Car les Vrittis, ces modifications du mental, ne peuvent se calmer que lorsque le mental lui-même est calme. Voilà pourquoi Gurudev insistait sur le fait que le Karma-Yoga, c’est-à-dire la voie de l’action, est absolument nécessaire pour tous, car le Karma-Yoga purifie le mental et, purification du mental, cela veut dire calme du mental. Tout ce qui agite le mental est une impureté et Gurudev pensait qu’il devait y avoir un équilibre entre les trois aspects de notre être. Nous avons en nous un aspect d’activité, un aspect de sentiment et un aspect de raison. Et tous ces trois aspects doivent être développés harmonieusement, sinon il y a déséquilibre et si ces trois aspects ne sont pas équilibrés, il est impossible d’obtenir l’intégration, l’équilibre…
Étiquette : Travail sur soi
Les visions divines de Ma Suryananda Lakshmi
Toutes ces visions portent en elles leur certitude absolue qui demeure même lorsque, sur un plan de conscience inférieur, le doute et la ratiocination les assaillent parfois. Mais elles enseignent elles-mêmes, à la fois, de ne pas s’y arrêter en tant que visions. Elles sont indéniablement réelles, plus réelles que le ciel ou les étoiles que chacun voit. Mais la Réalité qu’elles reflètent est infiniment au-dessus d’elles encore.
Rolande Biès : Le Mystère de la Conjonction
Le mariage entre le conscient et l’inconscient produit un choc qui ébranle, certes, mais qui entre en contact avec les ténèbres de la profondeur. Nous sommes alors non face à face (guerre, angoisse), mais reliés à nous-mêmes, car l’inconscient «n’est ni bon ni mauvais, mais bon et mauvais»; il est la mère de toutes les possibilités, et nous avons besoin de lui pour «embrasser toutes les parties du monde, toute l’étendue possible de la conscience». Il nous faudra donc, sans cesse, monter vers le ciel et descendre en enfer pour rencontrer notre centre/équilibre; c’est dans cet incessant mouvement que nous trouverons notre unité. L’émotion (le feu) purifiera et fera fondre nos opposés. Les étapes de ce processus sont des prises de conscience dues aux conflits qui mènent à la mort d’une partie de nous-même devenue inutile.
swami Hridayananda Sarasvati (mataji) : Les différents aspects de l'être humain 1
En effet, lorsqu’il y a désir, le mental est très agité et lorsque le désir est réalisé, le mental devient très calme et, dans ce calme du mental on devient — du moins dans une certaine mesure — conscient de cet autre état de conscience qui est au-delà du mental et c’est cela qui en fait vous donne le bonheur. Si bien que le bonheur provient de vous-même, c’est la cessation des oscillations mentales et c’est le fait que l’on entrevoit la Conscience Absolue qui est la cause du bonheur, et non pas le fait que vous ayez obtenu ce que vous désiriez. Il est nécessaire pour chacun de prendre conscience de ce niveau de Conscience Ultime, et cela ne peut pas être réalisé immédiatement, tout de suite, car ce n’est pas si simple. Parce que cette source de bonheur, cette source intérieure de bonheur, est recouverte par un certain nombre d’enveloppes ou de gaines, des gaines de consciences. Nous sommes faits de trois corps : le corps physique, le corps subtil ou astral et le corps causal. Et ce que vous recherchez est au-delà de cela.
Salomon Lancri : Les lois de l'évolution spirituelle
Tout être humain est plus ou moins influencé par son passé. Certains névrosés sont tyrannisés par le leur. Ils conservent des habitudes anormales contractées pour réagir à des circonstances depuis longtemps disparues mais qui ont laissé des cicatrices sur leur âme. Ils ne peuvent guérir qu’en se décrochant de leur passé. L’aspirant à la sagesse doit aussi refuser d’être empalé sur le sien. La phase initiale de l’œuvre alchimique correspond à ce décrochage du passé. Ses noms d’Œuvres au Noir, de Putréfaction évoquent bien la lente décomposition d’un passé obscur dont on se détache et qu’on laisse mourir. C’est ce processus que les Alchimistes appelaient la mort du vieil homme Adam.
