René Fouéré : La Pensée de Krishnamurti

(Revue Spiritualité. No 74-75-76-77. Mai – Septembre 1951) Le texte publié est, à quelques simplifications près, celui d’une conférence faite à Paris à la demande du Swami Siddheswarananda, sous les auspices du Centre de Recherches Philosophiques et Spirituelles, dont l’animatrice est Madame M.-M. Davy. « De même que, dans un cirque, les animaux sont dressés à […]

Sabyasachi Guha : Le phénomène U.G.

(Traduction libre de l’anglais) Sabyasachi Guha raconte comment l’interaction avec U.G. Krishnamurti a résolu le conflit central en lui. Le phénomène U.G. survivra de diverses manières, mais comment il vous affecte en tant qu’individu est la chose la plus importante. Au début, j’avais beaucoup d’idées et de pensées contradictoires, mais à un moment donné j’ai […]

J. Krishnamurti : La beauté de la méditation

Je voudrais, si vous le permettez, aborder un sujet qui pourrait vous être quelque peu étranger, bien que vous ayez peut-être entendu le mot qui le désigne, tout en luit donnant un sens particulier. Je veux parler de méditation, qui est une des choses les plus importantes à comprendre. Si nous la comprenons, peut-être pourrons-nous […]

Raymond Ruyer : Des anarchistes et des nihilistes naïfs

(Extrait de Le Sceptique résolu 1979) Le nihiliste et Pangloss Le nihilisme est un scepticisme non raisonné. Les nihilistes ne croient pas en rien : « Ils ne croient en rien de ce qui n’a pas leur approbation, simplement. En d’autres termes, ils ne veulent pas admettre qu’il y ait quelque chose en dehors de […]

Albert Jacquard : La devise de la république a-t-elle encore un sens?

Albert Jacquard (1925-2013) est un chercheur et essayiste français. Spécialiste de génétique des populations, il a été directeur de recherches à l’Institut national d’études démographiques et membre du Comité consultatif national d’éthique. Conférencier et auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, il tient un discours humaniste destiné à favoriser l’évolution de la conscience collective. (Extrait […]

Robert Powell : L'esprit libre

Robert Powell (1918-2013) est né à Amsterdam. Après avoir obtenu un doctorat en chimie de l’Université de Londres, il poursuit une carrière d’abord comme un chimiste industriel et plus tard comme un écrivain de science et rédacteur en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Son exploration de la spiritualité a commencé dans les années 1960. Sa quête […]

Pierre D'Angkor : La Volonté

C’est donc le développement de la Volonté qui donnera à l’homme la force de réaliser ce que son intelligence comprend et ce que son cœur désire. Tant qu’il n’a pas développé en lui cette Volonté active, l’homme n’est pas libre, il demeure enchaîné par ses passions, contraint de leur obéir, incapable de réaliser ce triple idéal du bien, du beau et du vrai, auquel tout son être aspire.

Carlo Suarès : La fin du grand mythe III

S’affranchir du Temps veut dire s’affranchir de l’inconscient collectif, qui fabrique le temps collectif, et de l’inconscient individuel qui fabrique le temps individuel. Le temps individuel est toujours lié au temps collectif, car l’individu ne parvient que très difficilement à se libérer de l’emprise de l’inconscient. C’est pour desserrer cette étreinte mortelle que nous nous efforcerons de la décrire.

Robert Powell : Libres parmi les esclaves

Le mot liberté a autant d’impact que le mot amour et nous galvaudons l’un autant que l’autre. À quoi songeons-nous quand nous parlons de liberté ? Faisons-nous allusion à une liberté de pensée, de désir, dégagée d’oppression ou de besoin d’interférence gouvernementale ? Nous pourrions, je pense, énumérer une foule de libertés, mais aussi nécessaires soient-elles à toute société convenable, elles n’ont rien de comparable avec la liberté qui nous intéresse, dans son sens le plus fondamental. Cette liberté est un état d’esprit qui s’épanouit malgré ou même en l’absence d’une liberté extérieure; c’est la seule façon authentique d’accomplir cette liberté extérieure.

André Niel : De l’illusion d’être libre à l’état de liberté

D’où vient notre désir d’une « sécurité intérieure », sinon du sentiment que notre Moi est constamment menacé des intentions agressives de l’Autre ? Mais nous sommes pris ici dans un cercle vicieux, car nous commençons nous-mêmes par nous fonder intérieurement en existence dans l’insécurité — en affirmant notre Moi par contradiction au Non-Moi — et nous nous efforçons ensuite de sortir de l’insécurité par la recherche de remèdes extérieurs ! Seule, la disparition du conflit intérieur du Moi et du Non-Moi nous délivrerait de ce sentiment angoissant d’insécurité, cependant que serait alors rendu possible l’établissement de relations extérieures harmonieuses entre les hommes, capables de les unir efficacement dans la lutte pour la vie, l’adaptation et le bonheur matériel.