de la parenté et de la manière de guérir notre séparation du monde […]

Hubert Reeves : De l'univers à l'homme : l'aventure de la complexification

(Extrait du livre collectif : Les scientifiques parlent, dirigé par Albert Jacquard. Hachette 1987) Certaines découvertes scientifiques ont eu un impact profond sur toute la connaissance. Elles ont influencé notre façon de penser la réalité. Par exemple : la physique de Galilée. Mais les délais sont souvent longs. Il faut d’abord que la donnée nouvelle devienne […]

Roger Godel : Un psychisme animal ?

C’est en témoin objectif et sans prêter à la bête ses propres émotions, que le biologiste observe la lutte. Mais parfois il se laisse entraîner dans les péripéties du drame ; s’identifiant aux adversaires il reconnaît en eux la peur, la colère, la ruse, l’hésitation. Quelle imprudence de langage ! Admettrons-nous de pareilles infractions à la règle ? Eh bien, je veux poser nettement la question une fois pour toutes. Est-ce verser dans l’hérésie qualifiée d’anthropomorphisme que d’attribuer au monde animal des émotions sensi­blement homologues de celles que nous éprouvons ? Nous est-il interdit de découvrir chez la bête l’ana­logue de nos joies, de nos douleurs, de nos craintes, de la peur, de la colère ? Qui est le Grand Inquisiteur assez sûr de son juge­ment pour légiférer sur ce point ? En voulant ignorer la conscience dont la vie emplit ses créatures jusqu’à la plus infime d’entre elles, il tarirait, il dessécherait sa propre source d’entendement…

E. O. Wilson / Yves Christen : D'où vient l'esprit ?

Décidément, les penseurs du futur jugeront notre début de siècle bien étrange. Sous l’influence d’idées toutes faites, l’homme a longtemps été considéré comme une machine se contentant de réagir d’une façon quasi réflexe aux stimuli venus de l’extérieur. Entre le stimulus et la réponse, à quoi bon s’intéresser à la « boite noire », le cerveau, l’esprit ou l’âme ?

Konrad Lorenz : Ce que j'ai appris en regardant un singe penser

Le comportement exploratif et le jeu sont des composantes vitales du comportement humain. Le libre jeu des facteurs, sans objectif déterminé, sans finalité profonde prédéfinie, le jeu dans lequel rien n’est fixe en dehors des règles du jeu, a conduit aux processus qui sont à l’origine de la vie il est à la source de l’évolution et de la formation des organismes supérieurs à partir des organismes inférieurs. Ce libre jeu est très certainement la condition de tout processus véritablement créatif aussi bien dans le cadre de la civilisation que partout ailleurs.

Pierre D’Angkor : Itinéraire 8: A tâtons vers l'absolu

Nous disons donc que la Vie et l’Intelligence créatrice qui président à tout le développement d’un Univers se trouvent dès l’origine contenues potentiellement dans son énergie primordiale. L’Esprit se dégagea progressivement de sa gangue de matière. Voilà pourquoi les « Upanishads » nous parlent de la matière comme étant Brahman (on sait que pour la science moderne la matière c’est de l’énergie) : « il s’ensuit », écrit un penseur de l’Inde, « que Sat, Chit, Ananda, l’être, la conscience, la béatitude, sont dans la matière et attendent de s’y manifester… La matière a fait apparaître la vie, et la vie a fait apparaître le mental : maintenant le mental s’efforce de faire apparaître un principe supérieur, auquel Shri Aurobindo a donné le nom de supramental, et que les prophètes de jadis connaissaient sous le nom de « Vignâna ».

Alfred Herrmann : L'Homme, la Biologie et les machines

N’est-on pas obligé d’admettre que, par analogie, il doit exister un psychisme naturel, un psychisme de la nature, un psychisme cosmique, beaucoup plus intelligent au point d’être pratiquement omniscient, beaucoup plus puissant que le psychisme humain et très supérieur à ce dernier étant donné que grâce à un travail laborieux effectué pendant des millénaires et encore des millénaires, c’est ce psychisme cosmique qui a créé l’homme et le psychisme de l’homme.