Wolter Keers : Absent

Traduction libre La libération, l’illumination, est accomplie lorsqu’il n’y a plus d’identification avec le corps, la pensée ou le sentiment : lorsque quelqu’un a compris que « le monde » n’est rien d’autre qu’une façon de penser, et que les pensées ne sont rien d’autre que la Conscience, que l’Essence, la Connaissabilité (Knowingness). Lorsque quelqu’un a vraiment […]

Aldous Huxley : Symbole et expérience immédiate

Traduit librement d’une conférence donnée par Huxley au temple Védantique en 1960. Je voudrais commencer cette conférence par la lecture de deux ou trois lignes du vingt-et-unième chapitre du livre de l’Apocalypse. Ce chapitre contient une description de la Nouvelle Jérusalem, et se termine ainsi : « … la place de la ville est d’or pur […]

Archaka : L'Omniscient sans mémoire

Croire en Dieu est folie. Être Dieu est sagesse. Ainsi se résume finalement toute démarche spirituelle. Rien ne peut être plus fou que de se laisser prendre aux apparences du monde temporel, que d’imaginer un début et une fin des choses, une causalité qui les relie entre elles, une Mort qui en rompe l’ordonnance et […]

Vimala Thakar : Questions autour du silence

Rencontre du 2 Août 1989 Chaque question remise par les participants arrive à Vimala et il n’y a pas de comité de sélection. Il semble que cinquante personnes assistent à ces rencontres pour la première fois, et quelqu’un a imaginé qu’il y avait un comité de sélection, choisissant certaines questions, en rejetant d’autres. Mais nous […]

XXX : Cela va sans dire

(Revue Être. No 3. 1992) « Vouloir exprimer la sagesse, c’est comme saisir une flèche au vol, la tient-on, qu’on n’a plus qu’un morceau de bois entre les mains. » Proverbe chinois Répondre à la question « Qu’est Cela que je suis ? » reste impossible. Il n’y a pas de réponse certaine à une […]

Jean Klein : Être compréhension

(Revue Être. No 2. 1992) Le titre est de 3e Millénaire La compréhension dont nous nous entretenons ici ne peut se dévoiler par l’intelligence, le mental, la réflexion. C’est seulement au moment où, pénétrée, assimilée, elle s’est fondue dans notre totalité, notre globalité qu’il est possible d’employer réellement ce mot ; ayez bien cela à […]

XXX : Que désirez-vous ? Un aller simple pour nulle part

(Revue Être. No 2. 1992) Depuis que l’être humain est parvenu à graver ou imprimer des signes pour concrétiser et transmettre sa pensée, il a vainement cherché à définir l’inconnu qui le hante et dont il ne cesse de parler, ne serait-ce que pour le nier. Dès l’origine, l’homme tourne sans cesse en rond, surajoutant […]

Un objet unique rechercher ce que Jésus a dit. Entretien avec Émile Gillabert

La science contemporaine remet en cause la réalité des objets. Cette table, ce cendrier apparaissent comme des objets solides alors que le chercheur en micro­physique voit de l’énergie en mouvement. Cette vision du monde va dans le sens de la non-dualité gnostique. C’est par suite d’une illusion que je vois les choses séparées. Le savant et le métaphysicien sont d’accord sur l’interdépendance de toute chose ; l’un et l’autre comprennent cette parole de Jésus : « Il y a de la lumière au dedans d’un être lumineux, et il illumine le monde entier » (log. 24).

L'imaginal et l'homme de lumière de Michel Random

Tout homme libéré, qu’il soit un saint chrétien ou sage traditionnel est toujours représenté, entouré d’une auréole. C’est pour signifier que le corps apparent se confond avec le corps de lumière. Les astres et les étoiles deviennent alors les luminaires symboliques de ce corps. Cela signifie que l’homme possède non plus la connaissance des sens, ou la connaissance de l’intellect, ou de celle même de l’esprit spirituel, cela signifie que l’homme a perdu le voile de ce qui est séparé, il possède la lecture réelle des choses, il en perçoit la nature profonde, il est désormais hors de toute souffrance, et même au-delà de tout sentiment…

Pierre D’Angkor : Itinéraire 8: A tâtons vers l'absolu

Nous disons donc que la Vie et l’Intelligence créatrice qui président à tout le développement d’un Univers se trouvent dès l’origine contenues potentiellement dans son énergie primordiale. L’Esprit se dégagea progressivement de sa gangue de matière. Voilà pourquoi les « Upanishads » nous parlent de la matière comme étant Brahman (on sait que pour la science moderne la matière c’est de l’énergie) : « il s’ensuit », écrit un penseur de l’Inde, « que Sat, Chit, Ananda, l’être, la conscience, la béatitude, sont dans la matière et attendent de s’y manifester… La matière a fait apparaître la vie, et la vie a fait apparaître le mental : maintenant le mental s’efforce de faire apparaître un principe supérieur, auquel Shri Aurobindo a donné le nom de supramental, et que les prophètes de jadis connaissaient sous le nom de « Vignâna ».