Krishnamurti : Rien n’est un problème à moins que vous n’en fassiez un

Vous regardez une fleur sur le bord de la route, vous la regardez là, vous voyez sa beauté, la tranquille condition de son existence, sa couleur, vous en respirez le parfum. Et, simplement, vous regardez et vous passez. Regardons exactement de la même manière le mouvement de notre vie durant les heures de veille, exactement ainsi, sans désirer résoudre aucune de ses complexités, aucune des questions qui sont en cause durant notre journée.

Michael Mendizza : Authentique

Être conscient sans nommer ni penser, c’est comme se tenir au bord d’un vaste lac silencieux à l’aube : pas de rides, pas d’étiquettes, juste la présence. L’expérience brute avant que l’esprit ne commence à la découper en mots. Une sensation de vivacité « connue » sans avoir besoin d’être comprise. La chaleur du soleil sur la peau, le chant d’un oiseau, le rythme de la respiration — chacun surgissant et disparaissant sans commentaire. Il n’y a pas de « je » qui regarde, pas de « chose » observée. Juste une observation ouverte, sans effort.

Krishnamurti : La transformation radicale

Maintenant, est-il possible d’observer notre conscience, non à deux niveaux disjoints, mais totalement ? Est-ce que je peux observer ma conscience, non pas comme l’inconscient et le conscient, mais comme une totale unité, indivise, une chose qui est intrinsèquement complète ? Est-il possible d’observer ainsi ? Ce n’est possible que lorsque je comprends très clairement que cette division est artificielle — peut-être est-elle commode et peut-être permet-elle d’expliquer certaines activités névrotiques — mais, en réalité, elle est totalement créée par l’homme, par la pensée.

Lester Levenson : Mondanité contre Spiritualité

Maintenant, quand tu ne sais pas vraiment que tu es Dieu, tu peux le découvrir en remontant à la source du « moi ». Si nous retraçons la source de l’ego « moi », nous découvrirons que c’est l’Être infini. Si tu remontes à la source de l’esprit, tu découvriras la même chose. L’Être infini se met lui-même ce voile de limitation, d’ego et d’esprit, afin que nous ne voyions pas cette Vérité : que ce monde est seulement Dieu — jouant un jeu de limitation apparente.

Shiphra Tang : L’esprit qui voit l’esprit : sagesse ancestrale pour reconnaître sa vraie nature

la paix n’est pas quelque chose que l’on atteint, la sagesse n’est pas quelque chose que l’on accumule, et l’éveil n’est pas quelque chose qui vous arrive. Ce sont tous des aspects de ce que vous êtes fondamentalement, ici et maintenant, à cet instant précis. La seule question est de savoir si vous êtes prêt à le reconnaître.

Martin Ratte : Trois façons de se comprendre

Trois formes de compréhension de soi : La première consiste à s’observer de manière holistique, sans moi-observateur au centre de cette observation. La seconde compréhension correspond à l’insight. Dans cet insight, nous pénétrons jusqu’au cœur de notre manière de vivre, et nous voyons clairement qu’elle est stupide, voire dangereuse. La troisième compréhension ne transforme pas, mais est déjà le fruit d’une transformation en quelque chose de non mental. Cette compréhension de sa vie doit être comprise comme une sensibilité à sa vie.

Suresh Natarajan : L’investigation intérieure : Connais-toi toi-même

L’idée clé à retenir est que, tandis que les transactions dans la réalité apparente de ce monde se déroulent en réponse aux perceptions sensorielles et mentales, il existe une réalité sous-jacente, toujours présente et immuable, qui est la lumière de la conscience qui illumine tout ce qui va et vient. Nos actions et nos pensées sont conçues et se manifestent dans cette toile de conscience. Métaphoriquement parlant, cette conscience peut être comparée à une lumière dans la pièce où nous nous trouvons. La lumière dans cette pièce illumine tout, et pourtant, elle s’illumine d’elle-même. Elle ne se soucie pas de ce qui se passe dans la pièce. Sans la lumière, rien dans la pièce ne peut être vu.

Franklin Merrell-Wolff : L’induction

Mais notre porte vers l’Éternel a été négligée. Elle a été envahie par la végétation et les débris qui se sont accumulés autour d’elle. Mais cette porte existe et elle n’est plus fermée comme elle l’était autrefois. Mais celui qui emprunte cette voie peut être méprisé par ses frères occidentaux. Car c’est la voie de l’introversion profonde, une force positive. Il existe une introversion faible, tout comme il existe une extraversion faible. Il existe une introversion qui n’est qu’un intérêt narcissique pour son propre ego, cela est certain. Mais je parle du pouvoir de l’esprit introverti à ouvrir des portes qui sont désespérément fermées à l’esprit extraverti. Il ne s’agit plus ici de technologie ni d’accumulation de biens matériels, mais de pénétrer dans les profondeurs de la conscience.

Krishnamurti : La racine du désordre

Maintenant, quand on est dans le désordre, rechercher l’ordre est une erreur, évidemment. Parce que l’esprit qui est confus, qui n’est pas clair, reste encore dans la confusion et dans l’incertitude, lorsqu’il recherche l’ordre. C’est bien évident. Tandis que, si vous prenez connaissance du désordre dans lequel vous vivez, si vous le comprenez, si vous en comprenez les causes, le mouvement, par le fait même de comprendre ce désordre, du fait de cette compréhension, l’ordre surgit naturellement, aisément, heureusement, sans aucune contrainte, sans aucun effort pour se maîtriser.