On pourrait dire que l’attention aux actes soit une méthode, mais en fait il y a une voie, une marche et un objectif. Il y a une polarisation effective, un objectif de perfection humaine et universel qui est à dépister. Le mot est pris dans un sens extrêmement dynamique et implique une vision pénétrante qui, dans une individualité qui n’est pas d’une nature très portée à la dialectique, mais très contemplative, produit un épanchement de l’action qui finit par être vécue comme quelque chose de non-individuel.
Catégorie : K-L
Patrick Lebail : La Solitude spirituelle
Trois sens connexes peuvent être donnés au mot solitude : 1° son aspect psychologique, émotionnel, 2° l’isolement dans le sens d’indépendance pouvant être ressenti agréablement lorsqu’on vit dans un cadre oppressant, fût-ce celui de la famille, 3° la solitude, manque de contact avec les autres, mais aussi le sentiment d’être un être en soi et à la limite l’absence de l’autre n’est plus éprouvée comme bonne ou mauvaise, parce que la différence entre les êtres et les choses est abolie.
Patrick Lebail : Travail individuel et travail de groupe
Il faut éviter tout automatisme, y mettre du sien sans rien chercher, sans se laisser aller à des sentiments. Il faut être là en toute simplicité. S’il y a participation consciente cela devient une forme active de la méditation avec support : la contemplation, puisque la Divinité est à la fois mouvement et immobilité.
La logique de l'énergie entretien avec Stéphane Lupasco
Donc j’ai créé une logique à trois termes qui tient compte des phénomènes énergétiques. C’est la logique-même de l’énergie. Le premier terme de ma logique est notre logique classique sur laquelle nous vivons encore et où nous avons une actualisation de l’identité, du non contradictoire. Mais cette actualisation n’est pas rigoureuse. A est actualisé et non-A est potentialisé sans qu’il soit réduit complètement. Le deuxième terme est une logique inverse, où s’actualise progressivement le non-A, c’est-à-dire l’hétérogène et se potentialise l’homogène : c’est la matière vivante. Nous avons enfin un troisième terme où nous assistons à une semi-potentialisation et une semi-actualisation de deux termes contradictoires et antagonistes c’est le psychique et le microphysique à la fois.
Jacques Londe : L'angoisse et la foi dans les upanishads
Ceci rend compte, déjà, d’un aspect de notre situation dans le monde, où nous voyons que tout ce qui peut être tourné vers l’amour correspond à un sens de la plénitude, et où l’être qui est « en face », devient, dans l’amour, identique à soi-même. L’union réalise la plénitude qui est l’essence du premier homme, du « c’est moi ». C’est un retour, mais un retour qui sera condamné à l’avance, puisque cette plénitude est appelée à être brisée à nouveau, par le fait même que la vie n’est pas fixée, figée. Celui qui aura connu une succession d’états de plénitude provisoire sous toutes les formes que l’on voudra concevoir, s’il admet que ces états sont suivis de déchirement lorsque cette plénitude n’est plus atteinte, celui-là aura sur la vie, une vue synoptique. Elle lui montrera que l’homme dans le monde est nécessairement recouvert par une tension d’angoisse.
Konrad Lorenz : Les grandes étapes de ma carrière scientifique
Cinq étapes marquent mon histoire scientifique. J’ai abordé la théorie de l’évolution grâce au livre de Bölsche et de Selma Lagerlöf ; j’ai appliqué la méthode comparative au comportement avec l’aide d’Hochstetter, je me suis lancé dans l’éthologie, poussé par Bülher, tandis que le violoniste du quatuor d’Heidelberg me permettait d’aller plus avant dans la découverte de Kant ; puis je découvris la science des névroses par l’intermédiaire de la psychiatrie. Dans ma quatre-vingt unième année j’achève un ouvrage : La Destruction de l’humanité et ce que l’on pourrait faire pour l’éviter. Il constitue la somme de ces cinq étapes.
Robert Linssen : Krishnamurti: "la pensée n'est pas l'intelligence"
KRISHNAMURTI insiste également sur l’importance d’une perception directe et globale très différente de celle qui nous est familière. Pour être adéquate et parfaite l’attention implique des conditions qui sont rarement prises en considération. Pour être adéquate, la perception requiert à la fois une qualité d’intelligence et un élément d’affectivité de qualité supérieure. L’élément affectif, au sens où l’entend Krishnamurti, est dégagé du sentimentalisme et des impulsions qui nous sont familières. Pour Krishnamurti, l’élément affectif n’est pas séparé de l’intelligence. Pour cette raison il a utilisé pendant plusieurs années l’expression d’ «esprit-cœur ».
Robert Linssen : Naissance et cessation du Karma
Les lignes qui suivent sont consacrées à l’étude sommaire du « karma individuel » et non du « karma collectif ». Ce dernier est beaucoup plus obscur et se trouve plus directement lié à un processus universel. La plupart des philosophies orientales attachent une grande importance à la loi du karma. Du Védanta indien jusqu’au Bouddhisme né aux Indes, puis diffusé en Chine et au Japon, nous voyons l’importance considérable accordée à ce processus de cause à effet. La racine sanskrite du terme karma est liée à la notion d’action, de production.
Robert Linssen : Se connaître pour se dépasser
Les doctrines secrètes du bouddhisme tibétain sont dominées par une préoccupation fondamentale : voir, voir davantage (lags-thong en tibétain). Cette vue pénétrante est la base essentielle du bouddhisme en général et du Zen en particulier. Disons à ce propos que le terme Zen que nous employons est imparfait. Il serait plus exact de parler de bouddhisme Ch’an, dont Bodhidharma, Seng-Tsang, Hui-Neng et Chen Houei, etc., étaient les représentants les plus illustres. L’art de la « Vue Juste » consiste à discerner la réalité au delà des apparences. Et ceci s’applique autant au domaine physique qu’au domaine mental.
Robert Linssen : La notion d'énergie amorisante de Teilhard de Chardin et le Bhakti Yoga de Vivekananda
Les similitudes existant entre le Bhakti Yoga de Vivekananda et la notion d’énergie amorisante de Teilhard de Chardin, sont frappantes. Elles prouvent le bien fondé des vues de Vivekananda relatives à une spiritualité universelle inspirant un esprit de tolérance véritable. Nous ne sommes pas sans ignorer qu’il y a très longtemps le père Teilhard de Chardin se refusait d’admettre de tels rapprochements.