Kenneth White : Tradition, modernité ...Et au-delà

Kenneth White propose, dans cette étude, de réaliser une synthèse heureuse de tous les enseignements disponibles qu’ils soient d’extrême-Orient, d’Orient, survivance du celtisme, du judaïsme ou du christianisme. Par cette synthèse qui nous est offerte l’homme peut, s’il le veut, réellement progresser et développer cette spiritualité qui lui fait tant défaut.

Jean Varenne : Méditation et connaissance selon l'ishvara-gita

L’apprentissage du yoga est donc, en Inde, une entreprise où des exercices gradués sont enseignés, conjointement avec des éléments doctrinaux qui les justifient et les expliquent. Et si les premiers nécessitent la présence effective du maître, les seconds peuvent être appris dans la solitude, selon les prescriptions du guru et avec le commentaire préalable qui convient.

A.-M. Cocagnac : L'apocalypse et ses images

Les mythes originels sont les propositions sémantiques de la vie elle-même. Cette vie est à la fois extérieure et intérieure. Elle rejoint, d’une part, l’environnement cosmique et, de l’autre, elle descend dans la profondeur du cœur pour rejoindre ce que Tauler nommait le Grunt, la couche profonde de l’être, « celle que l’on atteint en le débarrassant de toutes ses superstructures… des images fabriquées par la raison et par les sens »

Louis Pauwels : La face cachée de la France

Le panthéon gréco-latin n’est qu’une partie du paganisme indo-européen : il reste encore de grandes traces du paganisme celte, germanique, védique (indo-aryen), indo-iranien, hittite, etc., qui descendent d’un fonds commun supérieur aux paganismes « individuels ». Ce paganisme gréco-latin a cédé au christianisme. Mais ce vieux fonds commun fut plus coriace. Les régions germaniques, celtiques, nord-ibériques et gauloises non romaines ont longtemps résisté à l’évangélisation. Les campagnes rebelles ont d’ailleurs donné leur nom à cette résistance : les pagani (paysans) sont restés les incroyants païens, de même que les Heiden (païens) allemands se tenaient dans die Heide (la lande) et priaient hors des villes.

Liliane Loan : La vraie religion chinoise: le culte des ancêtres

Non seulement en Chine mais un peu partout en Asie, particulièrement dans les pays de culture chinoise tels que la Corée, le Japon et surtout le Viêt-Nam, le culte des ancêtres a façonné et modelé les esprits, les croyances, les coutumes, les traditions et, tout comme en Chine où il est né, l’organisation de la société. Il a engendré une conception philosophique de l’âme, un enseignement visant à parfaire l’homme et une certaine politique de gouvernement du pays.

Martine et Henry Normand : Science, prescience et tradition

Le concept matériel ne peut être totalement abandonné. On entend dire trop souvent que l’on va rejeter la matérialité et la science pour s’occuper de spiritualité ! Comment pourrait-on supporter la spiritualité s’il n’y avait un corps physique pour en avoir la compréhension ? Rejeter une forme parce qu’on en perçoit les travers n’empêche pas cette forme d’exister. Il est plus important d’apporter la complémentarité, qui fait défaut à notre époque, entre la matérialité, la satisfaction intellectuelle et surtout un épanouissement du cœur. Mais un énoncé ne peut être qu’écouté, sa compréhension est l’affaire de chacun. Personne ne peut communiquer le goût du thé à qui n’en a jamais bu.

Bernard Gros : La légende du grand Hermès

Un ensemble de traités en grec sont attribués à Hermès, traités savants comme le Poimandres, ou dont ne nous est parvenue que la traduction en latin, comme l’Asclepius, mais circulent aussi durant tout le Moyen Age des ouvrages d’alchimie, de magie, d’astrologie, où sont révélés des secrets de nature qui permettent de capter et d’utiliser le merveilleux. Tant de textes sont mis sous son nom qu’Hermès Trismégiste finit par prendre une dimension mythique ; on se réfère à lui comme à un archétype mythologique…

Tchalai Dermitzel : Le jeune, ses raisons, ses formes, ses traditions

Une impression de confusion se dégage tant les jeûnes en question apparaissent comme différents dans leur principe, leur finalité, la façon dont ils sont conduits, depuis la diète (bénéfique au changement de saison) en passant par la purification intérieure et la résistance passive. Le jeûne du Christ dans le désert est-il le même que celui de Mahomet, de Moïse, de Gandhi ? Sur quoi le jeûne est-il fondé et qu’est-il exactement ? Le simple fait de poser cette question amène une première réponse : le jeûne est équivoque dans toute l’histoire spirituelle de l’humanité.

Robert Linssen : Manifeste du « vivant » (extraits)

Mais au risque de faire scandale — et c’est souvent utile — nous déclarons que — du point de vue spirituel et par contraste au VIVANT — la pensée dans son état actuel de fonctionnement fait figure de déchet, de matière fécale psychique (pour ne pas être inconvenant). Et ce sont ces résidus psychologiquement mal odorants que la plupart des psychanalystes, les adorateurs des symboles, remuent afin d’en faire ressurgir le VIVANT. Le processus qui, partant du VIVANT arrive au résiduel est irréversible. Les vrais alchimistes le savent fort bien.

Dr Bernard Boissier : Du « corps de vie » aux influences astrales

Les Égyptiens, les Grecs de l’antiquité, les Indiens d’Amérique du Nord, les Incas, mais aussi les premiers chrétiens, tel saint Paul, mentionnaient que l’homme était constitué d’un Corps Physique, d’un Corps psychique et d’un Corps spirituel, tripartition que l’on retrouve tout au long des Grandes Traditions de l’occident. Les mystiques et les alchimistes de l’Europe Médiévale ont tous fondé basé leurs écrits et leur enseignement sur la croyance en un monde invisible, suprasensible qui s’interpénètre dans le monde physique, le conditionne, le dirige et l’anime.