David E. Lloyd : La géométrie du monde : la forme comme expression du sentiment

David Lloyd nous invite à considérer la forme comme l’expression du sentiment, une notion selon laquelle le monde physique devient l’expression géométrique de l’émotion intérieure, portant en elle, ou plutôt reflétant dans ses motifs, les structures qualitatives du sentiment. Cet essai n’est pas un argument analytique, mais une invitation à imaginer la réalité d’une manière différente et plus riche, en s’inspirant métaphysiquement d’une forme d’idéalisme objectif.

Lester Levenson : Mondanité contre Spiritualité

Maintenant, quand tu ne sais pas vraiment que tu es Dieu, tu peux le découvrir en remontant à la source du « moi ». Si nous retraçons la source de l’ego « moi », nous découvrirons que c’est l’Être infini. Si tu remontes à la source de l’esprit, tu découvriras la même chose. L’Être infini se met lui-même ce voile de limitation, d’ego et d’esprit, afin que nous ne voyions pas cette Vérité : que ce monde est seulement Dieu — jouant un jeu de limitation apparente.

Federico Faggin : La conscience est irréductible

Nous avons déjà dit que l’information est l’aspect extérieur d’une entité consciente, donc les qualia sont ce que représente l’information quantique. Nous avons donc une sorte de situation de poupées russes. La plus grande poupée est l’expérience elle-même. De cette expérience consciente émerge l’information quantique ; de l’information quantique émerge la physique quantique, et de la physique quantique émerge la physique classique. Et toutes sont interconnectées.

Krishnamurti : La racine du désordre

Maintenant, quand on est dans le désordre, rechercher l’ordre est une erreur, évidemment. Parce que l’esprit qui est confus, qui n’est pas clair, reste encore dans la confusion et dans l’incertitude, lorsqu’il recherche l’ordre. C’est bien évident. Tandis que, si vous prenez connaissance du désordre dans lequel vous vivez, si vous le comprenez, si vous en comprenez les causes, le mouvement, par le fait même de comprendre ce désordre, du fait de cette compréhension, l’ordre surgit naturellement, aisément, heureusement, sans aucune contrainte, sans aucun effort pour se maîtriser.

Drew M Dalton : La réalité est maléfique

Une métaphysique qui répond à toute l’ampleur de la révolution thermodynamique doit reconnaître la fonction dissipative et destructrice qui se cache derrière la force « générative » qui semble à l’œuvre dans la réalité. Pour ce faire, il faut passer de la métaphysique classique optimiste du devenir à une métaphysique beaucoup plus pessimiste de la finitude absolue et de l’inéluctable dé-devenir (unbecoming) : une métaphysique qui revoit les êtres comme de simples rouages dissipatifs dans une machine destructrice.

John Zmirak : Conversation avec le Dr Egnor : Sommes-nous des machines à viande, et pourquoi est-ce important ?

J’ai commencé à remettre en question ce qu’on m’avait enseigné sur le cerveau et l’esprit. Je me suis mis à étudier la littérature neuroscientifique et ce que j’ai découvert a confirmé mon expérience clinique : le cerveau n’explique pas complètement l’esprit. Cependant, bien que cela soit évident d’après les preuves neuroscientifiques elles-mêmes, celles-ci n’ont pratiquement jamais été interprétées de cette manière dans les revues scientifiques. Le parti pris matérialiste dans la littérature scientifique était omniprésent et déformait les preuves.

Steven French : Briser la chaîne

Un élément crucial du formalisme de la mécanique quantique est un dispositif mathématique connu sous le nom de « fonction d’onde ». Celle-ci est généralement considérée comme représentant l’état d’un système donné — tel qu’un atome ou un électron — comme une superposition de tous ses états possibles. Prenons donc un électron et la propriété connue sous le nom de « spin ». Le spin se présente sous deux formes, appelées « up » (haut) et « down » (bas). Ainsi, lorsque nous utilisons la fonction d’onde pour représenter l’état de spin de notre électron lorsqu’il se déplace vers notre détecteur, il s’agit d’une superposition non classique du spin « up » et du spin « down ». Cependant, lorsque nous mesurons ce spin, le résultat est toujours l’un ou l’autre, soit « up », soit « down », jamais une superposition des deux. Comment expliquer la transition de cette superposition à un résultat définitif lorsque nous effectuons une mesure ?

« Au-delà des limites » Conversation avec le professeur David Bohm

Donc, en combinant plusieurs points de vue sur le cercle avec cet objet, nous obtenons la notion de cercle. En la combinant avec le point de vue scientifique, nous obtenons un autre point de vue, un cercle qui est fait d’atomes… Mais ensuite, un autre point de vue est que les atomes sont constitués de particules plus petites, et ainsi de suite… Plus nous obtenons de points de vue, que nous pouvons intégrer et rendre cohérents, plus notre compréhension de la réalité est profonde… Mais, je dis que la réalité, l’essence serait appelée l’être véritable… C’est ce que nous n’arrivons jamais à saisir, n’est-ce pas ? C’est illimité. Tout… toute vision est limitée. C’est comme un miroir qui regarde de ce côté-ci, de ce côté-là, de nombreux autres miroirs qui donnent chacun une vue, mais une vue limitée, n’est-ce pas ?

Dan Falk : Quelqu’un sait-il vraiment ce qu’est le temps ?

Le cerveau possède des mécanismes fondamentalement différents pour mesurer le temps à différentes échelles. Vous avez une horloge circadienne ; c’est elle qui vous guide lorsque vous avez faim, qui vous dit quand vous coucher, quand vous lever. Mais cette horloge n’a pas de trotteuse ; elle ne peut pas « dire l’heure ». Elle ne va pas vous aider à déterminer le tempo d’une chanson que vous écoutez. Donc, cette horloge est indépendante des autres. Nous avons aussi d’autres horloges, d’autres minuteries, qui guident notre capacité à avoir cette conversation…

John Torday : La membrane cellulaire comme « chaînon manquant » de l’évolution de la conscience

Bien que le professeur Torday soit d’accord avec Federico Faggin sur le fait que la mécanique quantique est essentielle à la conscience, il soutient que le rôle de la membrane cellulaire — qui sépare un organisme de son environnement — est essentiel à l’assimilation sélective ou au reflet des propriétés quantiques du cosmos dans la conscience différenciée de l’organisme. Cet essai est court, dense et peut être difficile à analyser. Mais il récompense largement l’effort du lecteur patient et déterminé. Les nombreuses références bibliographiques de l’essai offrent également un terrain riche pour des explorations ultérieures.