Martin Ratte : La juste place de la pensée

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Nos actions ne se font pas toujours toutes seules. Qu’arrive-t-il si notre action n’est pas habituelle, par exemple, s’il est question de nous rendre en auto à un endroit où nous ne sommes jamais allés. À ce moment, il faut se documenter au préalable sur le trajet. L’Éveillé, tout comme nous, fait évidemment cela. Ensuite, en cours de route, il tire de sa mémoire (ou pense à) chaque information pertinente au moment approprié, disons un nom de rue, et il est à l’affût de cette rue. Donc, ici, l’Éveillé et nous ne sommes pas vraiment différents. En fait, non, il y a une différence : parce que l’Éveillé s’observe, il n’est pas assailli de pensées stupides lorsqu’il cherche sa destination, alors que nous, de notre côté, nous sommes assiégés par des pensées plus sottes les unes que les autres.


Kevin Bass : L’absence de témoignages de courage moral dans la spiritualité moderne : comment nous méditons paisiblement sur nos tapis de yoga pendant que Rome brûle

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La passion des sages et des saints a beaucoup en commun avec la méchanceté, ce qui rejoint la discussion sur Batman et le Joker. L’histoire des origines de Batman est celle d’un traumatisme, qu’il a sublimé de manière éthique pour devenir Batman. Le Joker a eu les mêmes origines, mais il a extériorisé sa douleur et est devenu un méchant dérangé. Batman et le Joker étaient tous deux des hommes d’une grande passion, cette passion prenant une forme différente : l’un héroïque, l’autre maléfique.


Arthur Haswell : Notre monde est-il fondamentalement un monde de souffrance consciente ?

Dans cet essai remarquablement schopenhauerien, Arthur Haswell soutient qu’un monde où la conscience est fondamentale peut encore être un monde de souffrance, voire de souffrance fondamentale : « Un univers imprégné d’esprit, voire d’intention, se traduit-il nécessairement par un univers bienveillant ou porteur de sens comme nous pourrions le souhaiter, ou déterminé d’une manière qui favorise la joie ? Il est certain que, si la conscience est omniprésente, le problème de la souffrance pourrait bien s’étendre plutôt que s’atténuer », affirme-t-il.


Richard W. Stevens : Un neurochirurgien montre pourquoi l’IA ne pourra jamais devenir humaine

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L’esprit humain n’a pas besoin d’un cerveau entier. Les fonctions mentales supérieures ne sont pas clairement cartographiées dans le cerveau. Un cerveau divisé ne crée pas deux personnalités. Les jumeaux qui partagent leur corps et leur tissu cérébral sont deux personnes distinctes. La stimulation cérébrale et les crises d’épilepsie ne font pas de mathématiques. Les expériences de mort imminente confirment que l’esprit et la personnalité uniques survivent malgré un cerveau en état de mort cérébrale.


Roger Pielke Jr. : Comprendre la décarbonation

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Récemment, plusieurs lecteurs m’ont contacté pour me faire part de leurs demandes. L’une d’entre elles consistait à discuter de la politique d’atténuation du changement climatique en termes moins techniques, afin de la rendre plus accessible aux non-spécialistes. La deuxième demande visait à élargir ma discussion sur la faisabilité pratique d’une accélération de la décarbonation de […]


Colin Todhunter : Sous le viaduc aérien, à côté du temple

Pour les gens ordinaires à travers le monde, le développement se manifeste par des agriculteurs poussés vers les villes parce que les politiques agricoles rendent l’exploitation non viable ; par des avis de changement de zonage ; par des expulsions invoquant la « mise en valeur (embellissement) » ; par des permis retirés ; par des commerces de quartier qui ferment en raison des plateformes de commerce en ligne recourant à des pratiques prédatrices et frauduleuses ; et par des marchés déplacés ou remplacés. Il se manifeste dans des documents de planification qui considèrent les maisons des gens comme des « empiétements (ou intrusions !) » et dans des répressions municipales qui traitent les économies auto-organisées comme des menaces à l’ordre.


Toby Young : La véritable raison pour laquelle les universitaires continuent de s’annuler les uns les autres

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Les professeurs ne sont-ils pas censés valoriser la liberté académique ? Comment les frontières du savoir humain peuvent-elles s’étendre si les orthodoxies dominantes ne peuvent être remises en question ? Si Galilée était vivant aujourd’hui, ses collègues astronomes lanceraient-ils une pétition pour le faire exclure de la Royal Society parce qu’il aurait osé suggérer que la Terre tourne autour du Soleil ? J’en ai bien peur, oui.


Denyse O’Leary : Une raison pour laquelle les expériences de mort imminente sont difficiles à étudier

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Lorsque l’esprit est brièvement dissocié du corps, il peut acquérir une connaissance réelle — comme dans les EMI où les informations obtenues sont ensuite confirmées. Mais une grande partie de ce que l’expérimentateur apprend ne peut pas être facilement exprimée, car il n’existe pas de mots pour des expériences que la plupart des gens ne vivent qu’après leur mort.


Temps, mythe et matière. Entretien avec LD Deutsch

Si l’on regarde l’histoire de l’Occident, nous avons toujours utilisé les technologies les plus avancées pour décrire le cerveau et l’univers. Au XIVe siècle, l’univers était décrit comme une grande horlogerie. Si l’on se penche sur le modèle psychique de Freud, on constate qu’il est fortement influencé par la machine à vapeur. C’est un modèle hydraulique. On appuie sur quelque chose, et autre chose remonte. Les axones du cerveau ont été modélisés d’après les fils téléphoniques. Les fils téléphoniques sont apparus en premier et les neuroscientifiques se sont demandé si cela pouvait fonctionner de la même manière. Et c’est ainsi que cela fonctionnait. Dans les années 1980, David Bohm et Karl Pribram ont proposé le modèle holographique. Et aujourd’hui, bien sûr, nous vivons dans un ordinateur et le cerveau est un ordinateur. Il y a donc un aspect herméneutique dans notre façon de concevoir la réalité.


David E. Lloyd : La géométrie du monde : la forme comme expression du sentiment

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David Lloyd nous invite à considérer la forme comme l’expression du sentiment, une notion selon laquelle le monde physique devient l’expression géométrique de l’émotion intérieure, portant en elle, ou plutôt reflétant dans ses motifs, les structures qualitatives du sentiment. Cet essai n’est pas un argument analytique, mais une invitation à imaginer la réalité d’une manière différente et plus riche, en s’inspirant métaphysiquement d’une forme d’idéalisme objectif.