Peut-on expliquer un niveau de complexité par un autre moins élaboré ? Le tout n’est-il que la somme des parties ? Il ne manque pas en biologie de systèmes permettant d’aborder la question. Par exemple celui-ci : les systèmes membranaires clos qui entourent les mitochondries (sortes de centrales énergétiques des cellules) sont le siège de réactions chimiques en chaînes. Or, ces dernières ne peuvent se dérouler convenablement que dans la mesure où le système est complet. Si l’on extrait des morceaux de membranes, ces réactions ne se produisent pas de façon identique. Voilà donc bien un exemple de situation dans laquelle le tout n’est pas que la somme des parties et qui ne peut être comprise par l’approche strictement analytique. Est-ce à dire que, dès lors que le système membranaire est élaboré, il y a émergence d’une nouvelle propriété impossible à prévoir par l’étude des éléments moléculaires ? C’est tout le problème de base du réductionnisme.
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Dr. Dimitri Viza : Réflexions sur les paradigmes en biologie
Il faut se rappeler comment un paradigme se crée et vit dans la société actuelle, incarné par des hommes. Sa maturation, c’est-à-dire son épuisement, suit un chemin similaire à la « maturation » du scientifique et peut rappeler certains aspects de la différenciation cellulaire pendant le développement de l’embryon. Ainsi, au cours des divisions cellulaires successives s’opère une restriction, une diminution progressive de l’éventail des possibilités. Aux « mitoses créatrices » (mitose : division cellulaire) capables de donner naissance à quelque chose de nouveau, succèdent les « mitoses monotones » reproduisant des copies conformes des cellules qui ne se divisent que pour résister à l’usure du temps. L’instabilité, créée par une division, doit toujours précéder toute différenciation cellulaire : il en va de même pour la différenciation du paradigme.
le professeur Robert Tocquet : Guérison miraculeuse ou guérison paranormale?
En somme, quels sont les deux caractères primordiaux et spécifiques qui caractérisent les guérisons miraculeuses du genre de celles que nous venons d’examiner ? Ce sont, d’une part, un processus de réfection tissulaire ou de régénération d’organes, et, d’autre part, la grande rapidité de ce processus. Or, la régénération est un phénomène bien connu en biologie. Elle consiste en une réédification d’une partie d’un organisme lorsque celle-ci a été détruite.
E. O. Wilson / Yves Christen : D'où vient l'esprit ?
Décidément, les penseurs du futur jugeront notre début de siècle bien étrange. Sous l’influence d’idées toutes faites, l’homme a longtemps été considéré comme une machine se contentant de réagir d’une façon quasi réflexe aux stimuli venus de l’extérieur. Entre le stimulus et la réponse, à quoi bon s’intéresser à la « boite noire », le cerveau, l’esprit ou l’âme ?
Lynn Margulis & James Lovelock : Le petit monde des pâquerettes - Un modèle quantitatif de Gaïa
Le modèle présenté ci-dessus se concentre sur la température moyenne à la surface. Une augmentation de l’intensité de la luminosité solaire tend à induire une augmentation de la température à la surface. Un mécanisme simple et plausible, basé sur quelques propriétés élémentaires et bien connues du comportement et de la croissance des êtres vivants, permet de montrer que la régulation de cette température peut émerger comme la conséquence logique de ces propriétés de la vie.
Francisco Varela : Au commencement fut la distinction…

L’illusion technocratique, c’est l’espoir qu’on pourrait petit à petit éliminer tous les points aveugles de notre connaissance. Au contraire, je pense qu’il y en aura toujours. Ils n’expriment pas une limitation de la connaissance, mais son mécanisme le plus fondamental, de la même manière qu’il y aura toujours des points aveugles dans notre vision. Un changement d’attitude ou de paradigme nous fait faire l’expérience de la nouveauté : un point aveugle devient visible.
Étienne Guillé : Des métaux alchimiques dans notre ADN une réalité énergétique des données de la tradition
Il est très significatif de constater que les métaux qui provoquent les variations de conformation les plus spécifiques de la molécule d’ADN, sont ceux qui ont été attribués par les alchimistes aux luminaires et aux planètes connues à cette époque. Depuis cette époque, le zinc, le manganèse et le cobalt ont été attribués aux trois dernières planètes découvertes : Uranus, Neptune et Pluton. Même si nous disposons de peu d’informations scientifiques pour l’étain et le fer alors que ce dernier métal est le plus concentré in vivo dans la molécule d’ADN, nous pensons que cette correspondance ne constitue pas une pure coïncidence.
Yves Christen : La sociobiologie peut nous aider à nous mieux comprendre ?
Qui dit sociobiologie dit mélange de biologie et de sociologie. Une vieille préoccupation si l’on songe que le glissement de l’une à l’autre était déjà contenu en germe dans la classification des sciences d’Auguste Comte et qu’il se trouve au centre des préoccupations d’une multitude de philosophes et de chercheurs. De Marx à Darwin , en passant par Kropotkine et Lorenz, on n’en finirait pas de citer tous les penseurs qui se sont interrogés sur les rapports entre la biologie et les sciences humaines. Les uns pour détacher l’homme du règne de la nature, les autres pour l’y insérer…
Robert Tournaire : La conscience et la vie
Le Professeur Robert Tournaire ne retient pas l’expression de révolution biologique pour caractériser ce qu’il considère comme le plus prodigieux moment de la connaissance humaine. Il préfère une expression telle que « La naissance d’une nouvelle biologie ». Dès l’exergue, Robert Tournaire souligne combien ce nouveau savoir est — en même temps — signifiant pour l’Homo, mais toujours magnifiquement fascinant.
Robert Tournaire : Essai sur le sens de la Vie, au seuil du deuxième millénaire
Il serait vain d’essayer de construire une étude exhaustive du sens de la vie humaine, sans se poser les mêmes questions sur le sens du cosmos et de l’espèce humaine. En d’autres enceintes et peut-être devant vous, j’ai eu maintes fois l’occasion d’expliquer que l’homme était lié beaucoup plus qu’on ne le pense généralement à son cosmos. J’irai même jusqu’à dire que le sens d’une vie, d’une étoile, d’une galaxie ne correspond rigoureusement à rien. Il y a une interdépendance universelle. La conscience a un substrat universel comme la gravitation. Un philosophe, le Professeur Swedenborg, n’a pas hésité à déclarer que la terre était un homme; on pourrait ajouter que le cosmos c’est la vie.