Le Professeur Robert Tournaire ne retient pas l’expression de révolution biologique pour caractériser ce qu’il considère comme le plus prodigieux moment de la connaissance humaine. Il préfère une expression telle que « La naissance d’une nouvelle biologie ». Dès l’exergue, Robert Tournaire souligne combien ce nouveau savoir est — en même temps — signifiant pour l’Homo, mais toujours magnifiquement fascinant.
Étiquette : Conscience
Robert Tournaire : Essai sur le sens de la Vie, au seuil du deuxième millénaire
Il serait vain d’essayer de construire une étude exhaustive du sens de la vie humaine, sans se poser les mêmes questions sur le sens du cosmos et de l’espèce humaine. En d’autres enceintes et peut-être devant vous, j’ai eu maintes fois l’occasion d’expliquer que l’homme était lié beaucoup plus qu’on ne le pense généralement à son cosmos. J’irai même jusqu’à dire que le sens d’une vie, d’une étoile, d’une galaxie ne correspond rigoureusement à rien. Il y a une interdépendance universelle. La conscience a un substrat universel comme la gravitation. Un philosophe, le Professeur Swedenborg, n’a pas hésité à déclarer que la terre était un homme; on pourrait ajouter que le cosmos c’est la vie.
Patrick Lebail : Le temps et l’espérance
Vous êtes ici, sur votre chaise, en cet instant où vous jetez un regard sur vous-mêmes. Il est 21 heures. Votre passé est derrière vous : revivez votre arrivée en bas de l’escalier, sa montée, le passage du couloir, le moment où vous avez choisi votre chaise. Quant à votre futur immédiat, c’est moi-même qui m’en trouve chargé pour une heure. Vous voici donc posés entre votre futur et votre passé. Vous êtes « en situation » entre les temps révolus et les temps à venir, comme serait situé au milieu d’un élastique bien tendu le nœud que vous y auriez fait.
Jean Klein : Du désir à la joie sans objet
Il est important d’observer que tout désir tend vers un état de non-désir. L’objet convoité, ne l’est qu’en vue de l’état de contentement qu’il procure. Celui-ci, tout passager qu’il soit, est celui d’un non-désir total, suprême félicité, qui est la nature véritable de l’homme. Toute autre convoitise n’est qu’une compensation. Le contentement n’est pas dans l’objet, il est en nous.
Robert Linssen : Résumé de La connaissance véritable selon Krishna Menon (Sri Atmananda)
Tous les objets s’évanouissent dans la Connaissance véritable. Ils ne sont par conséquent rien d’autre que « conscience ».
Robert Linssen : Le Nirvana
Le Nirvana est l’état d’émerveillement qui s’empare de ceux qui, ayant brisé leur « moi », parviennent au seuil d’une vie nouvelle s’écoulant au rythme d’un amour tellement émouvant que l’univers entier semble se réjouir dans le cœur de celui, qui étant devenu comme rien EST TOUTES CHOSES. Mais l’accès de ces cimes exige de notre part une transparence de cristal. Il s’agit pour nous d’atteindre l’état de la plus parfaite spontanéité. C’est ici que les mots nous trahissent. Car en fait, la spontanéité est peut-être tout, sauf un état.
Alfred Herrmann : De la survie et de la réincarnation
Le problème de la survie et de la réincarnation est angoissant. Que se passe-t-il après la mort ? Nous n’essayerons pas de répondre à cette question qui échappe à notre pouvoir de concevoir et de raisonner mais nous nous efforcerons de la placer dans un cadre logique et de formuler à son sujet des hypothèses vraisemblables et aussi dignes de créance que possible. Du temps où les hommes étaient de vrais croyants, convaincus d’une manière profonde et inébranlable de tout ce qui leur était enseigné par les religions et les prêtres, aucun problème ne se posait à leur esprit. La vie dans l’au-delà, copiée sur la vie terrestre, leur paraissait naturelle et même heureuse.
Alfred Herrmann : Les lois « superposées » au hasard
Dans notre univers, il n’existe pas deux ou plusieurs objets, particules, événements, facteurs, etc., rigoureusement IDENTIQUES. Par convention, on a inventé les NOMBRES qui s’appliquent à des objets, des faits, des actions, etc., qui ont beaucoup de ressemblances, certaines caractéristiques communes, mais ces nombres ne s’appliquent pas à des facteurs identiques, qui sont inexistants. Ainsi, on parlera de deux pommes, deux verres, deux animaux qui ont beaucoup de ressemblances, toujours conventionnelles. Toutes les lois de la Nature sont basées sur les principes énoncés. En réalité, ces pommes, verres, etc., n’ont de commun que quelques ressemblances, toujours subjectives, imaginées par notre seul esprit (« mind »).
Alfred Herrmann : La stupéfiante odyssée des Cellules
L’univers le plus mystérieux et insondable est, sans aucun doute, l’univers de l’ANIMATION qui confère l’INDIVIDUALITE, la CONSCIENCE et la VIE à toutes les unités vivantes, végétales, animales et à l’homme ainsi qu’à leurs composants depuis le moindre virus, microbe ou brin d’herbe. Chez l’homme et chez les espèces supérieures, l’élément d’animation est doublé d’un facteur de nature psychique et éthique que l’on a désigné par le nom un peu mystérieux et imprécis d’AME. Les éléments individualités et âme font que non seulement chaque créature vivante — même chez les végétaux — possède une individualité qui la fait différer de toute autre créature, et qu’également tous les éléments divisionnaires de ces créatures possèdent chacun une individualité propre comportant des myriades de facteurs matériels et psychiques différents d’un élément à l’autre. Par exemple, chaque branche d’arbre, chaque fruit, chaque membre d’une créature vivante possède son INDIVIDUALITE, c’est-à-dire un ensemble de milliards de myriades de facteurs matériels et psychiques divisionnaires qui diffèrent, ne fût-ce que par fraction infiniment petite, d’un élément à l’autre.
Alfred Herrmann : La Conscience et la Vie
L’évolution tout entière (la vie) de l’homme, depuis sa conception jusqu’à sa mort, est fonction d’un très grand nombre de processus, parfaitement explicables et expliqués du point de vue matériel et psychique en appliquant des lois naturelles de caractère matériel, psychique ou les deux à la fois, mais en passant sous silence les éléments qui ont donné naissance à ces processus. Pourtant, si tous ces processus, en nombre presque infini et d’une subtilité dépassant l’entendement humain, sont expliqués du point de vue scientifique, matériel et psychique, rien n’en est expliqué du point de vue cosmique, du point de vue de l’origine des phénomènes qui se produisent, des lois qui les conditionnent, du point de vue des impulsions qui obligent les matières et les psychismes à se soumettre à des comportements qui conditionnent la vie et l’évolution d’une créature, en un mot : de la conduite de l’évolution du cosmos et des corpuscules qui se meuvent dans l’univers.