Robert Linssen : Krishnamurti
Comment arriver à la réalisation de cet état d’être naturel, extatique dans lequel l’individuel s’est peu à peu transmué en l’universel ? Comment le réaliser sans la méditation ? C’est la question qui se posent à tous ceux qui ont lu Krishnamurti. Cette question n’a pas à se poser. Krishnamurti ne nous a jamais dit de ne pas méditer. Mais sa position vis à vis de la méditation est différente des attitudes classiques. Et nous en déduisons arbitrairement qu’il s’oppose à la méditation. Bien au contraire. Pour lui, la vie doit être une méditation constante. Son appel continuel à un éveil de tous les instants, à une lucidité intensément éveillée à chaque seconde n’est-il pas la preuve d’une attention continuelle accordée au Réel.
Swami Hridayananda Sarasvati : Enseignements 1 : Dieu
Dieu n’est pas une force assise quelque part. Cette force du Pouvoir Ultime, cette force qui est tout Amour, c’est celle que l’on appelle « Dieu ». « Dieu » est un nom que l’homme a donné à cette force, certains l’appellent « Dieu », certains l’appellent « Bhagavan », d’autres lui donnent d’autres noms encore, c’est toujours la même chose. Et cette Force, ce Pouvoir, peut faire absolument tout, le mot « impossible » n’existe pas dans le dictionnaire de Dieu, tout est possible.
Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 9
Lorsque le mental est agité indûment par le contact des organes des sens avec les objets des sens, il doit se produire automatiquement, spontanément un retrait du mental et non pas à la suite d’une décision volontaire. La réaction aux objets des sens n’est pas en soi une obstruction, mais si le mental est agité et si vos pensées s’attachent continuellement à eux, cette pensée constante devient attachement. S’il y a attachement, cela signifie désir de possession, on n’est pas satisfait de simplement voir un objet, on veut un objet, on veut le posséder et comme cela n’est pas toujours possible cela agite le mental.
Gabriel Monod-Herzen : Le problème du bien et du mal
Les Orientaux nous disent de ne pas fermer les yeux sur le mal qui existe en nous. Il faut, au contraire, le reconnaître, car il constitue une forme d’énergie que nous pouvons utiliser pour changer notre caractère, pour lui donner une forme nouvelle qui sera tournée vers l’avenir, au lieu d’être tournée vers un passé qui nous obsède. Nous avons par exemple l’obsession de la vieillesse et de la mort. Ce sont pourtant les choses les plus banales qui soient et les plus inévitables. La vieillesse n’est pas une déchéance, c’est un changement. A chaque moment de notre vie il s’agit de déterminer ce qu’on peut faire, ce qui correspond à notre état actuel en fonction de l’avenir. Nos aspirations, si elles sont bien dirigées, nous permettent d’utiliser même ce que nous appelons « nos mauvaises tendances » qui nous viennent de l’âge de pierre, de les utiliser, de créer quelque chose de neuf. C’est tout de suite qu’il faut faire cela et non le remettre au lendemain ! Ce sont nos habitudes qui nous en empêchent et contre lesquelles on peut lutter en les reconnaissant et non en leur cédant.
Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 4
Comment se fait-il que nous soyons si attachés à la vie ? Nous avons peur de la mort, parce que nous pensons qu’en abandonnant notre corps physique nous finissons nous-mêmes. En chacun de nous il y a cette conscience d’existence absolue, nous existons à jamais. Mais nous ne savons pas comment atteindre cet état, comment avoir cette conscience de ce qui existe à jamais et c’est cette ignorance là qui nous pousse à lutter pour conserver ce corps physique. Nous nous identifions à ce corps physique et nous sommes ignorants des autres états. Mais ceux qui ont réalisé cette vérité des différents états, par exemple les Saints et les Sages, au moment de leur mort ils n’ont aucune peur, aucune crainte quelle qu’elle soit.