Krishnamurti : À propos de la guerre

Est-il possible d’avoir la paix sur cette terre ? C’est un cri qui résonne depuis des millénaires. Il y a deux mille cinq cents ans, le Bouddha parlait de paix, bien avant l’avènement du christianisme. Et nous en parlons encore aujourd’hui. Alors, en prenant conscience de tout cela, que pouvons-nous faire ? Les efforts individuels pour vivre en paix n’ont pas d’effet sur le monde entier. Vous pouvez vivre paisiblement dans cette belle vallée, tranquillement, sans trop d’ambition, sans trop de corruption, sans trop de compétition, simplement en vivant ici tranquillement, peut-être en vous entendant bien avec votre femme ou votre mari. Mais cela aura-t-il un impact sur la conscience humaine dans son ensemble ?

R.P. Kaushik : Le processus créatif

Si vous avez un but, il n’y a pas de mouvement, pas de vie d’instant en instant, il n’y a que la poursuite d’une fin. Avec une approche métaphysique de la réalisation de Dieu ou de la fusion avec la réalité suprême, toute cette vie devient dénuée de sens. Les mots deviennent alors importants. C’est ainsi que fonctionne la pensée : de sa limitation, elle projette une dimension illimitée. À partir de son impermanence, la pensée projette une structure permanente et essaie ensuite de rechercher le permanent. Elle cherche l’illimité, s’identifie à lui et dit : « Je suis rentré chez moi ». La pensée considère la structure permanente comme l’opposé de l’impermanent ou du temporaire. La pensée ne sait pas ce qu’est l’éternité…

Michael Mendizza : « C’est tellement simple »

Il est relativement simple de voir comment la perception primaire, l’expérience de notre corps en mouvement et en interaction avec l’environnement, génère l’apparence ou le sentiment qu’il y a un « moi » séparé à l’intérieur, qui ressent et fait tout. Cette impression a été créée par la formidable puissance de traitement du néocortex. Tout comme nous avons accepté et nous nous sommes identifiés à notre expérience sensorielle et à nos sentiments émotionnels intérieurs subjectifs, nous avons accepté et nous nous sommes identifiés à l’image-pensée abstraite d’un « moi », en ignorant que ce « moi » n’est qu’une image.

David Edwards : L’ego vertueux — Un autre type de « personne spéciale »

Il n’est pas anodin de s’insurger contre le manque de compassion des personnes qui nous entourent ; cela signifie qu’elles sont toutes moralement « inférieures ». Sur cette base, notre ego se sentira autorisé à se déchaîner, à prêcher et à être condescendant — à affirmer sa domination sur tout le monde — aussi brutalement que n’importe quel ego qui réussit ou qui souffre. Il devrait être étonnant que tant de personnes ostensiblement motivées par la compassion pour la souffrance humaine et animale soient « pleines de… eh bien, de haine ».

Joan Tollifson : Comment être ici maintenant ? Que devrais-je faire ?

À mesure que vous portez une attention ouverte à votre expérience actuelle, il peut devenir évident que la réalité n’est pas ce que nous croyons. La pensée est une sorte de processus d’abstraction qui découpe mentalement la réalité en parties distinctes, les étiquetant et les catégorisant, faisant ainsi apparaître ces choses comme réelles, indépendantes, séparées et limitées. C’est une illusion utile, une carte utile pour fonctionner au quotidien, mais la carte n’est pas le territoire. La réalité est bien plus fluide, évanescente, insaisissable, vivante, non-substantielle et pourtant intensément présente, insaisissable, semblable à un rêve, en perpétuel changement et pourtant toujours ici-maintenant dans cette immédiateté intemporelle.

Brian Lowery : Le « moi » n’existe pas. Au lieu de cela, vous façonnez constamment de multiples moi

Si vous lisez l’un des livres de développement personnel les plus populaires, vous pourriez avoir l’impression que nous ne devrions pas vouloir être façonnés par notre environnement social. Nombre de ces ouvrages se concentrent sur l’idée d’être pleinement et sans compromis soi-même. Ce livre ne s’oppose pas à cet objectif, mais soutient plutôt qu’il n’est pas possible d’y parvenir. Les gens veulent et ont besoin d’interactions sociales, ce qui signifie que nous ne pouvons pas vivre complètement à l’abri des influences et des contraintes extérieures.

Judith Sugg : Immobilité (Unbecoming)

Une vieille histoire raconte qu’un étudiant demande à son maître combien de temps il faut pour atteindre l’illumination. Le maître répond : « Cinq ans ». L’étudiant demande : « Et si j’essaie vraiment ? » Le maître répond : « Dix ans ». Dans la terminologie de Klein, le fait de fixer un objectif (une illumination plus rapide) met l’étudiant en mode devenir, dans l’attente de la prochaine expérience, et met ainsi en place le schéma qui perpétue la personnalité.

L’avenir de l’humanité III. Discussion avec Krishnamurti

Maintenant, lorsque j’observe la peur, cette peur c’est moi. Je ne suis pas séparé de cette peur. L’observateur est donc l’observé. Dans cette observation, il n’y a pas d’observateur pour observer, car il n’y a que le fait : la peur c’est moi, je ne suis pas séparé de la peur. Alors, quel est le besoin d’analyse ? Dans cette observation, s’il s’agit d’une observation pure, tout est révélé, et je peux logiquement tout expliquer à partir de cette observation sans analyse.

Michael Mendizza : Une illumination ou nous ne pouvons pas attraper le vent dans un sac en papier

Cet état est souvent décrit comme étant caractérisé par la « vacuité » (Shunyata) et la clarté. La vacuité fait référence à l’absence d’images mentales conditionnées et aux fausses croyances et actions qu’elles inspirent. L’esprit de bouddha est imprégné d’une compassion illimitée et d’une profonde sagesse. Ces qualités apparaissent naturellement lorsque l’on perçoit la véritable nature de la réalité. Les actions d’une personne qui a réalisé l’esprit de bouddha sont spontanées et naturelles, et découlent sans effort d’un état d’éveil. Ces actions sont exemptes de motivations sociales motivées par l’ego et sont en harmonie avec le flux de l’existence.

Bohm et Krishnamurti

Partie 1 : Introduction de David Bohm Partie 2 : Bohm interviewé par Evelyn Blau Partie 3 : Bohm & K par M. Cadogan et M. Lutyens Partie 4 : Conversations entre K et David Bohm ______________________ 1 : Introduction MA RENCONTRE AVEC KRISHNAMURTI PAR DAVID BOHM Le premier contact que j’eus avec l’œuvre de Krishnamurti fut en 1959 quand je lus son livre « Première et […]