Un ancien argument en faveur de l’âme

La croyance en l’immortalité de l’esprit ou de l’âme humaine est l’une des plus anciennes et des plus persistantes croyances humaines. Il est intéressant de noter que Kurt Gödel (1906–1978), le mathématicien qui provoqua à lui seul la ruine d’une importante école matérialiste de philosophie (le positivisme logique), écrivit une série de lettres à sa mère, lui expliquant patiemment pourquoi il croyait que l’âme humaine était immortelle.

La nature de la vie religieuse III. Discussion avec Krishnamurti

La pensée peut-elle être arrêtée, et qui va l’arrêter ? S’il existe une entité capable de l’arrêter, cette entité est soit extérieure au champ de la pensée, soit créée par la pensée elle-même. Je suis un acteur extérieur et je vais l’arrêter. Si cet acteur est extérieur — le ciel, Dieu ou autre — alors cet acteur extérieur est créé par la pensée. Notre problème est donc le suivant : la pensée peut-elle se rendre compte qu’elle est limitée et, étant limitée, se restreindre à une certaine activité dans la vie quotidienne ?

Richard Lucido : La psychologie expérimentale a-t-elle prouvé que la conscience provoque l’effondrement de la fonction d’onde ?

L’implication pour la psychologie est que la conscience a un rôle dans la nature bien plus vaste qu’on ne l’admet généralement. Si la fonction d’onde s’effondre lors de l’observation par un observateur conscient, alors elle joue un rôle fondamental dans le fonctionnement de la réalité physique. La manière dont la psychologie conçoit la conscience, ses origines et son rôle dans l’influence de notre comportement devra être révisée. Les études sur la conscience passeraient d’une petite branche de la psychologie — qui elle-même n’est qu’une petite branche de la biologie — au tronc central de l’arbre par lequel le monde naturel est compris.

Krishnamurti : Être libre, c’est ne pas s’identifier

Nous nous demandons s’il y a une chose telle que la liberté. Et, aussi longtemps que l’esprit, la pensée, la sensation, les émotions, s’identifient à un objet particulier, un meuble, un être humain ou une croyance, y a-t-il liberté ? Évidemment non ! Du moment que vous vous identifiez à quelque chose, vous niez la liberté. Si — parce que j’aime l’idée de quelque être suprême, avec tout ce qui s’en suit — je m’identifie avec cette chose, et je prie cette chose et je l’adore, y a-t-il liberté si peu que ce soit ? Donc, nous découvrons qu’il n’y a pas de liberté aussi longtemps qu’un processus d’identification se poursuit. D’accord ? S’il vous plaît, les mots sont dangereux ; si je puis le suggérer, ne traduisez pas ce qui est dit avec vos propres mots, dans votre propre langage, selon votre propre opinion, mais écoutez réellement les mots dont nous nous servons, parce que nous sommes alors en communication directe.

Michael Egnor et Adam Jacobs : Votre esprit est-il immortel ?

Et si votre esprit ne mourait pas avec votre cerveau ? Dans cet entretien fascinant, le Dr Michael Egnor, neurochirurgien et professeur renommé, remet en question la vision matérialiste de la conscience et présente des arguments convaincants en faveur de la survie de l’âme après la mort. S’appuyant sur son nouveau livre The Immortal Mind, le Dr Egnor explore les expériences de mort imminente, les études sur le cerveau scindé et le mystère de la conscience de soi, le tout à travers le prisme de la science, de la philosophie et de la spiritualité.

Krishnamurti : L’observateur est le mouvement du passé

Ainsi, il y a en nous-mêmes, cette division, l’observateur et l’observé, qui est dualistique. Vous suivez ? Et nous sommes conditionnés par l’éducation, la culture, et tout ce qui s’en suit, par la religion, la prétendue religion, à maintenir cette division, pour voir Dieu. Vous n’êtes rien. Vous suivez ? À maintenir toute cette division, qui est le corridor des opposés. Et quand il y a ce corridor des opposés, il doit y avoir conflit, effort, entraînement. Donc, il est absolument nécessaire de comprendre qu’il faut qu’il y ait seulement observation, non l’observateur essayant de contrôler, d’avoir la haute main sur l’observation, sur ce qui est observé.

Nikolaus Lehner : Comprendre les contradictions de l’inconscient humain et de la réalité en général

Le Dr Lehner aborde ici un récit fascinant sur les contradictions et les absurdités intrinsèques de l’inconscient humain ; un récit qui comporte une implication profonde et qui change la vie : nous sommes toujours et inévitablement en contact avec l’infini et l’éternité, car ce sont les racines de notre être. En prime, le Dr Lehner explique comment une telle idée est liée aux fondements de la physique et nous aide à trouver un moyen de penser la réalité dans son ensemble, et pas seulement notre propre psychologie.

Ulrich Mohrhoff : Science, technologie et spiritualité

La science présuppose un cadre métaphysique qui formule des questions et interprète les réponses obtenues par une expérience bien conçue ou une observation minutieuse. Un tel cadre n’est pas testable par les méthodes de la science. Si la science et le matérialisme sont régulièrement confondus, c’est parce que dans le monde académique, le matérialisme reste le présupposé par défaut. Le but du jeu est de sauver les apparences matérialistes. En réalité, nous avons le choix. Nous pouvons adopter un cadre de pensée matérialiste, poser les questions qui se posent dans ce cadre et essayer de donner un sens aux réponses que nous obtenons. Ou bien nous pouvons adopter un cadre de pensée spirituel, poser les questions qui se posent dans ce cadre et essayer de donner un sens aux réponses de la nature à ces questions. Dans le premier cas, c’est le matérialisme qui englobe la science, dans le second, c’est un cadre de pensée spirituel. Dans les deux cas, il s’agit d’une inclusion et non d’une intersection. Il n’y a donc pas d’« intersection de la science et de la spiritualité ».

Christophe Morin : Les psychédéliques, le soi et l’effondrement des hypothèses matérialistes

Les hypothèses matérialistes ignorent ou rejettent souvent le rôle de la conscience dans le développement de l’activité cérébrale, affirme le Dr Christophe Morin de l’université Johns Hopkins. La neuroplasticité nous oblige à reconsidérer cette omission. Le cerveau ne se contente pas de réagir ; il se réorganise en fonction de l’intention, de l’attention et du comportement. Des études sur la pleine conscience et la guérison des traumatismes démontrent que de nouvelles voies neuronales peuvent se former lorsque les individus modifient leurs schémas de pensée et leurs croyances. Ces changements ne sont pas anodins : ils suggèrent que l’esprit, et la conscience qui le sous-tend, est une force causale, affirme le Dr Morin.

Michael Egnor : Le défi du darwinisme depuis le Camp Mystic

Si vous êtes tenté de prendre le darwinisme au sérieux, posez-vous la question suivante : pourquoi pleurons-nous la mort des enfants des autres ? Pourquoi les gens risquent-ils leur vie pour sauver des étrangers sans lien de parenté ? Pourquoi nous soucions-nous du sort des personnes qui souffrent dans des pays lointains et qui ne portent pas nos gènes égoïstes ? Les contes de fées darwiniens sur la sélection parentèle, l’altruisme réciproque ou la sélection de groupe n’expliquent pas le deuil universel causé par la perte de ces innocents.