Federico Faggin : Un parcours des ordinateurs à la conscience

Aujourd’hui, je peux affirmer qu’avec ma nouvelle théorie, le Tao dit exactement la même chose que la physique quantique. Le Tao commence par affirmer que le Tao que vous pouvez décrire n’est pas le Tao éternel. Je paraphrase, mais c’est l’essence même du premier verset. En d’autres termes, les sentiments que vous éprouvez, la réalité intérieure que vous vivez, une fois que vous les traduisez en symboles, ce n’est plus l’expérience, c’est déjà une réduction. Dans la nouvelle théorie, l’état quantique qui représente les qualia ne peut être connu qu’à partir de l’intérieur du système. Le champ qui se trouve dans cet état ne peut être connu que de l’intérieur. Lorsqu’il est traduit en symboles, vous réduisez considérablement ce que vous pouvez dire de ce que vous savez de l’intérieur…

Darcia Narvaez : Se souvenir des voies de la nature

Mais nous, nous sommes tombés dans le domaine du cerveau gauche, dans la pensée abstraite, la tour d’ivoire, et nous pensons que cela suffit : penser. Or, dans les traditions de sagesse du monde entier, cela est considéré comme dangereux. Penser est dangereux, car on en vient à croire que c’est ce que nous sommes : une activité mentale détachée. J’appelle cela « l’imagination détachée » : détachée des relations présentes, détachée des émotions. On crée un modèle abstrait, et on veut ensuite l’appliquer au monde. Le mode de pensée du cerveau gauche ne se soucie pas de savoir si cela fonctionne ou non.

Faut-il tout repenser ? Par Alethea Black

Nous savons, grâce aux sciences cognitives et aux neurosciences, que le cerveau n’est pas un observateur passif, comme une lentille de caméra. Le cerveau compose activement ce que nous percevons. Pourtant, nous persistons, dans toutes nos entreprises – de la tentative de guérir le cancer à la conception d’une théorie unifiée – à fonctionner à partir d’une perspective matérialiste. Peut-être cela doit-il changer.

Adriana Alcaraz-Sanchez : Peut-on être conscient de rien ? L’expérience rare du sommeil que les scientifiques tentent de comprendre

Comment peut-on être conscient sans être conscient de quelque chose ? Si ces témoignages sont exacts, ils remettent en question les théories dominantes qui considèrent la conscience comme toujours à propos d’un objet. Par exemple, ma conscience de l’ordinateur devant moi, du ciel bleu au-dessus de ma fenêtre ou de ma propre respiration. L’existence de cet état nous pousse à reconsidérer ce qu’est la conscience.

Krishnamurti : Rien n’est un problème à moins que vous n’en fassiez un

Vous regardez une fleur sur le bord de la route, vous la regardez là, vous voyez sa beauté, la tranquille condition de son existence, sa couleur, vous en respirez le parfum. Et, simplement, vous regardez et vous passez. Regardons exactement de la même manière le mouvement de notre vie durant les heures de veille, exactement ainsi, sans désirer résoudre aucune de ses complexités, aucune des questions qui sont en cause durant notre journée.

Charles Eisenstein : Renouvellement du monde et peuples autochtones

Pour que notre civilisation fasse d’autres choix, prenne une nouvelle direction, inclure de nouvelles voix dans les anciennes structures ne suffit pas. Les utiliser comme décoration, encore moins. Utiliser les autochtones pour donner une image de « conscience » à des événements n’accomplira pas grand-chose non plus. Pas plus que d’exproprier leurs rituels comme du « contenu », leurs histoires comme données d’entraînement pour l’IA, ou leurs sites sacrés comme destinations de tourisme spirituel. La machine de croissance économique a toujours faim d’une nouvelle forme de capital — naturel, culturel, ou spirituel — à convertir en argent, ce qui exige des formes toujours nouvelles de colonialisme.

Dean Radin : L’esprit et la matière enchevêtrés

Ceux d’entre nous qui sont impliqués dans les traditions spirituelles supposent déjà, ou du moins soupçonnent que la conscience est fondamentale d’une certaine manière, mais nous devons le démontrer d’une manière qui puisse convaincre les scientifiques. C’est l’objectif. Nous espérons que ce que nous faisons intéressera non seulement le grand public, toujours fasciné par ces sujets, mais aussi le monde scientifique, afin que nous puissions changer le tabou qui empêche même de discuter ces idées dans le courant dominant

Zack Savitsky : La perspective radicale de Carlo Rovelli sur la réalité

Nous devons renoncer à l’idée qu’il existe des choses matérielles que nous décrivons depuis l’extérieur. La meilleure façon de conceptualiser la réalité à la lumière de la science moderne est en termes d’informations relatives que les éléments de la nature possèdent les uns sur les autres. Nous ne pouvons que dire comment le monde apparaît depuis notre perspective limitée et biaisée. C’est très radical, car on ne peut plus dire : « Voici la liste des choses dans le monde, et voici ce qu’elles sont ». Nous devons vivre avec cette absence de description totale de la réalité.

Bernardo Kastrup : L’esprit domine la matière

Mais si nous absorbons et intériorisons l’idée que la matière n’est qu’une apparence, alors, soudain, le monde physique tout entier devient comme un livre à lire, car il est l’indication, le signe, de quelque chose qui se trouve derrière lui. Cela signifie que la dimension du mystère est retrouvée et que le sens de la vie revient : quelle que soit la souffrance que nous éprouvons dans notre vie, elle a un sens, car nous savons que nous sommes les yeux à travers lesquels la nature se regarde et s’expérimente elle-même. Nous apportons une contribution, que nous en soyons conscients ou non, que nous essayions de le faire ou non. Ce sont là des choses importantes.

Michelle Bompois-Meaux : La prière, entretien avec Regina Sara Ryan

J’ai foi en la réalité d’autres plans d’existence et dans le fait qu’ils communiquent avec nous. Je leur lance alors un appel. Car ils écoutent et leur présence a un impact sur le monde des humains. Plusieurs fois dans ma vie j’ai eu nettement l’impression qu’il existait une force, une guidance d’une force supérieure. Je ne peux pas le prouver, mais n’oublions pas non plus que, pendant des milliers et des milliers d’années, les êtres humains ont invoqué des mondes plus élevés que le plan terrestre, des mondes invisibles et pourtant inhérents au monde visible. Je ne peux pas prétendre que cela n’existe pas simplement parce que je ne le vois pas. J’ai foi dans le processus d’évolution de l’humanité, il y a plus que ce que nous voyons et touchons immédiatement.