Guy van Renynghe : A la Recherche d'une Intégration Psychobiologique

Le dilemme de l’âme a pu se formuler ainsi : si nous acceptons que les activités mentales sont des manifestations de l’âme, les modifications de ces activités, par une stimulation électrique du cerveau, reviendraient à manipuler l’âme par l’électricité ce qui est illogique puisque l’âme est incorporelle par définition. Si d’autre part, nous privons l’âme des toutes les fonctions mentales dont nous pouvons démontrer la dépendance par rapport à la physiologie cérébrale, nous la réduisons à une abstraction incorporelle, difficilement saisissable par l’esprit relativement pauvre de l’homme.

Paul Chauchard : Du cerveau à la neuropédagogie

Je suis en désaccord avec Descartes qui disait : « Je pense donc je suis », aussi
avec Sartre qui a écrit dans Les mots que, depuis son enfance, il avait horreur de la nature
et qu’il s’enfermait dans une bibliothèque pour lire, penser et écrire. Pour la
neuropédagogie : Je sens donc je suis, j’agis donc je suis, j’imagine donc je suis, je désire
donc je suis ; et le « je » qui apparaît dans ces phrases implique le contrôle cérébral de
tout cela. Et, en vérité, contrôle cérébral signifie volonté. Mais on n’ose plus parler de
« volonté », car nous avons changé la volonté en « volontarisme » qui est une sorte de
force spirituelle pour mater la chair. Comme la volonté est donc une fonction cérébrale, il
s’agit de faire le calme en soi.

Roger Sperry : L'hémisphère gauche parle, l'hémisphère droit pense

Du fait de ces nouvelles données, la conscience trouve enfin une raison d’être scientifique. On peut dire que non seulement la neurophysiologie du cerveau détermine les effets mentaux, mais aussi que les opérations mentales contrôlent à leur tour les phénomènes neurophysiologiques par l’intermédiaire de leurs propriétés d’organisation supérieure. Cela est conforme au principe universel suivant lequel c’est le tout qui détermine le destin de ses parties.

John Eccles : Plus j'étudie le cerveau, moins je suis matérialiste

Nous considérons comme allant de soi le fait que notre esprit agisse sur notre cerveau pour lui commander un mouvement voulu. La plupart des philosophes, des psychologues, et des neurophysiologistes rejettent pourtant cette évidence de bon sens. Ils affirment de manière dogmatique que ne faisant pas partie du monde matériel les événements mentaux comme la pensée et la préparation d’une action ne peuvent causer de changements nulle part dans le monde.

Robert Linssen : Mémoire et sciences électroniques

Nous avons toujours insisté sur l’importance de l’unité physique, psychique et spirituelle de l’homme et du monde. Nos arguments ont été, jusqu’à ce jour, beaucoup plus philosophiques et métaphysiques que strictement scientifiques. Les travaux récents de deux savants suédois, Holgar Hyden et Egyhazie, de l’Université de Gôteborg, ont comblé une lacune importante, existant dans les explications tentant d’établir les rapports entre les mondes physiques et psychiques.