Chez Jésus et chez les gnostiques, le temps n’est plus à l’image de l’éternité ; il est à la fois le moment de notre servitude et la chance de notre réalisation intemporelle ; il est l’occasion de l’interrogation qui revient chez les gnostiques comme un leitmotiv : « qui suis-je ? » et le théâtre ou l’ego doit perdre le combat qui l’oppose illusoirement au Soi : situation tragique dont le dénouement est la mort de l’ego. Le conflit se résout par une prise de conscience du caractère contingent, voire illusoire, du temps…
Émile Gillabert : La gnose: ni l'hellénisme, ni le christianisme ne suffisent à l'expliquer
